Mon amant de sang / Malec

A.L

Depuis la visite de Jace et Jem, ils sont passés assez régulièrement. Enfin, assez pour qu'ils souhaitent qu'on les appellent par leur prénom. Magnus déteste toujours autant le blond mais il fait des efforts. Quand à moi ? J'ai appris à voir au delà de ses regards insistants sur nous. J'ai fini par comprendre qu'il nous enviait et qu'il souffrait de la perte de Clary à cause de ma sœur.

Nous avons eu une longue discussion à propos de ma famille, de l'amour qu'il vouait et voue toujours à la belle rousse disparue. Il m'a parlé de son entourage, de sa jeunesse baladée de famille en famille jusqu'à il y a quelques mois où sa grand-mère paternelle l'a retrouvé. Il a prit son nom, pensant avoir enfin une famille à lui mais cette liste lui a fait perdre ce qu'il avait pensé trouver.

Nous avons aussi commencé à préparer un plan pour s'occuper de Valentin. Magnus n'aime pas que je sois impliqué et préfère que je m'occupe du petit ainsi que de mes cours quand ils sont là mais je ne peux m'empêcher de laisser trainer une oreille attentive à ce qu'ils disent. Il arrive que je remette en question mes études car maintenant que nous sommes protégés par le document, je suis moins impliqué mais mon compagnon veut que je puisse faire des études. Alors je continue et je me dis que ça pourra peut-être nous servir un jour.

Aujourd'hui je suis dans la forêt avec mon homme et baby blue. Le temps était frais mais le soleil présent. Magnus a été acheter le nécessaire pour s'occuper d'un enfant il y a quelques jours. Lit, body, pyjama, une tonne de couche et de lait, un tapis d'éveil, une poussette et des montagnes de jouets. Un ricannement m'échappe.

- Alexander ?
- Mh ?
- Qu'est-ce qui te fait rire ainsi ?
- Je repense à tout ce que tu as acheter pour le petit bout. Toi qui n'en voulait pas, je trouve qu'il est drôlement gâté.

Mon compagnon se renfrogne et un sourire tendre étire mes lèvres. Je dépose un baiser sur sa tempe et il me regarde surpris. Il est vrai que j'innitie rarement nos contacts. Pas que je n'en veux pas, juste que je ne suis jamais.... À l'aise ? Je suis d'ailleurs énormément reconnaissant qu'il ne cherche pas à accélérer notre intimité. Depuis quelques jours j'y pense sérieusement. Je sens régulièrement son désir quand nos baisers deviennent un peu plus intenses et depuis peu je me sens moi-même émoustillé. Il ne m'a touché qu'une fois et je me souviens de ses mains douces sur moi, son amour m'envelopper tendrement. Oui, je pense que je suis prêt pour aller plus loin. Sans doute pas pour la totale mais au moins partager quelque chose de plus sans que mes cauchemars m'envahissent après. Et puis... Je l'aime tellement.

J'ai confiance en lui comme je ne l'ai jamais été. Il me donne tellement sans jamais rien demander en retour...

- Je crois que myrtille a faim me dit mon compagnon en me sortant de mes pensées.

Je m'arrête et cherche dans le sac à langer ce dont j'ai besoin. Je trouve rapidement le biberon déjà prêt et encore tiède puis prend délicatement le nourrisson. Je me pose à même le sol et cale correctement l'enfant dans mes bras.

- Viens là mon bébé.

Ses grands yeux bleus brillent intensément, me retournant le cœur d'amour inconditionnel. Je lui sourit avec affection et porte le biberon à sa petite bouche qui s'ouvre avec précipitation. Il boit goulûment et je ris à ce constat.

- Un vrai petit glouton.
- Il te ressemble déjà me dit affectueusement Magnus.

Mon cœur rate un battement et mon regard se pose sur ces beaux yeux mordoré. Son sourire est tendre et je me sens fondre intérieurement. Il vient s'installer à nos côtés et caresse du bout du doigt la joue bleue potelée.

- Tu ne penses pas qu'il est temps de lui trouver un nom ?

Mon souffle se coupe. Trouver un nom à baby blue. Faire ça montre notre engagement envers lui. Le fait devenir notre fils. Je le regarde et sens mes yeux piquer légèrement.