Chapitre 13

1.5K 67 38
                                    

Le noiraud arrivait et me passait sa brosse.

- Tu peux m'enlever les noeuds ?

- Bien sur !

- Tire pas trop...

- T'inquiète...

Vu qu'il est super grand, il s'est assis sur le lit et je me suis mise derrière lui pour pouvoir être à la hauteur de ses cheveux.

J'ai brossé sa belle chevelure, le faisant grimacer quelques fois, et ils ont séchés plutôt rapidement, le temps qu'on mange.
Je lui ai attaché les cheveux comme d'habitude.

On était dans le salon, tous occupés à quelque chose.

- Y'a plus rien à bouffer, soupira Kisame.

- Et y'a plus d'argent, ajouta Itachi.

- Vous n'avez pas pensé à faire un potager ? Demandais je doucement en fermant mon livre.

Ils se regardèrent et Kisame explosa de rire tandis qu'Itachi souriait.

- J'ai dis quelque chose de drôle ? Demandais je.

- Non... c'est juste que... ça fait pas très organisation criminelle. Tu nous vois avec notre petit râteau, en train de chouchouter des salades ? Rigola le grand bleu.

- Je vois bien Tobi le faire, dis-je.

- Moi aussi.

- Ça ne résout pas notre problème... soupirais je.

- Tu pourras aller dans le village d'à côté et voler ? Fit Kisame en regardant son coéquipier.

- Kakuzu est partit avec tout le fric. Et le village le plus proche est à dix kilomètres... surtout que je suis déjà allé la bas pour prendre de la bouffe...

- C'est pas grave, on y retourne ! Dis-je.

- Tu veux voler, toi ? Dit-il étonné.

- J'ai faim... et j'ai plus de réputation à tenir, donc bon...

- Bon... Kisame, trouve quelque chose dans les bois, nous, on va tenter de voler au village...

- Ça marche !

On se leva et Itachi enfila sa cape avant de sortir de la bâtisse.
Je le suivis, le bandeau rayé sur le front, et on se déplaça d'arbres en arbres.

- Active tes sharingans (t/p) ! Me cria le noiraud, déjà à plusieurs mètres de moi.

Je l'écouta et il s'arrêta brusquement, me faisant signe de me taire. Je me plaça à ses côtés et observa l'entrée du village.

- Tu vois l'étale là bas, avec le riz et les fruits ?

- Mmh... ?

- On chope le maximum possible puis on se barre.

- Ok. Quel est le plan ?

- On va se faire passer pour les vendeurs de bois. Tu vas aller voir la marchande le temps que je fasse diversion avec mes bûches... tu activeras ton sharingan sur la femme et la mettra dans l'illusion ou tu as payé les produits. Ensuite tu repars, et on se  rejoint...

- Mais je sais pas comment faire...

- Dès que la femme verra tes yeux, tu entreras dans son esprit. Tu te concentres et surtout, ne détourne pas ton regard du siens. La clé c'est que tu restes concentrée...

Il posa ses mains sur mes épaules et les remonta pour détacher mon bandeau.
Il enleva le siens à son tour et retira sa cape.
Il posa le tout dans un buisson et rectifia mes habits pour que ça fasse plus naturel avant de me regarder.

- Tu te sens prête ?

- Oui.

- Tu vas assurer, t'inquiète.

Je souria et il se pencha pour déposer ses lèvres sur les miennes.
Je ferma les yeux et attrapa ses joues pour intensifier le baiser avant de me séparer de lui, un air dur sur le visage malgré les rougeurs que j'avais.

On se sépara et je réussis à atterrir dans une ruelle non loin du stand pris pour cible.
Quand le champ fut libre, je me présenta devant la vieille dame, un grand sourire sur les lèvres.

- Bonjour mademoiselle ! Que puis je pour vous ? Demande t'elle gentiment.

- J'aimerai prendre trois kilos de riz, six poissons frais, deux kilos de saumon, une douzaine d'œufs, huit cents grammes de poulet, vos derniers légumes et cette pile de livres, là, que vous vendez à quelques centimes...

- Eh bien... vous nourrissez tout un régiment ma parole !

- Mon fiancé à faim. Il travaille dur ces temps-ci, pour que l'on puisse accueillir notre bébé...

- Vous êtes enceinte ! Mes félicitations ! Vous n'avez pas encore de ventre, vous êtes à combien de semaines ? Demande t'elle souriante en emballant mon poisson.

- Je suis déjà au premier trimestre ! Mais j'ai la chance de n'avoir pas trop de ventre, mentis je.

Je ne savais pas que j'étais une si bonne menteuse.
Quand elle a commencé à me parler de régiment, le fait de nourrir ma famille est sorti tout seul.

- Les trois premiers mois, c'est les plus durs... malgré les contractions et les hormones, le reste de votre grossesse sera beaucoup plus simple !

- Je n'en doute pas...

- Dans quelques mois, les signes pour savoir si c'est une fille ou un garçon apparenteront... revenez donc ! Je vous donnerai des conseils !

- Merci, dis-je doucement.

Ça me fait de la peine de devoir lui voler.
Elle est si gentille... mais tout cela va me coûter une fortune...

- Tenez...

- Laissez, je vais prendre...

Itachi, que je regarda, pris les sacs de nourriture et me laissa prendre le plus léger, les livres.

- Vous devez être le fiancé de madame ! Félicitations jeune homme ! Je vois que vous travaillez dur ! Vous êtes cerné jusqu'aux joues...

- Merci. Les temps sont dures pour trouver du boulot... le bois ne se vend pas bien ces temps-ci...

Et bien, j'ai trouvé mon maître.

- Vous aussi jeune fille, vous êtes lessivée par votre grossesse... heureusement que votre prince charmant est là !

Itachi me regarda et souria.
Son sourire disait "on va parler toi et moi".

- Hum, combien je vous dois ? Demandais je.

- Oh ! C'est la maison qui offre ! Dit-elle en plissant des yeux, pour sourire d'avantage.

- Nous ne pouvons pas abuser de votre gentillesse madame, fit Itachi avec une mine désolée.

- Vous êtes de passage, n'est-ce pas ? Vous n'êtes pas vraiment du coin, je me trompe...

Elle se rapprocha de nous et se mit a chuchoter.

- Vous êtes un couple d'Uchiha...

Je fronça les sourcils et Itachi fit un pas de recul.
Je posa ma main sur son avant bras, pour lui demander de ne rien faire.

- Vous avez déserté Konoha... je vous comprend. J'y appartenais, autrefois. J'y ai laissé ma fille, auprès d'un Uchiha.

Itachi ne laissa rien transparaître mais je sentit sa tension.

- Vous avez les traits de ce clan, surtout vous, jeune homme. Je ne veux pas vous faire remarquer. Si vous avez besoin de quelque chose pour subsister, venez donc me voir.

- Vous allez nous dénoncer ? Demandais je.

- Oh non... une vieille dame comme moi... personne ne me croirait... je suis la folle du village... regardez, je n'ai rien vendu...

- Alors pourquoi refusez vous notre argent ? Demanda Itachi.

- Car je sais que vous n'en avez pas... sourit t'elle.

Perhaps - Itachi x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant