RIVALS ~ Traduction

Chapitre 12

"Réveille-toi, Dumbass," chuchote Bakugo, sa voix dans mon oreille me faisant sursauter.

"Merde," dis-je en m'essuyant la bouche en regardant la pièce vide. "Combien de temps est ce que j'ai dormi ?"

"Quelques heures," dit-il.

"Quoi ?!" Je m'exclame.

"Relaxe," dit-il. "Halo est parti depuis un moment."

"Et pour- " Je demande.

"Personne ne t'a vu," interrompt-il. "J'ai fait en sorte que ce soit le cas. Ton écran d'ordinateur cachait ton visage. Les gens pensaient juste que tu travaillais."

"Oh," dis-je en secouant un peu la tête pour essayer de me réveiller.

Oh mon dieuuuuu, c'est TELLEMENT embarrassant. Il était juste là, assis, à me regarder baver ? Je reviens tout de suite, je vais juste sauter du toit.

"Allez viens," dit-il en me tirant de ma chaise. J'atterris contre sa poitrine, prenant une inspiration tremblante en le regardant. "J'ai commandé le dîner."

"Commandé ?" Je demande.

Excellent, travail de génie... Tu es vraiment en train de foutre en l'air toute la conversation. Est-ce que tu pourrais au moins ressembler un peu plus à un être humain FONCTIONNEL ? S'il-te-plaît... ? Pour moi... ?

"Tu n'avais pas l'air en état d'aller manger au restaurant," dit Bakugo.

"Ah," dis-je, mes joues s'échauffant.

Salope, si tu ne t'arrêtes pas avec ces réponses en un seul mot. Genre... Je sais que tu es fatigué, mais arrange tes conneries et fais comme si tu avais un demi-cerveau.

J'active mon alter, tirant l'énergie de tout autour de moi. L'action, aussi naturelle pour moi que la respiration, celle qui a été ressentie de la même manière toute ma vie, me semble soudain étrange. Presque comme quand j'ai aspiré la force vitale de Bakugo. Ça fait du bien, le plaisir se déverse à travers moi comme une rivière.

Bakugo prend une inspiration, ses yeux s'assombrissant comme si j'avais poussé de l'énergie en lui.

"Est-ce que... est-ce que t'as ressenti ça ?" Je l'interroge.

"Tu veux que je te baise sur ton bureau ?" il demande. "C'est ça ?"

J'avale.

"Ce n'était pas moi," dis-je.

Il roule ses yeux.

"Je suppose que j'ai raté les autres personnes qui se promenaient dans les environs avec ton alter," dit-il. "Peut-être qu'ils sont invisibles."

C'est à mon tour de rouler des yeux.

"Je veux dire, ça n'aurait pas dû faire ça," dis-je. "Je ne l'ai pas poussé en toi."

"Si... tu l'as fait," dit-il.

"Non, je ne l'ai pas fait," dis-je.

"Alors quoi, tu vas pas me dire que je l'ai fait moi-même," dit-il. "Tu dois avoir foiré ou quelque chose comme ça."

Je m'éloigne de lui, croisant mes bras sur ma poitrine avec colère.

"Je sais comment utiliser mon alter," dis-je. "Je n'ai pas du tout poussé l'énergie. Je l'ai attirée. De millions d'atomes tout autour de nous. Tu n'aurais rien dû ressentir."