Nous voila. C'était le grand jour.
Je me suis réveillée la boule au ventre ce matin en sachant où je dois me rendre.
Je me suis habillée avec aucune motivation d'une robe couleur orangeMes pensées se dégagent en voyant la rose du jour précédent, soigneusement déposée dans le vase au bord de ma fenêtre se trouvant à ma gauche. Inconsciemment, je me mis à sourire mais la porte de ma chambre qui s'ouvre me ramène à la réalité.
Je regarde alors la personne qui est entrée et je vois le Caporal me regarder d'un air inquiet.L: tu es sur de ton choix?
Mon regard quitte le sien pour re-regarder la rose
Moi: oui.. j'en suis certaine
J'entends ses pas se rapprocher et mon attention se reporte sur lui.
Il s'arrête à quelques centimètres de moi avant de me direL: c'est dangereux. N'y vas pas. J'ai un très mauvais pressentiment.
Moi: si je veux qu'on le chope une fois pour toute, je n'ai pas le choix. De toute façon, toi et tes hommes vous serez postés pas loin en cas de soucis, non?
Lui répondais-je déterminé à ce que Karl soit arrêté pour violence conjugales par le bataillon d'exploitation.
Le caporal soupire du nez longuement avant de marcher vers la sortie lâchant simplement un « très bien »
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Me voila chez moi. L'escouade Livai est, comme promis, sur les toits des maisons voisines entrain de surveiller ce qu'il se passe à l'intérieur de ma maison.
Comme Karl me l'avais dit mardi, son costard qui est déchiré se trouve sur ma table à couture. A peine l'ai-je pris en main que j'entends derrière moi, la porte claquer fortement et se fermer à clés. Par peur, je lâche un cri avant de me retourner pour voir Karl devant moi. Des que mes yeux se posèrent sur lui, mon corps ne pu s'empêcher de trembler de peur. Il s'approche de moi mais je recule par peur et ferme les yeux, éloignant ma tête en arrière. Je le sens saisir mon visage et déposer un baiser sur mes lèvres et m'enlacer. Mes yeux s'ouvrent alors en grand.K: je suis désolé pour ce que je t'ai fait ma chérie...
Me dit-il avec une voix cassée au creux de mon cou
K: comprends moi... j'avais peur de te perdre et que tu me laisse pour cet homme. J'avais pensé faire ce qui était juste.. mais j'ai tout fait foiré..
Je sens les larmes couler sur mes joues et je me sens comme libérée d'un poid. Malgré ce qu'il a pu me faire... mes sentiments pour lui sont toujours présents.
Des sentiments amoureux ne disparaissent pas en quelques jours.K: allez ma fleur... faisons comme si rien de tout cela s'était passé..
Sa main qui était dans mon dos remonte jusqu'à mon crâne pour caresser mes cheveux.