4. Deux mondes

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          Pendant qu'Ornella mettait le plan à exécution, de son côté, Bethany se rendait chez Béatrice. Elle avait finalement réussi à convaincre Cathy de l'accompagner mais cette dernière ne put se résoudre à sortir du taxi une fois devant ladite demeure familiale. Bethany se présenta donc seule au portail. Cette fois-ci, le nouvel employé de maison refusa de faire du zèle et prévint Béatrice de la présence de sa fille. Elle autorisa l'employé à faire rentrer Bethany. Une fois à l'intérieur, Béatrice accourut les bras ouverts vers sa fille mais Bethany repoussa son étreinte.


Béatrice : Ce n'est pas grave, te voir suffit à faire mon bonheur ! Je t'en prie, installe-toi !

Bethany : Ce n'est pas la peine, je ne serai pas longue.

Béatrice : Tu es là, c'est tout ce qui compte ! Ma Tany, pardonne-moi de t'avoir traitée de traîtresse ! J'

Bethany : Ne te repens pas trop vite. Je ne suis pas venue pour t'écouter. Si je suis là, c'est simplement pour que tu apposes ta signature sur ces documents.

Béatrice : Si c'est pour l'école de Cathy en Europe, je lui ai dit que je ne signerai pas.

Bethany : Ceci n'est plus de ton ressort.

Béatrice : Tout ce que je veux, c'est que vous rentriez à la maison.

Bethany : Il y a bien longtemps que ce n'est plus notre maison.

Béatrice : Ne dis pas ça, Chérie ! J'accepte que vous reveniez parce que votre place est ici, près de votre Maman.

Bethany : Tu as la mémoire bien courte. Tu as renié Cathy.

Béatrice : J'étais triste et en colère et mes mots ont dépassé ma pensée ! C'est pour ça qu'elle n'est pas avec Toi ? Dis-lui qu'elle peut revenir quand elle le voudra et que je lui pardonne tout ! Oui, je vous pardonne toutes les deux !


          Bethany rit amèrement devant l'audace de sa mère. Comment osait-elle se placer en victime ? Bethany se contenta de poser les documents sur la table basse en face de sa mère. Béatrice s'en saisit. Elle devint blême en lisant les titres de ces dossiers. Le premier lui signifiait la demande d'émancipation de Cathy et la seconde, la passation de l'autorité parentale à Mademoiselle Ornella Antonia Kisambo-Meyers.


Béatrice : Tu as perdu la tête ?! Tu penses que je vais donner mon bébé à Ornella ?! Cathy est ma fille !

Bethany : Plus depuis le jour où Merveille et toi l'avez jetée de cette maison comme une moins que rien. Tu as eu l'opportunité de rester sa mère mais tu as refusé. Je te laisse une dernière occasion d'être une vraie mère pour elle. Tu as le choix : Tu signes l'un ou l'autre.

Béatrice : Comment oses-tu ?! Je ne signerai rien du tout, petite garce !

Bethany : Ce n'est plus toi qui décides ! Si tu ne signes pas, Ornella portera plainte contre toi. Elle ira tout raconter à la police sur l'enfer que tu lui as fait vivre ici-même. Tu rejoindras Mario en prison et tu devras la dédommager. Tu n'as pas la moindre idée de tout ce que tu lui dois !

Béatrice : Cette pouilleuse ne ferait jamais une chose pareille ! Et je ne lui dois absolument rien !

Bethany : C'est ce que tu crois mais elle n'est plus seule à présent !


          Béatrice se mit à trembler de tout son corps comme à chaque fois qu'il était question de sa nièce. La colère, la rage, la peur ... Elle finit par tomber sur le canapé.

Vie de Valeur - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant