Chapitre 6

602 41 19
                                    

Chris.

J'ai passé la nuit dans la chambre d'ami, incapable de pouvoir dormir dans notre lit à côté de sa place vide. Je me rappelle quand elle était retourné avec Mike et que je sentais son oreiller avec désespoir. A l'époque je pensais qu'elle ne reviendrait pas et me raccrochait à chaque petit détail qui prouvait qu'elle avait été à moi, même pour un temps très court. Aujourd'hui c'est différent, j'essaye de me convaincre qu'elle va revenir, qu'elle ne m'a pas quittée et qu'elle ne me quittera jamais parce que je suis l'homme de sa vie. Je ne pourrais plus jamais me regarder en face si ma connerie avait précipité la fin de notre couple.
J'aimerais lui envoyer un message, lui demander de revenir, que je ne suis qu'un idiot qui ferait tout ce qu'il peut pour se faire pardonner mais j'ai trop peur de ne pas obtenir de réponse.
Je l'aime, elle est tout pour moi et si il faut que j'apprenne à fermer ma gueule pour les cinquante prochaines années je le ferai.

Je suis sorti de mes pensées par la sonnette de la porte d'entrée et je souffle déjà parce que je n'ai envie de voir personne mais je suis bien obligé d'aller ouvrir quand cet invité inattendu persiste en martelant maintenant la porte qui n'a pourtant rien demandé à personne.

J'ouvre la porte vivement avec ma tête des mauvais jours. C'est Sebastian et maintenant que je le vois je me rappelle qu'on avait prévu de se voir avant toute cette histoire.

- T'as l'air content de me voir !

- Désolé, j'avais oublié que tu devais passé, entre.

Je le laisse passer devant moi et referme la porte en la claquant.
Je récupère mon verre de whisky sur le meuble de l'entrée et il me regarde étonné.

- Je peux revenir à un autre moment si tu veux, tu n'as pas l'air... bien.

- Le moment peut changer mais pas mon état. T'en veux un ? Dis-je en lui désignant mon verre.

- Euh non, un café plutôt. Il est neuf heures du matin au cas tu ne l'aurai pas remarqué.

- Je sais, merci.

Je m'avance jusqu'à la cuisine où il me suit avant de s'asseoir devant l'îlot.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? On s'est appelés la semaine dernière et ça avait l'air d'aller.

- Oui la semaine dernière j'allais très bien.

Il me regarde en arquant un sourcil avant de tourner la tête de tous les côtés.

- Où est Abby ?

- Partie. Soufflé-je.

- Partie faire des courses ? Courir ? Travailler ?

- Partie tout court. Murmuré-je en posant sa tasse de café devant lui alors qu'il me regarde les yeux équarquillés.

Brisés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant