Le cat-sitter

Chapitre 1 : la solution idéale

Steve a 24 ans, il est en 2ème année d'école d'architecture et quand il ne sert pas des cafés chez Starbuck le week-end, il passe son temps à écumer les ventes aux enchères d'art contemporain à la recherche de la perle rare... enfin, disons le franchement, surtout de la seule qui soit à peu près dans ses moyens.

C'est au cours de ces différentes enchères qu'il a rencontré cette chère Pepper, une femme à la fois élégante et discrète à qui il est très facile de faire la conversation et qui remporte systématiquement l'enchère la plus haute de la soirée.

Son patron doit être un grand amateur d'art et même si Steve ignore son identité, il est clair qu'il a les moyens de s'offrir à un prix exorbitant absolument n'importe quelle œuvre sur le marché.

L'étudiant se sent en confiance avec Pepper, il lui parle de tout et de rien, de ses études et de son boulot au café qui fait qu'il n'a presque plus un instant à lui pour réviser alors que ses examens approchent à grands pas.

Deux choix s'imposent donc rapidement à lui, soit il fait moins d'heures au café pour réviser plus et dans ce cas, il peut dire adieu à son budget spécial consacré exclusivement aux ventes aux enchères, soit il demande à faire plus d'heures au café tout en continuant sa petite collection d'objets achetés aux enchères mais il peut dire adieu à sa deuxième année car l'échec lui tend les bras, à n'en pas douter.

Alors qu'il fait part de son dilemme à Pepper en toute confiance, cette dernière l'écoute attentivement mais au lieu de lui prodiguer le moindre conseil comme il s'y attend, elle lui tend sa carte où le nom de Virginia Potts en lettres majuscules s'y trouve inscrit ainsi que le nom d'une rue bien précise à New York.

- tiens, rends-toi à cette adresse lundi matin à 9 heures pétantes. Je crois que je connais quelqu'un qui a la solution idéale à tous tes problèmes.

Intrigué, Steve hausse un sourcil dans sa direction mais la sympathique rousse ne lui offre pas d'explication supplémentaire alors forcément, sa curiosité est aiguisée au maximum à présent.

Quand il se présente au rendez-vous le lundi suivant, Steve vérifie plusieurs fois de suite qu'il se trouve à la bonne adresse mais oui, c'est bien ça, il s'agit bien de la tour Stark qui se trouve face à lui.

Les yeux de l'étudiant pétillent, alors c'est lui le fameux patron plein aux as de Pepper, Anthony Edward Stark, le génie milliardaire playboy et philanthrope, ça ne peut être que lui.

La boule au ventre et le cœur qui cogne fort dans sa poitrine, Steve se présente à la porte où un majordome vient lui ouvrir aussitôt.

- bonjour. Steven Rogers. J'ai rendez-vous avec Virginia Potts.

Il n'en revient pas qu'on lui donne la possibilité d'entrer dans ce monde-là, un monde si différent du sien auquel il n'appartient absolument pas.

- bonjour monsieur Rogers, mademoiselle Potts vous attend dans le grand salon. Suivez-moi.

Ni une, ni deux, Steve lui emboîte le pas jusqu'à une pièce immense qui doit faire peu ou prou le triple de son appartement, du haut de son mètre 63 et ses 43 kilos, il s'y sent aussi minuscule qu'un vulgaire point à l'horizon.

- Steve ! Tu es venu ! Je suis contente !

Le sourire éclatant et chaleureux de Pepper le rassure immédiatement, il a un bon pressentiment en ce qui concerne cette entrevue.

- moi aussi, je suis ravi.

- mademoiselle et monsieur désireraient peut-être un petit rafraîchissement ?

La voix du majordome se veut douce et serviable et Pepper hausse aussitôt un sourcil dans sa direction.

- Steve ? Tu veux quelque chose à boire ?