Emma Russel avait énormément apprécier l'esprit vif de Museum.
Elle l'invita à prendre le thé.
Elle qui était ignorante de l'aversion qu'éprouvait son mari à l'égard de sa nouvelle amie.- Vous êtes une femme remarquable chère amie. Je vous admire pour vôtre franc parler et vos paroles révolutionnaires. Vous êtes celle que j'aurais voulu être. Complimenta Emma.
- Vous êtes trop aimable. Je ne mérite pas tant d'éloges. Vous en méritez tout autant. Vous avez une si grande maison à gérer et une famille dont il faut s'occuper. Cela est certainement très éprouvant.
- Toutefois cela ne vaut rien dans notre société. Qui se préoccupe de nos incommodités? Nous n'avons pas de parole. Elle est étouffée par nos époux.
- C'est bien pour cela qu'il nous faut nous battre. J'aimerais vous faire des aveux mais il est trop tôt pour cela. Je vous demanderai de bien vouloir vous joindre à moi.
- Me joindre à vous? Posa madame Russel.
- Oui. La seule chose que je vous demande c'est de prendre la parole. Ne subissez plus. Répondez à la violence par l'intelligence et vous verrez que vous serez considéré comme une menace.
- Je ne comprends pas exactement ce dont vous parler.
- Votre mari m'a en horreur pour mes idées progressistes. Je ne serai pas étonnée qu'il vous interdise de me côtoyer.
- Et bien cette fois, je m'y opposerai. Vous êtes trop intéressante pour que j'eus seulement envie de me passer de votre amitié. Par contre, je dois vous dire que Miss Russel ne vous apprécie pas autant que moi.
- Pourquoi donc? Eléonore et moi n'avons pas même pas échangé longtemps. Comment pourrait elle avoir un avis déjà tranché?
- Vous la rendez craintive.
- Elle n'a rien à craindre de moi. Elle a tous les privilèges. Je ne pourrais jamais lui faire de l'ombre.
- Permettez moi d'en douter. Mon instinct de femme me dit que Miss Eléonore a toujours eu quelques sentiments non avoués pour ce cher Barth. Maintenant que vous êtes là, tout espoir s'effondre.
- Il semblerait que Barth ait attiré l'attention de toute une salle de balle. J'ai dû mal à accepter qu'il est autant de succès avec la gente féminine. Je vais finir par croire qu'il pourrait me remplacer en un rien de temps.
- Mais vous avez tort! Lança Barth à l'entrée de la pièce.
Les deux femmes s'étonnaient de sa présence.
- Barth? Que faites vous là? Posa sa future épouse.
- Je voulais vous voir. Assura t-il.
Il s'approcha d'elle et lui donna un doux baiser sur le front.
Museum en fut particulièrement touchée. Cela lui rappelait son père.-Vous semblez déjà si proches. Fit remarquer Emma. Mon époux et moi n'avons été très proches l'un de l'autre qu'une fois mariés. Avant, cela j'étais trop nerveuse pour paraître assez naturelle dans nos échanges. Mais ce lien qu'il y'a entre vous deux...Cette évidence assourdissante ...
Barth et Museum se jetaient quelques regards embarrassés. Ils le savaient. Tout n'était plus vraiment sous contrôle.
Eux-mêmes en venaient à se demander s'ils ne se perdaient pas dans leur propre jeu.Emma leur souriait et ajouta:
- Il est si rare de trouver pareille cohésion entre deux êtres. Gardez cela précieusement car vous en aurez besoin.
Museum fit ce petit sourire gêné.- Nous y comptons bien. Assura Barth qui toucha l'épaule de sa future épouse.
Emma monta dans sa chambre s'atteler à la couture. Ella laissa la maison hôte à ses amis qui profitèrent de la brise du jardin ;pour une promenade.
Les valets allèrent préparer les chevaux et les ramenèrent au près de nos tourtereaux.- Il y'a encore tant de choses que j'ignore de vous. Reconnut Barth. Vous savez pratiquement tout de ma vie et de ma famille. Et vous? N'avez vous pas de proches qui pourrait se joindre à nous pour le marriage?
Museum imposa un long silence. Elle hésita avant de répondre:
- Non. Je n'ai personne excepté madame Dorothy. Elle est ma famille. Et bientôt vous serez aussi ma famille.
Barth s'arrêta un instant et descendit du dos de son animal.
- Je commence à vous cerner moi aussi museum. Vous ne me dites pas toute la vérité. Vous dites que je serai votre famille mais vous ne me faites toujours pas confiance.
Elle le regarda droit dans les yeux.
- Vous avez raison...J'ai une sœur...
- Une sœur ?
- Oui. Elle vit en Espagne. Mais j'ignore tout d'elle. Elle m'a abandonné à la mort de notre père.
- Et votre mère?
- Morte depuis bien longtemps. Écoutez, en réalité il n'y a rien à dire sur ma famille. Mon père a été retrouvé mort en pleine mer et ma sœur n'a pas voulu de moi. Elle a préféré partir avec son fiancé. Elle n'a jamais donné de nouvelles suite à son installation.
- J'ignorai qu'il y avait tant de douleurs dans votre histoire. Et pour cela je vous admire encore plus.
- Pourquoi donc? Cela n'a rien de glorieux.
- Si! Bien sûr que si! Vous êtes brave. Vous êtes la personne la plus brave que j'ai rencontré. Plus j'en apprends sur vous et moins je veux être séparé de vous.
- Attention à ce que vous faites Barth. Je vais finir par réellement vous faire confiance. Je vais finir par vouloir m'appuyer sur vous.
- Vous n'êtes plus seule Museum. Je suis avec vous désormais. Vous pouvez vous reposer sur moi. Vous êtes ma femme et vous pouvez vous reposer sur moi. Vous n'avez plus à mener le combat toute seule. Lâchez les armes et appuyez vous sur moi.
Museum laissa couler quelques larmes sur son visage. Elle sentie son armure intérieure se briser.
Barth gagnait de la place.
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La fille du quai.
Ficción histórica1848: Ère Victorienne. Dans une époque où les esclaves tentent de trouver une issue de liberté, Abiodun Otolomi, ancien esclave est dit mort noyé en pleine mer. Le chef d'équipage relate les faits prétextant un accident. Dévastée par la terrible n...