17. La course

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Museum hésitait dans son coeur.
Pourtant au fond elle, elle avait la réponse.
Elle voulait continuer.
Elle allait continuer.
Barth avait sa confiance.
Elle ignorait pourquoi mais elle lui faisait confiance.
Il fallait continuer.
Le plan était de l'épouser. De profiter de la position qu'elle obtiendrait pour réouvrir l'enquête sur la mort de son père.
Elle pourrait suggérer des idées novatrices et faire appliquer la justice.
Elle pourrait également posséder des terres et peu être se rendre plus utile aux plus démunis.
Mais... il y avait autre chose,ce n'était plus qu'une simple affaire d'intérêts.

Peu être voulait elle aussi Barth?
Peu être voulait elle aussi son sourire?
Elle le voulait lui et son humour. Lui et sa gentillesse.
Soudain, elle lui trouvait du charme et beaucoup de qualités.
Ce qui ne lui échappa pas.
Museum avait un esprit trop agile et vif pour ignorer quel était ce sentiment.
Elle le savait, elle développait un attachement pour le vicomte.

Il lui avait tout de même dit qu'elle était le plus bel imprévu de sa vie.

Museum arriva à l'hippodrome vêtue d'une ses nouvelles robes.
Natalie se fit un plaisir de lui faire une place près d'elle.
Les candidats à la course se mettaient en place.
Les paris avaient déjà été fait.

- Plusieurs ont parié sur votre Barth. Dit Natalie à son amie.

- Est-il bon cavalier ?

- Ne l'avez vous jamais vu monter ?

- Non. Ce sera la première fois. Heureusement pour moi ce ne sera pas la dernière.

Elles souriaient simultanément.

- Il est très bon cavalier. Vous pourrez le constater par vous même.

Le visage de Barth s'illumina lorsqu'il aperçu Museum dans les grades.
Il se sentait près pour la course.
Il était si heureux qu'il descendit de son pur-sang, alla vers Museum et lui dédia sa course.

- Ma victoire sera pour vous. Lança t-il avant de retourner au jeu.

La foule s'agitait et s'étonnait de ce geste.
Lady Artel et son amie lady Edcliff se contentaient de la dévisager. Que pouvait elles bien faire?
Barth avait fait son choix.

La course débuta. Lord John était en-tête de course. Il était l'un des meilleurs aux courses hippiques.
Derrière le suivait Lord Jacob. Et derrière Lord Jacob se trouvait le Duc de Charworth.
Barth se trouvait en quatrième place.
Mais il ne s'en inquiétait pas. Il avait promis à Museum de gagner. Alors il gagnerait.

- Il semble avoir des difficultés. Vous disiez qu'il était bon cavalier. Dit Museum

- Il l'est. Soyez patiente.

- A t-il déjà remporté des courses ?

- Une ou deux. Mais cette année il s'est entraîné plus d'après des rumeurs.

- Oh je vois. Il va gagner.

- Vous en êtes certaine? Pourquoi cette assurance soudainement ?

- Il a dit qu'il gagnerait pour moi. Je lui fais confiance.

Natalie rigola.

- Vous êtes incroyable ! Ajouta t-elle.

La course se poursuivait. Ces vaillants Mr étaient à la moitié du parcours.
Barth était monté à la troisième place.
Il était sur le point de dépasser Lord Jacob.
Ce dernier ne se levait pas faire pour autant.
Barth insista un peu plus et y parvint tout de même.
La victoire n'allait pas lui échapper.
Il la voulait.
Il allait donner tout ce qui était en son pouvoir pour l'obtenir.
Alfred passa devant son grand frère.
Il était donc en en-tête de jeu. Plus que quelques distance pour franchir l'arrivée.
Barth s'accrochait. Il motiva king son pur-sang et passa à l'attaque.
C'était le moment.
Le coeur des spectateurs se serrait. Cette course était sans doute l'une des plus intéressantes qu'il y ait eut depuis longtemps.
Des cavaliers tous aussi doués les uns que les autres.
Museum ne quittait pas des yeux le propriétaire de king.
Elle avait foi en lui.
Il pouvait gagner. Il allait gagner.
King et Barth rassemblèrent leur force et prirent la tête de la course à cinq secondes de la fin du jeu.
Quel exploit!

- Excellent ! Excellent! Vous avez pris l'oeuf!Muséum Jubila.

Elle était foudroyée du regard mais cela lui importait peu.
Lord John félicita son ami pour sa victoire. Il n'était pas mauvais perdant. Et puis, il avait eut bien trop de victoires pour se plaindre de ne pas avoir remporté cette course.
Soudain, des gouttes d'eau se mirent à tomber sur les visages.
Il rosait. Un vent frais se fit ressentir.
La pluie tomba.
La foule courait se mettre à l'abri.
Et pendant que Natalie allait elle aussi vers la sortie de l'hippodrome, Museum allait retrouver Barth qui descendait de son cheval.
Il avançait vers elle, et elle vers lui.
Et tout à coup se fût comme une évidence. C'était l'ordre des choses.

- Pardonnez-moi ! Se crachèrent t-ils d'une traite.

Ils se mirent à rire en choeur.

- Vous êtes bien l'une des rares femmes que je connaisse à ne pas hésiter à prendre un bain sous la pluie.

- Je vous l'ai dit: l'ordinaire m'ennuie. Ajouta t-elle.

Barth en rigolait.

- J'avais promis vous faire confiance et en remettant en cause votre parole, je n'ai pas respecté notre arrangement.

- Vous êtes pardonnée. Je vous comprends. Je traîne une réputation douteuse et je me rends compte à quelle point cela a pu peser lourd sur la balance. Mais je tiens à gagner votre confiance ainsi que votre amitié. Là est la raison de ce mariage.

Elle laissait tout de même apparaître un visage inquiet.

- Je vous avoue que j'ai peur...J'ai peur de tout ces changements qui s'effectuent ,qui transforment tout ce que j'ai toujours connu. Je ne veux pas devenir une autre.

- C'est parce que vous êtes qui vous êtes que vous me plaisez. D'où vient votre inquiétude ? Notre arrangement n'a pas changé.

- Et si nous étions trop différents pour que cela fonctionne?

- Plus je vous vois, moins j'ai de doute. J'aime votre rire ,j'aime la façon dont vous vous coiffez ou comment vous levez vos yeux vers moi. J'aime vos discours braves qui font de moi un être plus ouvert au changement. J'aime le fait que vous soyez si indépendante. J'aime tout de vous et je ferai le nécessaire pour que ça marche.

Museum sentie son coeur se réchauffer.

- Nous ferons le nécessaire pour que ça marche. Rectifia t-elle le sourire aux lèvres.

La fille du quai.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant