Eddie, my boyfriend [BxB]

23

Riley attendit trois longues éternités devant la villa. À un point, il crût vraiment perdre son temps et était arrivé à la conclusion que Joe n'avait pas du tout l'intention de sortir de là. Le ciel soit loué, le brun finit par pointer le bout de son nez. Riley patienta jusqu'à ce qu'il se soit éloigné de la maison avant de l'interpeller.

"- Il y en a un qui est bien loin de chez lui.

- Bordel de Dieu! hurla Joe en se retournant, les mains sur la poitrine, au niveau de son cœur."

Riley avait surgit derrière lui de nulle part. Et le fait qu'il faisait nuit noire n'arrangea pas les choses. Le roux lui avait presque causé une crise cardiaque.

"- Ça va pas de me faire peur comme ça? J'ai failli faire dans mon froque.

- Je dirais bien désolé mais en fait ta tête est juste épique. Aucun regret."

Joe parcourut les alentours du regard puis reposa ses yeux sur Riley.

"- Qu'est-ce que tu fais ici?

- Je pourrais te poser la même question.

- Sauf que j'ai demandé avant.

- Sauf qu'on a pas six ans Joe, merde."

Riley croisa les bras d'un air autoritaire. Ce n'est pas demain la veille qu'il allait plier.

"- C'est qui ces gens que t'es venu voir?

- Comment tu s... attends, tu m'as suivi?! fit Joe, indigné.

- Réponds à la question Luis.

- Le droit de garder le silence, tu connais?

- Oui. Tout comme la liberté d'expression. Et je suppose que tu ne verras aucun problème à ce que j'exerce la mienne en 'exprimant' à Kit ce à quoi je viens d'assister."

Avec un haussement d'épaule et le pire des faux sourires, Riley commença à s'éloigner de Joe. Il n'alla pas bien loin. Le brun le retint par le bras.

"- Ne fais pas ça."

Joe était très sérieux. L'expression de son visage le faisait clairement transparaître. Mais Riley non plus ne plaisantait pas.

"- Alors commence à parler."

Joe soupira, s'avouant vaincu.

"- Qu'est-ce que tu veux savoir?

- C'étaient qui ces personnes?

- Mes parents.

- Tes par... tes parents censés être décédés aux dernières nouvelles tu veux dire?"

La dernière chose dont Joe avait envie c'était de s'expliquer en plein milieu du trottoir. Il tira Riley, son bras était toujours emprisonné dans sa main. Il les conduisit à un parc qui était quasiment désert à cette heure. Là ils pourraient parler en paix.

Bon, peut-être que parler était la dernière chose dont Joe avait envie. Parce qu'ils étaient peut-être dans un coin plus tranquille, discret et intime, l'adolescent ne disait toujours pas un mot. Riley fût vite lassé par son mutisme qui s'éternisait. Il lui donna un coup de pied. Pas bien violent. Juste assez pour redonner sa langue au chat.

"- Crache le morceau."

Joe se massa la jambe en lançant à Riley un regard noir. Mais c'était efficace, sa langue se délia après ça.

"- Le couple que tu as vu, fit Joe, ce sont mes parents. Annabella et Gonzalo Castillo. Ils ne sont pas morts, comme je l'ai dit à tout le monde. Comme tu as pu le voir de tes propres yeux, ils sont bel et bien vivants.