Eddie, my boyfriend [BxB]

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C'est avec une attention religieuse que Doyle et Chelsea écoutèrent Riley et Joe. Les deux adolescents s'efforcèrent d'expliquer le plus clairement possible l'impasse dans laquelle leur ami Eddie se trouvait.

"- On est à court d'options, conclut le roux."

Doyle se tourna vers son associée.

"- Tu crois qu'on peut faire quelque chose? lui demanda-t-il.

- Je ne sais pas si Eddie veut qu'on fasse quelque chose, répondit Chelsea en haussant les épaules. Il a été clair sur le fait qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec le centre quand il est parti en claquant la porte.

- Il ne le pensait pas vraiment, intervint Riley. Enfin si, mais là il n'est pas vraiment en position de jouer les difficiles. Il a besoin de toute l'aide qu'il peut trouver.

- D'accord, dit Doyle. On va voir ce qu'on peut faire."

Clairement, Eddie n'était pas sorti d'affaire. Mais savoir Chelsea et Doyle penchés sur son cas donnait à Riley et Joe un espoir nouveau. Peut-être que ça ne finirait pas en catastrophe après tout.

La première chose qu'ils firent, ce fût d'aller voir Eddie au poste de police. On l'y avait emmené pour l'interroger mais très vite, les questions s'étaient transformées en accusations. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il s'était retrouvé en état d'arrestation. Le fait qu'il soit déjà sur les lieux avait rendu la procédure très facile. Il avait juste suffit lui passer les menottes et l'enfermer dans une cellule.

Malheureusement pour Eddie, il n'avait eu le droit qu'à un unique appel et il l'avait utilisé pour prévenir Joe et Riley de ce qui s'était passé. Et comment il avait dû bataillé pour qu'on le lui accorde. Les officiers du poste étaient loin d'être fans de lui et ils le lui faisaient clairement savoir. Et pour cause, Tony et le gang leur avait donné du fil à retordre pendant bien trop longtemps. Leur animosité était réelle et profonde. Eddie fût donc très surpris quand on lui annonça qu'il avait de la visite. On le conduisit jusque dans une pièce et on le fit asseoir à une table sur laquelle on accrocha ses menottes. Quinze minutes s'écoulèrent avant que la porte ne s'ouvre à nouveau, laisse entrer les deux dernières personnes à qui il s'attendaient. Ses ex-gardiens.

Chelsea et Doyle prirent place en face de lui. Il y avait un garde dans un coin de la pièce et un autre devant la porte. Pour l'intimité, on repassera.

"- Bonjour Eddie, le salua Doyle. Comment tu vas?

- Aussi bien qu'on puisse aller quand on passe des nuits sur un banc, derrière les barreaux, répondit le jeune homme, plein de sarcasme."

Il ne pouvait pas s'en empêcher. C'était soit ça soit se rendre complètement dingue à cause d'une situation qu'il ne pouvait pas contrôler.

"- On est vraiment désolés de ce qui t'arrive Eddie, dit Doyle.

- On? demanda le châtain. Toi peut-être, elle j'en suis moins sûr, ajouta-t-il en indiquant Chelsea de la tête.

- Ne dis pas ça Eddie, répliqua Chelsea.

- Et pourquoi pas? J'ai pas exactement quitté le centre sur de bons termes, contra-t-il.

- Ça passe automatiquement au second plan dans un moment pareil. Je ne suis pas là pour te balancer au visage les moments où tu as fauté. Je pense que cet endroit le fait déjà assez. Je suis là pour aider. On est là pour t'aider."

Eddie se sentait tout riquiqui. À la place de Chelsea, il n'était pas sûr qu'il aurait offert son aide, pas après la façon dont il s'était comporté. Ça devait être ça se comporter en parent. Chelsea ne laissait pas leurs mésententes l'empêcher de lui porter secours. Et Eddie lui en était profondément reconnaissant, bien que ça restait non-dit. Il hocha juste la tête, les invitant à continuer.