Chapitre 12 : devin ?

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Comme prévu, Steve est de retour à la tour et la routine reprend rapidement son cours. Sa surprise est totale quand ce mercredi soir sous les coups de 22 heures, la sonnerie du téléphone fixe retentit dans sa chambre, il peine encore à reprendre son souffle au moment de décrocher.

- oui, allô ?

- Steven, c'est moi, ça va ?

- et toi ?

- t'es essoufflé ou je rêve ?

Un raclement de gorge s'échappe du cat-sitter, pourvu que Tony ne perçoive pas sa gêne à l'autre bout du fil. Pitié. Il ne demande pas la lune pourtant.

- hein ? Non, pas du tout, je... tu... tu devais pas appeler demain soir... normalement ?

- oh désolé, je savais pas qu'il me fallait une autorisation pour joindre une tour avec mon nom écrit dessus.

- non, bien sûr que non, excuse-moi, je te passe Monty tout de suite.

Alors que l'étudiant s'approche de ce cher Montgomery, son patron reprend aussitôt la parole à son plus grand étonnement.

- tu sais quoi ? Je ne vois que deux possibilités à cet essoufflement : soit tu fais du sport et je sais déjà que c'est pas le cas parce que tu préfères faire ton sport à jeun dès que tu te lèves, soit tu es entrain de t'astiquer le manche et dans ce cas, j'espère bien que tu penses à moi au moins !

- Tony !

Le rose monte rapidement aux joues de l'intéressé, non mais comment le bel ingénieur peut-être aussi perspicace ? Il est devin ou quoi ? Ou peut-être bien qu'il y a une caméra de surveillance orientée pile en face du lit de Steve ? Qui sait ?

- quoi ? Pas la peine de jouer les outrés, je t'ai déjà vu à poil Steven, je te rappelle, on n'a plus de secrets l'un pour l'autre.

- est-ce que...

- oui, trésor ? Je t'écoute. Qu'est-ce que tu voulais dire ?

Steve déglutit difficilement, la voix de Tony se veut si douce, si patiente, si compréhensive.

- ça te ferait plaisir.... que je pense à toi ?

- et comment ! Moi aussi j'ai une question pour toi : est-ce que tu comptes finir ce que tu as commencé ?

Une vague de chaleur intense se diffuse aussitôt dans le creux du ventre de l'étudiant qui lui fait tomber toutes ses barrières restantes.

- je peux ?

- bien sûr que tu peux, trésor. Vas-y, remets ta main là où elle était.

Steve obéit sans attendre et adossé tout contre son lit, il agite à nouveau sa main sur son membre déjà un brin durci par l'excitation et ses efforts répétés d'il y a à peine quelques minutes.

- dis-moi ce que tu portes.

- rien du tout. Je suis totalement nu sous mes draps. Je vais pas pouvoir tenir longtemps, Tony.

- vas-y, laisse-toi aller Steven, laisse ma voix te guider.

- je suis tellement excité.

- rien que pour moi, mon ange.

- juste pour toi. Tout ça c'est pour toi.

- je sais, trésor. Allez, vas-y, plus vite, j'ai envie de t'entendre crier mon nom au téléphone, j'ai le droit non ?

Un petit rire conquis s'échappe de la gorge de Steve, il imagine ce sourire de sale gosse sur le visage de Tony et si son égocentrisme peut se révéler parfois agaçant, c'est ce qui fait tout son charme assurément.

Le cat-sitterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant