Le-jour-dont-on-ne-doit-pas-pronnoncer-le-nom [Drarry]

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    Résumé : Un Draco enjoué expérimente la magie des samedis.


    Un beau matin d'été, alors qu'il gambadait joyeusement dans les hautes herbes, Draco s'émerveilla, et se mit à penser à quel point la nature était belle. Les oiseaux gazouillaient, le ciel était bleu et sans nuages et les vacances approchaient à grands pas. En plus, nous étions un samedi.

    Tout le monde s'accordera à dire que les samedis sont les plus beaux jours de la semaines, et pas ces affreux dimanches comme certaines personnes le pensent. Réfléchissez, un samedi était tranquille, sans devoirs à rendre pour le lendemain et avec la certitude de pouvoir encore profiter d'une bonne grosse grasse matinée avant de reprendre les cours. Alors que le dimanche était littéralement le prologue d'une catabase ! Sérieusement, le jour suivant serait un lundi. Comment pouvait-on sciemment préférer le jour précédant l'enfer à un samedi ? Bien entendu il n'avait rien contre les dimanches, n'y voyez rien de personnel. Les lundis le mettaient seulement quelque peu... en rogne.

    Oui, décidément, nous étions un beau jour. Il s'était levé de bonne humeur, et comptait profiter des doux rayons de soleil du matin pour redorer son teint. Un Malfoy se doit de toujours être au top après tout. Mais alors qu'il se baladait, un grondement de tous les diables dans son ventre le rappela à l'ordre. Mes aïeux, pensa le blondinet en priant de toutes ses forces pour que personne ne l'ai entendu. Il n'avait pas vu le temps passer, et il était déjà midi. Il se dirigea donc tranquillement vers la grande salle. Et quelle belle grande salle ! Une réplique du magnifique ciel bleu s'étendait au plafond, et sa couleur se reflétait sur les coupes en métal et éclairait la pièce. L'estrade des professeurs était comme d'habitude décorée avec goût, et chaque table paraissait garnie de mets délicieux. Enjoué, Draco se dirigea en sautillant gaiement -gayement- vers ses amis. Ces derniers, loin d'être étonnés par son humeur inhabituelle, l'invitèrent à piocher dans différents plats qui se révélèrent succulents. Draco mangea avec appétit tout en s'extasiant avec Blaise et Pansy de cette vie magnifique, et cette table magnifique qui était dans un château magnifique.

    Après avoir fini son repas, il releva la tête avec un grand sourire et regarda vers la table des gryffondor. Harry était là, en pleine discussion enthousiaste avec les deux autres membres du trio d'or. Qu'il était beau, lui aussi ! Magnifiquement magnifique, et intelligent, compréhensif, avec des bras sublimes... le sourire de Draco se fit niais. Son brun, se sentant observé, releva la tête à son tour. Il vit le serpentard, et lui offrit un sourire éclatant. On n'en parlait pas assez, mais si le regard pouvait tuer, Draco était persuadé que les sourires aussi. Ça devrait être illégal d'être aussi mignon, se dit-il. Le blond se mit ensuite en tête de l'inviter passer du temps avec lui. On était samedi, rien à craindre au niveau du travail. Il piqua alors une feuille et un stylo à Blaise, ne me demandez pas pourquoi il avait ça sur lui, et s'attela à la rédaction d'une lettre à l'eau de rose. Il lui écrivit moult phrases romantiques, s'improvisa poète  et lui donna rendez-vous dans le jardin de Poudlard, près du buisson de roses blanches. Satisfait de sa plume, il plia sa feuille en un bel oiseau et l'envoya voler dans les bras d'Harry. Ce dernier déplia la lettre, souris à nouveau et indiqua par de petits signes comiques qu'il y serait. Draco pouffa devant la tentative de communication de son petit ami, et se leva de table avec un clin d'œil joueur vers le jeune homme pour s'en aller au point de rendez-vous. Harry l'y rejoignit quelques minutes plus tard, le temps pour lui de finir son dessert. Ils s'échangeaient des banalité et des niaiseries, se couvant l'un et l'autre du regard. Ils flânèrent dans le jardin tout en discutant, et se dirigèrent naturellement vers les rives du lac noir. L'après-midi passa tranquillement, et les deux tourtereaux finirent par se poser sous un arbre face à l'immensité magnétique du lac. Ils discutèrent encore en se câlinant et se souriant. Puis, bercés par les caresses de l'autre et le calme environnant, ils s'endormirent paisiblement pour une petite sieste. Décidément la vie était belle, ils pouvaient faire un petit somme sans avoir à craindre de se réveiller un jour d'école. C'était ça, la magie des samedis, pensa Draco, somnolent.

    Un oreiller tomba brusquement sur sa tête, et Draco se réveilla en sursaut. Hein ? fut la première pensée du serpentard. Qui m'a jeté cet oreiller à la tronche ? fut sa deuxième. Blaise répondit alors à cette questions silencieuse par un ricanement. Bon, c'était lui. Mais pourquoi ?
    "Au cas où tu ne le saurais pas, on est lundi et tu es en retard en cours. Alors bouge toi."

    Draco avait ces réponses.
    Magie des samedis mon cul, ouais.

Drapple - et autres ship -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant