Chapitre 18

500 36 22
                                    

Abby.


J'ai suivi Scott dans sa suite et je me suis assise en tailleur sur le canapé après avoir enlevé mes talons.
Scott ouvre le mini bar et me tend un verre de vodka et en prend un de rhum pour lui et s'assoie à côté de moi, laissant les bouteilles sur la table basse.

On reste quelques minutes sans se parler mais je sens son regard insistant sur moi. Ça ne m'étonne pas, il doit vouloir savoir si ce qu'a dit cette ordure de journaliste est vrai ou non. Si Chris m'a vraiment trompé et si on est toujours ensemble.
Maintenant que cet idiot a lâché ça, ai-je vraiment besoin de mentir ? Ça fera la une de la presse à scandale d'ici quelques jours.

- Vas-y, demande moi ce qui te tracasse.

- Si tu ne veux pas en parler c'est ok.

- Pour que tu t'imagine n'importe quoi ?

Il acquiesce en souriant. Je croise son regard et m'y attarde. Ça a toujours été extrêmement compliqué pour moi de le déchiffrer, et ça n'a pas changé, il sait parfaitement cacher ses émotions.

- Il... Est-ce qu'il t'as trompé ?

- Oui. Soufflé-je.

- A cause de moi ?

- Certainement. Il croyait qu'on couchait ensemble et il a fait n'importe quoi.

- C'est complètement insensé.

- Pourtant tu n'as pas arrêté de le chercher, t'aurais pu te douter qu'il prendrait mal le fait que ce soit toi qui lui dise qu'on était ensemble dans le passé.

- Ah bon on l'était ? Pourtant tu t'entêtais à me dire le contraire.

- Bon, ne joues pas sur le mots, tu sais très bien ce que je veux dire.

Il sourit, sentant qu'il a touché un point sensible. A l'époque, il voulait qu'on soit ensemble mais pas moi. On couchait ensemble et ça me suffisait. Ça a duré quelques mois et j'y ai mis un terme quand je me suis rendu compte que je m'attachais à lui.
A ce moment là je ne voulais pas être amoureuse, j'aspirais seulement à être libre.

- C'est pour ça que tu es partie à Londres ?

- Oui, j'avais besoin de changer d'air. Dis-je en buvant quelques gorgées.

- Et tu as couché avec Channing.

- Mais pas du tout ! C'était un bisous sur la joue, on venait de passer une très bonne soirée et ça m'avait fait du bien, rien de plus !

- Tu sais, si tu veux te venger je te prête mon corps avec plaisir. Sourit-il.

Brisés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant