⚠️⚠️ chapitre de torture ! ⚠️⚠️
Je préfère préciser même si je l'ai annoncé au chapitre précédent.Ce soir je ne vais pas y couper, je le sais. Je tente de me préparer mentalement tout au long de ma journée de cours. On pourrait penser qu'après toutes ces années j'ai acquis une certaine endurance quand à la douleur physique mais non. Je reste faible. Peut-être que si je mangeais à ma faim et que je faisais un sport je supporterai mieux. Je ne le saurais jamais car j'ai enfin un plan qui tient assez la route.
J'ai passé la semaine à esquiver autant que possible mon père, j'ai seulement eu droit à une bousculade et à trouver une façon de me tuer mais sans douleur et un peu, spectaculaire. Alors que je faisais des recherches sur "comment mourir sans douleur et de façon spectaculaire", je suis tombé sur le Sorcier. Et y'a pas à dire, ses meurtres sont très spectaculaire. Bien évidemment n'ayant pas son talent, je ne peux que faire pâle copie mais il sera mon inspiration.
L'un des plus beau est sans doute celui de Camille Belcourt. Elle avait été retrouvée dans une chambre luxueuse d'hôtel, le poison utilisé était l'acide chlorhydrique, la vidant quasiment de tout son sang. Elle était devenue blanche comme la neige, ses lèvres avaient été peintes de son propre sang, rappelant les monstres mythique, les vampires. Elle était étendue sur le lit et tout autour d'elle trônait des pétales rouge sang faisant référence à son sang s'écoulant d'elle.
N'étant pas doué artistiquement, je n'ai pu que reconnaître que le Sorcier a un talent indéniable pour la mise en scène. J'avais trouvé une photo qui avait fuité de la scène de crime et il avait su allié la mort à la beauté.
Mon plan de mort s'en inspirait grandement.
Ma journée de cours se termine et je range avec la plus extrême lenteur mes affaires. Je sais que plus je serais en retard plus se sera violent mais c'est plus fort que moi. Je fini par sortir de ma classe, n'ayant plus le choix et avance à reculons vers la sortie. Du lycée au domicile familial il y a un quart d'heure de marche. Père le sait et s'attend à ce que j'arrive pour dix sept heure cinquante, pas une minute de plus, me laissant un battement de cinq minutes au cas où un prof nous garderait un peu plus longtemps.
Mais aujourd'hui je n'y arrive pas. Est-ce mon idée de suicide qui fait que je me rebelle un peu ? Ou juste une certaine lassitude de recevoir des coups pour un crime dont je ne sais rien ?
Je traine des pieds, m'arrête devant une boutique d'animaux. Eux aussi sont aussi enfermés que moi. Ils me regardent de leurs yeux grands ouverts, cherchant désespérément à avoir mon attention mais je ne peux rien leur offrir. J'ai, au fond, une situation plus critique qu'eux. Au moins ils ont quelques effusions d'amour par les clients passant et les vendeurs. Ils ne sont pas vraiment seuls vu qu'ils ont leurs congénères dans les boxs d'à côté. Je laisse ma main effleurer la vitrine, une boule se formant dans ma gorge.
Il y a bien longtemps qu'une émotion ne m'avait pas saisi si fortement. Je n'arrive pas à la décrypter. La peur ? Le regret ? La solitude ? À moins que ce ne soit la fatigue de toute cette vie vide de sens ou l'envie de pleurer sur mon sort. Je ne sais pas. Mon reflet dans la vitrine me montre un garçon qui semble perdu, prêt à pleurer. Est-ce réellement moi ? Je sens mon cœur s'accélérer et mes mains trembler. Suis-je à mon point de rupture ?
Ma respiration se fait plus rapide, à la limite de la suffocation. Je pose ma main par réflexe sur ma poitrine, comme si cela allait m'aider à mieux respirer. Ma vue se brouille. Pour la première fois de ma vie je veux fuir. Fuir cette famille qui me déteste, fuir cette vie chaotique et incompréhensible.
Une main sur mon épaule me fait sursauter. Une jeune femme se penche pour me demander si tout va bien. Je tente de reprendre contenance et tourne légèrement mon regard vers elle. Elle porte un tablier avec l'enseigne où je me suis arrêté. La vendeuse de la boutique d'animaux. Je hoche de la tête, m'excuse maladroitement, je n'ai pas l'habitude de parler et encore moins aux étrangers. Ma voix est rauque dû à ma crise et mon manque de prise de parole. La dernière fois que j'ai ouvert la bouche date d'il y a trois jours quand mon père m'a bousculé et que je me suis excusé en fuyant rapidement.
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Mon amant de sang / Malec
Fiksi PenggemarAlec est un jeune homme enfermé dans son propre enfer. Entre sa mère qui ne cesse de le rabaisser et l'insulter, son père qui passe ses nerfs sur lui et sa petite sœur qui préfère l'ignorer, Alec est seul. Aucun ami, aucun soutien. Il est juste vide...