Chapitre 16 : le « truc »

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On est mardi soir quand le téléphone fixe se met à retentir dans la chambre de Steve et ce dernier décroche à la première sonnerie, la voix de son patron lui manque trop.

- Tony !

- ça va Steven ? Je te manque pas trop ?

- non, ça va.

- menteur, je parie que tu es tout nu sous ta couette entrain de penser à moi. Vas-y vends-moi du rêve, trésor. Même si j'aime te voir porter mes chemises. Tu nages tellement dedans. C'est trop mignon.

- non, c'est pas mignon du tout, non.

- tu sais ce que je suis entrain de faire en ce moment ? Je déboutonne ma chemise, comme ça, ça libère mon dos si sexy que tu aimes tant caresser à cette heure-ci de la journée.

Rien qu'à imaginer la scène, le cat-sitter sent le rose lui monter aux joues instantanément.

- tu es cruel là, Tony.

- et toi alors ? Tu m'as fait attendre 21 jours, Steven ! 21 jours !

- pour une raison de santé alors que toi tu me chauffes sciemment en sachant pertinemment que tu te trouves à l'autre bout du monde et que je ne peux même pas te toucher.

- mais si, imagine que je suis profondément en toi et que tes mains s'agrippent d'abord à mes épaules solides, carrées et puissantes et ensuite, à mes fesses musclées et bien rebondies, je sais que tu les adores, on dirait des vraies petites pêches bien fermes.

Ne pas craquer, surtout ne pas craquer, on dirait que le milliardaire est venu avec une flopée d'arguments sur tout ce qui le fait fantasmer chez lui et la liste est longue.

Bien trop crevé pour se livrer à une énième séance de sex phone, Steve préfère encore changer de sujet et il a trouvé l'aveu parfait pour ça.

- tu sais, je te l'ai jamais dit, mais j'ai toujours préféré les chiens aux chats.

- excuse-moi ? Tu peux répéter ? J'ai dû mal entendre.

Le ton outré avec lequel Tony lui répond le fait franchement sourire, le bel ingénieur est tombé dans son piège à pieds joints.

- ça se commande pas ces choses-là, c'est une question de feeling, soit on a l'a, soit on l'a pas !

- foutaises, ça n'a rien à voir avec le feeling, c'est totalement inadmissible de ta part Steven, sache que tu es viré sur le champ, ton chèque t'attend déjà à la compta à l'heure qu'il est et cela va de soit que je ne veux plus te trouver chez moi quand je serai de retour du Qatar, c'est bien clair ?

Un petit rire amusé s'échappe de la gorge du cat-sitter, il adore quand son patron entre dans son jeu comme ça.

- la seule chose qui est claire, c'est que tu es un idiot, Tony.

- attends une seconde, tu es sérieusement entrain de me traiter d'idiot ? Je rêve pas ?

- oui parce que tu ne m'as même pas laissé le temps de finir.

- oh désolé, je vous en prie Vôtre Altesse Sérénissime. Finissez.

- je disais donc que j'ai toujours préféré les chiens aux chats...

Un grognement réprobateur de la part de Tony se fait entendre à l'autre bout du fil mais il ne l'interrompt pas cette fois-ci.

- ... enfin, jusqu'à aujourd'hui, parce que grâce à tes petits monstres, j'ai eu le temps de changer d'avis et c'est le contraire maintenant.

Le cat-sitterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant