~Chapitre 12~

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~Hortense~

Je n'arrive pas à croire qu'après tout ce qu'il s'est passé il n'a toujours pas confiance en moi. Le pire dans tout ça, c'est qu'il l'admet ce con. Après je ne peux pas lui reprocher d'être honnête pour une fois et me dire la vérité. Enfin quand même, sur tous les trucs où j'aurais voulu savoir la vérité, celui-ci n'est clairement pas en haut de la liste. J'arrive derrière le comptoir et Molly me regarde étonnée. Pitié, elle va pas s'y mettre elle aussi.

« - Mais dis donc Margaux, c'est qui ce beau jeune homme avec qui tu discutais ? Elle demande très curieuse. »

Ah bah si, elle s'y met. Je ne suis vraiment pas d'humeur pour répondre à ses questions.

« - Vous aviez l'air proche... »

J'attrape un verre et l'essuie. J'ignore ses remarques et me concentre sur le travaille que j'ai à faire.

« - Si tu veux pas de lui, moi je le veux bien, continue Molly.

- Ouai, c'est ça. Prend-le si tu veux. Il est trop relou pour moi.

- Donc c'est ton mec ?

- Oui. Non. Je n'en sais rien.

- Bah il faudrait savoir. Cadenasse-le avant qu'il ne parte voir ailleurs.

- Crois-moi, il est déjà bien accroché, comme une moule à son rocher, je lui réponds avec un sourire. »

Elle rit, puis elle se tourne vers moi.

« - Vous vous êtes embrouillé ? Elle me demande.

- Non.

- Je sais encore reconnaître quand tu es énervée, elle m'informe.

- Oui, c'est vrai on s'est embrouillé.

- C'est indiscret si je te demande pourquoi ?

- C'est parce qu'ils ne se comprennent pas, répond Théa à ma place. »

Elle s'assied sur une chaise du bar et s'incruste dans notre conversation. Elle me demande de lui servir un vers, ce que je fais, puis reprend la parole.

« - Ils s'aiment tous les deux et veulent la même chose, sauf qu'ils n'arrivent pas à se mettre d'accord sur comment obtenir cette même chose.

- Je te suis pas là, réponds Molly beaucoup trop intéressée par mes problèmes de cœur.

- Bon, en gros, ils s'aiment, ils veulent être heureux, mais manque de bol, BOUM, obstacle sur la route du bonheur. Ils ne sont pas d'accord de la manière dont ils vont surmonter cette obstacle. Il est du genre extrême dans ses solutions alors qu'elle, elle me désigne, est du genre plus pragmatique.

- Ah. Je vois.

- Bon, sérieux, on peut retourner travailler plutôt que de déblatérer sur ma vie sentimentale ? Je demande agacée.

- Non, réponds Molly. Pas avant que je t'ai donné mon conseil.

- Parce que tu t'y connais en relation amoureuse, j'ironise.

- Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. Tu sais, les hommes veulent toujours avoir raison, c'est génétique. Donc, transmets-lui ton idée, de sorte à ce qu'il pense que c'est la sienne. Et bam, problème réglé. »

Je ris. Je ne pense pas que ce soit aussi simple, pas avec Froy en tout cas. Il est du genre compliqué et il n'est pas naïf. Il ne se fera pas embobiner comme ça. Par contre, je peux lui démontrer par A plus B que ma solution est la meilleure. Il lui faut la preuve que ça ne va pas foirer. C'est ce qui le rassura. Mais il me faut des preuves, des choses concrètes, sinon, il n'y croira pas.

(RE)LIVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant