Chapitre 23

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"Réveille-toi, bébé," dit Deku en me secouant brutalement et en me tirant hors du lit. "Tout de suite. On doit y aller."

"Huh," dis-je, groggy alors que Deku me jette des vêtements.

"On doit y aller" dit-il, frénétiquement. "Dès MAINTENANT. Réveille-toi et habille-toi. Mais quoi que tu fasses, ne fait pas d'extraction d'énergie. Tu pourrais le tuer."

Le tuer... Attend quoi ?

Je me réveille instantanément, la terreur m'envahissant par son choix de mots.

Tu pourrais le tuer.

"Tuer qui, Izuku ?" je demande en attrapant les vêtements et en les enfilant rapidement, la peur remplissant mon estomac.

Il ne peut pas dire... Non... Il ne peut pas. J'ai mal compris. J'ai dû mal comprendre.

"Kiri m'a appelé," dit Deku, sautillant pour mettre son pantalon et le boutonner. "Si on se dépêche... Oh mon Dieu... Peut-être qu'on peut y arriver..."

"Izuku, DIT-MOI," je crie en attrapant son bras.

Ses yeux sont paniqués quand ils rencontrent les miens.

"On. N'a. Pas. Le. TEMPS ," dit-il, les dents serrées. "Tu veux qu'il MEURT ?"

Non, non, non, non, nooooooon...

Je secoue la tête, laissant tomber la chaussure que je tenais dans ma main. Deku attrape mes épaules et me secoue, juste assez pour me sortir du trou dans lequel je suis tombé.

"VIENS," dit-il en se penchant pour mes chaussures et en me traînant vers la porte.

Je ne sais pas pourquoi Je me suis figée comme ça. Je fais face à des crises tout le temps, mais mon cerveau est bloqué... Je ne me suis jamais souciée de quelqu'un en danger auparavant. Je n'ai jamais aimé quelqu'un qui pourrait mourir.

Katsuki... Oh mon dieu... S'il te plaît... S'il te plaît, va bien...

Les larmes coulent sur mon visage alors que nous nous précipitons vers la voiture de Deku dans le parking. Je me dis encore et encore que ça va. Que Bakugo va bien. Que tout va bien.

Il ne faut presque pas de temps pour y arriver. Il me semble que j'ai juste le temps d'enfiler mes chaussures avant de croiser les civils. Si je n'avais pas déjà su que je n'étais pas la seule à lutter pour traiter ce qui s'est passé, je l'aurais su grâce à la conduite de Deku. Je me souviens avoir regardé le tableau de bord et avoir vu 140 km/h sur l'écran à un moment donné.

Il est évident que nous nous rapprochons de la scène lorsque la foule s'épaissit. Ça arrive à chaque fois... une augmentation progressive du nombre de personnes alors qu'elles sont attirées pour voir ce qu'est l'agitation. Ils s'agglutinent jusqu'à ce que ça devienne de plus en plus épais, jusqu'à ce que ce soit un écrasement de personnes. Deku s'appuie sur le bord de sa fenêtre et ils commencent à bouger. Je suppose qu'ils reconnaissent sa voiture. Des cris et des acclamations retentissent, mais ils ne sont pas tous contents.

"C'est Deku ! Nous sommes sauvés !"
"Je SAVAIS qu'il viendrait."
"Ouais, mais où il était passé ?"
"Oh merci mon Dieu ! Il est ENFIN là."
"Ça lui a pris assez de temps... des gens sont morts pendant qu'il se branlait ou quoi qu'il fasse."

Une vague froide de culpabilité m'envahit, me refroidissant profondément. Cela repousse une partie de ma peur.

Oh mon dieu... est-ce que des gens sont morts pendant que je me faisais exploser le dos par le héros professionnel numéro un ?

RIVALS ~ Traduction Où les histoires vivent. Découvrez maintenant