19. Drogue ou mort

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Firestone

Laisse-moi te dire quelque chose mon lecteur.

Si tu crois à la fée Clochette, crois-moi que la poudre qu'elle prend pour s'envoler,

C'est de l'hallucinogène.

Après avoir raccroché, je me demandais bien ce qui m'était arrivé. 

Ma nouvelle obsession était Jasmine. 

J'avais la feuille d'analyse entre mes mains, m'indiquant que j'avais bien été drogué. Et le seul moment où j'ai ingurgité quelque chose, c'était chez elle. 

Je gardais dans un coin de ma tête Meladya et ma vengeance. 

En attendant, j'allais devoir disparaître quelque jours en France. J'étais dans un hôtel au lieu de revenir chez Wahid. Je me demandais ce que Jasmine avait pu me faire et pourquoi fallait-il que je sois drogué pour qu'elle exécute ses plans. 

Ternir ma réputation était sans doute son souhait, mais je n'en connais pas la raison, ni comment allait-elle subvenir pour m'envoyer tout droit en enfer. 

Je rangeais la feuille d'analyse dans mon sac de voyage, attendant le bon moment pour la soumettre à un proche que je connais. 

Monsieur Diaz. 

Lors de ma mission double J, je ne m'étais pas attardé sur lui et Meladya. Je les ai sauvés, j'ai touché l'argent, je ne peux rien poser d'autres comme question. Il fallait que je l'aie devant moi pour qu'elle me dise ce qu'elle faisait avec lui. 

Je finis par sortir de la chambre d'hôtel, une casquette et paire de lunettes pour me cacher des mafieux qui traînent dans la rue. 

Il ne me restait plus que quelques jours avant mon départ en Italie et je ne voulais pas d'une autre mission. J'avais déjà bien assez de plans pour prendre tout mon temps dans une journée. 

En marchant quelques pas sur la rue, je rentrais dans une boutique que je connais assez bien. La directrice de celle-ci bloqua sur moi quelques secondes, m'obligeant à me débarrasser de mon déguisement. Elle me sourit de pleine dents et finis par me serrer dans ses bras. 

Heureusement pour moi, elle parlait anglais. 

Avec un gros accent, mais au moins, je n'avais pas à trouver un sujet, verbe et complément pour faire une phrase en français, qui n'aurait sans doute aucun sens. 

Elle m'emmena à l'étage d'en bas, où ses robes de créateurs enjolivaient la pièce blanche. Un peu comme des cabines d'essayage, mais énormes.

- Qu'est-ce que je peux faire pour vous monsieur Firestone ?

Mon index sur la bouche, je réfléchissais à ce que voulait Hope pour la soirée en Italie. Mais rien n'aurait l'air de lui plaire. Il faut qu'elle se démarque des autres. C'est dans son comportement d'être comme ça. 

Je soupirais et me retournai vers la directrice de la boutique. 

Juliette.

-  Vous avez des robes avec un style corset, au niveau de la poitrine ?

Elle me sourit et prit ma main pour m'emmener dans la pièce d'à côté. Celle-ci au contraire, était un peu sombre, et la couleur de l'or ressortait beaucoup à travers les murs noirs.

-  Si vous avez une photo de votre femme, je peux peut-être trouver son style ?

Une photo ? 

𝐅𝐈𝐑𝐄𝐒𝐓𝐎𝐍𝐄 - T3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant