Chapitre 21

530 38 8
                                    

Abby.

- Il a dit ça ? Me demande Ashton, la bouche grande ouverte.

J'avais besoin de lui parler de ce qu'il s'est passé hier. De mon manque de discernement avec Scott et de la discussion qui s'en ai suivie avec Chris.
Je l'ai donc invité à déjeuner au restaurant avec moi. Rien que nous deux pour me prendre une claque assez énorme afin que mon cerveau se remette à l'endroit. Parce-que s'il y a bien une personne qui peut faire ça, c'est mon frère. Celui qui prône l'honnêteté et qui déteste les faux-semblants.

- Mots pour mots.

- Tu te rends compte de l'immense preuve d'amour que c'est ? Lance t-il en levant ses bras en l'air.

- Ou c'est peut-être simplement un test.

- Il n'est pas si manipulateur que ça enfin ! J'espère que tu lui a dit que ce n'était pas nécessaire ?

- Euh...

Ashton fronce les sourcils avant de me mettre une pichenette sur le front que je me tiens aussitôt en le frottant.

- T'es débile ou quoi ? Tu lui as dit quoi ?

- Je n'ai pas su quoi répondre ! J'étais bien trop surprise pour ça. Je me suis juste contentée  d'hausser les épaules.

- Et il a du prendre ça pour un oui ?

- Je ne sais pas, il n'a rien dit de plus et il est monté se coucher. Et ce matin je ne l'ai pas vu.

- Oui, donc il en a conclut que tu allais accepter sa proposition. Souffle t-il en prenant une frite dans son assiette.

- Et c'est mal si c'est peut être le cas ?

Il repose son verre qu'il venait de prendre dans sa main et exprime une moue de consternation avant de me taper sur la tête.

- C'est oxygéné la dedans ?

- Mais quoi ? Dis-je en me pinçant les lèvres.

- Je t'en prie Gail, arrête de faire l'idiote ça ne te vas pas.
C'est une idée de merde, je ne sais même pas comment tu peux l'envisager. Ça vous ferait du mal à tous les deux et je ne suis pas sûr que vous vous en remettiez. Tu vas le regretter, c'est certain. Scott n'a jamais été fait pour toi, il est sympa et tout ce que tu veux mais vraiment, Chris est cent fois mieux. Et je ne dis pas ça parce-que je l'aime comme un frère mais parce-que c'est vrai. Toutes ces années tu te tapais n'importe qui, je n'en ai pas vu un qui te faisait rire, vibrer, rêver comme Chris le fait. Même pas ce petit merdeux, sinon tu ne l'aurais jamais quitté.

Brisés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant