Chapitre 10

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"À quoi tu joues ?" je demande en fixant le mur tandis que Bakugo se penche par-dessus mon épaule pour poser un café devant moi.

Je regarde l'autocollant sur le côté et c'est ce que je bois habituellement. Exactement ce que je bois toujours et de là même manière dont j'aime le boire.

"C'est toujours ce que tu prends, pas vrai ?" il demande. "J'ai pensé que tu n'aurais pas le temps de t'arrêter sur le chemin jusqu'ici."

Je lève les yeux au ciel en attrapant le café. C'est du café. J'aime le café. Je ne vais pas le gaspiller. Et il s'est évidemment donné la peine de le commander comme je l'aime.

"Ok, mais comment est-ce que tu SAIS ça ? " Je demande. "Ou même comment j'aime mon café ?"

Bakugo se penche près de mon oreille et je combats le frisson qui me parcourt. Son souffle dans mon cou et sa voix basse et haletante dans mon oreille me rendent folle. Il n'est même pas dix heures et ma chatte a un battement de cœur.

Goddammit.

"Parce que je t'aurais baisé quand tu t'es réveillé et encore sous la douche," chuchote-t-il. "Ce qui signifie que Deku l'a fait aussi."

"Tu ne m'aurais pas baisé du tout," je murmure, mais ça ne semble même pas convaincant même à mes oreilles, "je ne passerais jamais la nuit avec toi."

Ses lèvres effleurent mon cou, m'ignorant complètement. Ma tête tombe en arrière, un petit soupir de plaisir s'échappant de mes lèvres avant que je ne jette un coup d'œil alarmé dans les alentours.

Personne ne regarde. Tu vas bien. Juste deux collègues qui discutent.

"Je me demande si t'as utilisé ton alter pour retirer toute les traces de douleurs, comme tu l'as fait avec les marques que je t'avais laissé," dit-il. "Ou peut-être que tu as mal aujourd'hui ?"

Il n'y a aucun jugement dans son ton. Aucun reproche. Mais je me sens un peu coupable et je ne sais pas pourquoi.

"Je n'ai pas utilisé mon alter," dis-je, me raidissant alors que mon corps réagit au bout de son doigt traçant ma colonne vertébrale de la nuque au sommet de ma chaise.

"Bien," dit-il. "Ne l'utilise pas."

"Attend, quoi ?" Je demande.

"Laisse les marques. Je veux que tu aies mal," dit-il, se levant et s'éloignant, ses doigts traînant sur mes épaules.

Je prends une gorgée de mon café, les yeux fermés de plaisir et tente de digérer ce qui vient de se passer, Bakugo s'assoit à son bureau et je le regarde du coin de l'œil. Quand je ne peux plus le supporter, j'ouvre le chatt de messagerie du bureau et tape un message.

Moi :
C'était une question sérieuse. À quoi tu joues ?

Il me regarde un instant et je soutiens son regard. Il se fait craquer le cou et je commence à comprendre pourquoi il fait ça. Il le fait quand je l'énerve. Sa bouche s'aplatit et il tape pendant une seconde.

Bakugo :
Je vois pas de quoi tu parles.

Moi :
Fine. Je vais te simplifier la tâche. Pourquoi m'as-tu apporté du café ?

Il serre les dents, ferme les yeux et prend une profonde inspiration avant de répondre.

Bakugo :
Je savais que tu serais fatigué.

Moi :
Et tu t'en soucies parce que... pourquoi ?

Bakugo respire fort par le nez, les narines dilatées. Mon cœur s'emballe alors qu'il marche vers moi.

RIVALS ~ Traduction Où les histoires vivent. Découvrez maintenant