McCartney : Femme farouche ( Romance , Historique, Complet)

chapitre 38

J'en doute. Elle sourit en commençant à défaire sa tresse. Mon grand-père m'a toujours dit que pour qu'un loup nous attrape et nous emmène au fond du lac, nous devons d'abord le toucher, dit-elle en se souvenant de l'esprit aquatique du folklore celtique.

-Milady, mon grand-père... continua Hunter en escaladant le rocher. Quand il était jeune, par un après-midi ensoleillé, il vit un loup sortir des eaux, transformé en un beau cheval noir, mi-cheval, mi-poisson, et conduire un villageois qui dormait au bord du lac.

Fronçant les sourcils d'une manière amusante, Rose demanda :

- C'est vrai ?

Hunter, amusé par l'expression, sourit.

-Milady ne doit pas croire tout ce que je raconte, mon grand-père était un gros problème, surtout quand il buvait de la bière.

Ils sourirent tous les deux. L'Ecosse était une terre de légendes.

-Mon grand-père et Russell adoraient s'asseoir avec nous la nuit et nous raconter des histoires, dit Rose en souriant à ce souvenir. Ils ont parlé de l'oiseau qui vit dans les lacs, ou de l'elfe solitaire qui habite les bosquets de bouleaux, vêtu uniquement de feuilles et de mousse fraîche.
-Je ne crois pas vraiment à ces choses, ce sont des histoires de personnes âgées, dit Hunter, la surprenant. Alors madame, comme je pense que vous ne devriez pas écouter ce que vous a dit votre sœur dans les bois. Mon seigneur prend ses propres décisions et ne permettra jamais à personne de vous éloigner de lui.

-Oh mon Dieu, quelle honte ! s'exclama-t-elle en se couvrant le visage d'un air comique en se rappelant ses insultes. Ne me dites pas que vous avez tout entendu ? Niklaas voudra me tuer pour tout ce qui est sorti de ma bouche !

Hunter pour calmer sa maîtresse, déclara :

-Ne pensez pas que c'était exprès, je me baignais dans le lac quand j'ai entendu vos cris et ceux de votre sœur.

Quand il la vit le regarder, Hunter dit honnêtement :

-Je ne dirai jamais ce que vous avez crié mais laissez-moi vous dire que dans notre clan, à l'exception du seigneur, personne ne commande à qui que ce soit quoi faire.

Cela fit sourire Rose, elle sentait qu'Hunter la soutenait. Embarrassée par tout ce qu'elle avait dit sur Niklaas, elle murmura :

-Hunter, je me sens mal à cause de moi et de mon intempérance, certains guerriers se sont moqués de mon mari.

Soudain, d'énormes gouttes de pluie annonçaient l'orage.

- Je connais mon seigneur, nous avons grandi ensemble et peut importe ce que dise les gens, il ne vous abandonnera jamais, et je sais que quand il vous regarde, quelque chose se passe ici en lui, dit Hunter en touchant sa poitrine.

Cela l'a surprise. Elle n'aurait jamais imaginé entendre Hunter, ce grand Highlander blond, parler d'amour.

-Hunter ! s'exclama Rose. Votre femme doit être enchantée par votre romantisme.

Les deux sourirent d'un air entendu.

-Ma belle Rosie me manque, admit-il, se sentant perturbé en prononçant ce nom.
Et se tournant vers la jeune femme, il dit : Milady, il est tourmenté par ce qu'il s'est passé l'autre jour, il suffit de le regarder pour voir l'angoisse sur son visage à cause de la distance.
Ils descendirent du rocher et coururent jusqu'à ce qu'ils atteignirent les autres, qui, habitués au temps changeant, mangeaient comme si de rien n'était. Rose dit au revoir à Hunter et s'assit avec les femmes sous une couverture faite de bâtons et de capes.

Niklaas, distant mais conscient des mouvements de sa femme, sourit en voyant Samuel, le cuisinier, sans que personne ne le lui dise, s'approcher d'elle pour lui offrir une bonne assiette de nourriture qu'elle accepta avec un sourire reconnaissant.