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Sanya Oliveira, Décembre 2015, Paris 📍
Toute cette scène est passé si vite, je n'avais pas la force d'agir. Je me retrouve avec Nabil, dans sa voiture pour rentrer à la cité. Tarik, Karim, Lucas et Samy sont restés pour s'occuper d'Evan. Yann, lui, a réussis à fuir. Tarik a lancé un coup de feu et j'ai même entendu un hurlement venant de Yann, il a dû sûrement être blessé, mais il faut vraiment le retrouver, il me le paiera.
Nabil ne m'a pas lâché tout le long, je me sentais en sécurité près de lui alors je suis restée dans ses bras. Je suis vraiment pitoyable, sans forces, je ne sens même plus mon visage, ni tout mon corps entier.
Nabil : Allez viens Sanya on va rentrer j'vais te soigner, il me sort de la voiture et je manque de tomber, monte sur mon dos.
Je paraît ridicule mais honnêtement je n'ai aucunes forces de marcher. Je monte sur son dos et il essaye de courir pour me faire rire, ce qui me fonctionne comme d'habitude.
On arrive à l'appartement de Tarik parce qu'il est hors de question que je rentre dans cet état chez Samy, je ne veux pas causer de la peine à Khalti.
Nabil se dirige vers la salle de bain et me dépose sur le lavabo. Il sort une trousse de secours et commence à me désinfecter le visage.
Nabil : Qui aurait cru qu'un jour ce serait moi qui te soignerais, je rigole légèrement.
Je ne prononce pas un mot pendant qu'il se concentre sur mon visage pour me soigner. Il sait vraiment être doux quand il le veut, j'en suis presque surprise.
Nabil : Il t'a bien amoché ce chien, c'est ton pd qui t'a fait ça ?! Je secoue la tête de gauche à droite, c'est Yann ?!
Je croise son regard remplis de haine et mes larmes coulent automatiquement, je baisse mon regard au sol mais il attrape mon visage.
Nabil : J'te jure que j'vais m'occuper de lui, il sèche mes larmes, arrête de pleurer, ça m'rend ouf.
De l'entendre dire ça m'a fait pleurer encore plus comme une madeleine, il m'a prise dans ses bras et on est resté comme ça quelques minutes, sans parler. Je sentais son coeur battre à tout allure, et le mien allait presque sortir de ma poitrine. Je voulais juste que le temps s'arrête.
Je me lève légèrement et j'essuie mon visage.
Nabil : Mon t-shirt est bon à laver putain, heureusement que c'est toi, il me regarde et on rigole.
