(RE)LIVE

~Chapitre 1~

~Froy~

Cours ! Cours plus vite ! Des explosions. Des tirs. Des cris. Cours ! Fuis ! Ne t'arrêtes pas ! Jamais ! Je me retourne. De la fumée. Une odeur de brûler. J'entends sa voix !

« - Cours ou meurs, à toi de choisir, dit-elle avec un sourire narquois. »

Alors je cours, jusqu'à ce que je ne puisse plus.

Je me réveille en sursaut. Une douleur immense se réveille, elle aussi, dans mon abdomen. J'essaie de me souvenir de ce qu'il s'est passé, mais rien ne me viens. Je suis allongé sur un lit qui n'est pas le mien, dans une chambre qui n'est pas la mienne. Je m'assieds difficilement sur le bord du lit. Je cherche mon arme, mais sans grand étonnement, elle a disparu. Je regarde autour de moi. C'est une chambre basique, avec un lit, une commode, une télévision, une grande baie vitrée avec des rideaux clairs pour freiner la lumière du soleil. Où est-ce que j'ai encore atterris ?

« - Non mais Margaux, ça fait trois jours que tu dors dans le salon ! Tu n'es même pas allée travailler ! C'est quoi le problème ?! s'exclame une voix féminine.

- C'est rien, je regarde juste la télé un peu trop tard et je m'endors devant comme une débile. Ne t'inquiète pas pour moi et vas en cours. Tu vas être en retard, explique une autre voix.

- Je te connais depuis un moment et je sais très bien que tu me racontes n'importe quoi. Donc maintenant, tu vas me dire ce qui se passe avec ta chambre ou je vais commencer à croire que tu deviens folle.

- Mais rien je te dis ! s'énerve l'autre voix. Il ne se passe rien.

- Bon très bien, je vais aller voir alors !

- Attends Théa !

- Quoi ?

- C'est juste qu'il y a une énorme araignée et que j'ai peur de l'écraser, elle ment. »

Super, me voilà une « énorme araignée » maintenant... Je ne sais pas qui est cette fameuse Théa et je ne parviens pas à reconnaître l'autre voix. Elles sont trop étouffées pour que je puisse les identifier. De toute façon, je ne suis pas en état de quoique ce soit, j'ai beaucoup trop mal et je n'arrive même plus à réfléchir.

« - Et depuis quand tu as peur des araignées Margaux ? Vraiment tu m'agaces là ! Je vais aller voir et je vais régler le problème, dit-elle en se rapprochant de la porte. »

Avant que je n'ai pu me lever, si tant est que je puisse le faire, la porte s'ouvre sur une jeune femme blonde qui s'arrête net en me voyant. Je pari qu'elle s'attendait à tout sauf à ça. Je ne parviens pas à deviner si elle me reconnaît ou non, mais un sourire s'affiche sur son visage.

« - Alors là, tu m'impressionnes Margaux Miller ! Dit-elle. »

Je ris bêtement de gêne. Je pense qu'elle ne m'a pas reconnu. La dite Margaux entra en trombe dans la chambre et poussa la jeune femme, Théa, or de celle-ci et en referme la porte. Elle plaque son dos contre le bois blanc et ferme les yeux pour tenter de faire passer la gêne qui l'envahit. Son amie doit croire qu'elle couche avec moi parce que vu le sourire sur son visage, elle semblait ravie de la situation. Mais elle n'a pas du réalisé que j'étais blessé car je pense qu'elle aurait changé d'expressions la minute qui aurait suivit.

« - Ça va ça va, j'ai compris... ! S'exclame Théa derrière la porte.

- Ne dis rien à Alice, s'il te plaît ! La supplie Margaux. »

Comme réponse, Théa dit partir en cours. Je me mis à rire. Margaux rouvre les yeux et me fixe, agacée.

« - Comme on se retrouve, « Margaux », dis-je d'un ton narquois en manquant de m'étouffer avec mon rire.