Mon rival à jamais

R. 21

Deux semaines plus tard....

Depuis qu’il a appris pour l’accident de Jihun survenu il y’a cinq ans alors qu’il allait le rejoindre, Bom avait aussi appris pour la mère biologique de l’alpha décédée il y’a cinq ans. Son voeu avant de mourir était de voir son fils, mais il a préféré aller le voir lui et cela lui a presque coûté la vie. Le simple fait de savoir qu'il n’était pas au courant de tout ce que Jihun traversait dans son cœur lui déchirait le cœur. L’alpha avait souffert seul et a dû se battre pour recouvrer ses souvenirs sans qu’il ne sache rien.

Cinq ans, ça voulait donc dire que Doha en savait quelque chose. Depuis tout ce temps qu’il croyait avoir été abandonné, Doha savait bien qu'il ne s’agissait pas de ça.

Pour regarder les choses du bon côté, Bom et Jihun n’avaient pas officiellement rompu non plus et l’alpha s’était mis en tête de le reconquérir.

《 _ désolé pour le retard Bom, tu as déjà commandé ?

_ Doha parlons.

_ ça fait longtemps qu'on ne s’est pas vu Bom. Il vit bien l’expression faciale désinvolte de l’oméga.
Si tu fais cette tête c’est que tu as revu Jihun n’est-ce pas ? Peu importe à quel point je veux l’éloigner de nous il sera toujours au milieu, il l’a toujours été.

_ je veux que tu sois honnête avec moi Doha, tu...

_ oui, j’avais appris pour son accident, monsieur Tucker ne voulait pas que cette affaire se sache sinon les journalistes allaient faire s’ébruiter cette affaire et remonter jusqu'à sa mère biologique qui n’a pas vécu une vie des plus saintes. C’était mieux qu’on pense qu’il est allé à l’étranger étudier tout simplement. Mais j’ai réussi à te consoler non ? Tu n’as plus à penser à ça Bom !

_ te fous pas de ma gueule Doha ! Tu t’es moqué de mon ressenti depuis ces cinq dernières années non ? Tu as profité de ma vulnérabilité pour me tirer dans tes filets....

_ Bom ouvres les yeux, tu ne pourrais que souffrir avec lui, je...

_ bordel Doha ! Tu n’en sais rien, tu ne me connais pas !

_ si Bom, je te connais.

_ eh bah non, si tu me connaissais vraiment tu saurais que Jihun est le seul que j’ai toujours aimé. Il prit son sac et sortit du café. C’était fini, tout était fini. Il ne pouvait pas pardonner Doha, c’était lui le traître.

_ Bom attend. Bom s’il te plaît...Bom ! Il le rattrapa le bras, désespéré. Je t’en prie de fais pas voler en éclats ce que nous avons vécu durant un an. Je t’en prie Bom. Je m’excuse profondément d’avoir été jaloux et de n’avoir rien dit. Je t’aime tellement que c’est devenu insupportable...

_ et toxique ! Un an ? Tu parles, en an de relation basée sur le mensonge oui. Je ne t’aime pas Doha, pas comme ça. Il serait temps que tu comprennes ça pour de bon, je ne veux plus vivre en me mentant à moi-même. Surtout que maintenant je sais la vérité, et moi qui voulais me venger... j’aimerais tellement remonter le temps...

_ Bom non ne dis pas ça.

_ c’est fini Doha, Jihun et moi ne nous sommes jamais séparé de toute façon. Merci de m’avoir apporté du réconfort quand j’allais mal. Si tu m’aimais vraiment comme tu le dis, tu sacrifierais cet amour pour me laisser aller avec CELUI qui me rend heureux, c’est ÇA le véritable amour, il se préoccupe plus d’autrui que de nous-mêmes. Jihun l’a fait, ce jour-là il a décidé de lâcher prise. Hic...je l’aime Doha. Doha lâcha sa main. Bom avait raison. Ce qu’ils vivaient depuis tout ce temps n’était pas de l'amour.