𝐅𝐈𝐑𝐄𝐒𝐓𝐎𝐍𝐄 - T3

14. Sans défense

Hope 

Ce n'est pas ta faute si ton monde est détruit.

C'est de la faute aux restes de te laisser te détruire toi-même.

Si personne n'intervient pour te sauver, la mort te tend toujours une perche pour t'aider à te relever.

La première chose que j'avais faite en rentrant dans le chalet, c'est de rejoindre ma chambre. Du moins, celle qui m'avait été attribuée à mon arrivé ici. Par chance, il en restait encore une pour Émeraude. 

J'espère que sa relation avec Saphir ne va pas se dégrader. Firestone aimait le silence, mais savait aussi se montrer très bruyant quand il s'énervait. 

Je m'allongeais rapidement dans mon lit qui ne sentait pas son odeur. J'allais peut-être mieux dormir maintenant. Je me demandais combien de temps, on allait rester ici et comment la boule de feu me donnerait mon argent. Ce n'est pas que je doute de lui, mais je veux être sûr d'avoir une sécurité quand ça sera l'heure de me lâcher. 

En tournant la tête vers la bibliothèque, je fus prise d'un sentiment de manque. Je me relève rapidement pour me diriger vers celle-ci et empoigner le premier livre qui me tombe sous la main. Un livre français de Guillaume Musso " La vie secrète des écrivains". 

Quelqu'un frappa à la porte et entra dans la chambre. Émeraude me regardait sans dire un mot. Il avait fallu quelques secondes avant que je ne lui demande ce qui se passe. Elle s'asseyait sur le bord de mon lit en soupirant. Me regardant feuilleter le bouquin entre mes mains.

- Et du coup, il s'est passé quoi pour que tu restes coincé ici avec ses deux gars ?

C'était une drôle et longue histoire. Je les avais suivis du jour au lendemain juste parce que je me rappelais que mon kidnappeur m'avait parlé de Firestone et de sa protection.

- Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé aussi, révélais-je subitement. Disons qu'ils m'ont sauvé des mains de meurtriers.

Elle gloussa et s'allongea, laissant son coude sous sa tête. Je finis par m'asseoir à ses côtés.

- Je ne reste pas longtemps.

Elle m'interrogea du regard. 

Après l'année qui allait passer, je n'aurais plus personne sur qui compter ou qui me fera rire comme Saphir. Même s'il n'arrêtait pas de me critiquer, j'avais l'impression de le voir en tant que meilleur ami. Dommage que la femme sur mon lit ne s'entende pas avec lui.

- Je vais d'abord gagner de l'argent et ensuite, je m'en vais.

- Dans des missions comme celle d'hier ?

Je hochais positivement la tête. Il fallait que je demande à Firestone de m'emmener avec lui en mission pour l'aider. Même s'il avait plus besoin de son ami que moi, j'avais besoin de gagner de l'argent avant de partir, et je ne le laisserais pas me dégager de chez lui sans avoir gagné quelque chose.

- Si tu cherches du boulot plus tard, me tapotant l'épaule. Je connais quelqu'un.

Je la regarde surprise et elle me sourit.

- Je ne peux rien te dire pour le moment, mais on en reparlera quand tu devras quitter cette baraque.

Je luis souris à son tour et elle se releva en me faisant un signe de la main avant de quitter la pièce. Elle connaissait quelqu'un qui pourrait me donner du boulot ? Il ne fallait pas que je l'oublie ou du moins, il fallait que je trouve un moyen de pouvoir la contacter quand elle reprendra sa vie.