Un renouveau.

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Candice relisait une énième fois le message qu'elle avait reçu un peu plus tôt dans la journée. Installée confortablement dans son canapé, un verre de vin blanc dans une main et son téléphone dans l'autre, elle avait du mal à calmer les battements rapides de son coeur. Trop de choses venaient perturbés ses pensées. Et elle ne savait pas par quoi commencer.

Jamais elle n'aurait pensé se trouver un jour dans cette situation. On voyait souvent ça dans les films : monsieur annulait le mariage deux semaines avant la date, quittant la future mariée et vidant, par la même occasion, la moitié de la maison conjugale. Mais, à l'inverse des films romantiques qu'elle regrettait à présent d'avoir trop regardé, Candice savait que dans son cas, il n'y aurait pas de Happy End. Son fiancé était bel et bien partit. A un mois de leur mariage. Sans aucune explication, rien. Si ce n'est ce dernier texto.

« Candice, je suis désolé. Tout est allé trop vite, ce n'est pas toi, c'est moi. Tout est de ma faute, je ne peux pas. Pardonne moi, adieu. Maxime »

Elle avait déjà trop pleurer, plus aucune larme ne coulait à présent sur son visage. Il était maintenant tard, et elle savait que demain serait une dure journée. Elle allait devoir prévenir ses parents. Comment leur annoncer ? Et à ses amis ? A cette pensée, un sanglot monta dans sa gorge mais elle respira une grande bouffée d'air pour reprendre le contrôle. Elle ne voulait plus craquer.

Les jambes tremblantes, elle se leva de son canapé où elle avait passé sa soirée à boire son vin préféré et manger des chocolats « remonte-moral », comme lui avait dit sa meilleure amie, la seule à être au courant de la situation. A défaut d'avoir le moral gonflé à bloc, ils avaient au moins eu le mérite de la réconforter un peu, et c'était déjà beaucoup. Elle alla jusqu'à sa chambre, se déshabilla et bloqua face à son lit. Ici, elle revoyait toute sa vie avec Maxime, et c'était affreusement douloureux. Candice attrapa rageusement son oreiller, pris sa couverture et partis s'installer sur le canapé. Là au moins, elle se sentait mieux.

Un mois était passé depuis ce jour. Candice essayait tant bien que mal de remonter la pente. Elle avait d'abord passée une semaine à chercher Maxime, à lui téléphoner, à l'inonder de message. Toujours en vain.

La deuxième semaine, elle avait du s'occuper de tout annuler : traiteur, location de salle, mairie, église,... Elle avait même du ramener les alliances à la bijouterie. Elle n'avait cependant pas pu se résoudre à rapporter sa robe de mariée. Il lui faudrait certainement plus de temps pour cela.

La troisième semaine, elle avait cru le croiser plusieurs fois. D'abord à un coin de rue, puis à la boulangerie. Elle rêvait la nuit qu'il revenait sonner à leur porte pour s'excuser et lui demander de maintenir le mariage. Parfois même, elle s'imaginait que tout ceci n'était qu'une blague et qu'il allait apparaître d'un moment à l'autre, tout sourire avec un énorme bouquet de lys blanche, ses fleurs préférées. Mais bien sûr, elle se réveillait toujours seule, dans son canapé, enroulé dans sa couverture.

La quatrième et dernière semaine, elle avait du faire face à l'invasion de sa famille et ses amis. Ils s'étaient convaincus qu'elle avait besoin de voir du monde. Par prétexte d'être présent pour elle, ils avaient finis par l'étouffer si bien qu'elle n'était bien que lorsqu'elle était au travail, entourée de ses collègues qui eux la laissait vivre. Elle savait son entourage inquiet pour elle, mais les voir aussi présent ne l'aidait pas, au contraire. Cela ne faisait que lui rappeler pourquoi ils étaient là.

Aujourd'hui, en rentrant de son travail, Candice avait du expliquer à sa tante que non, elle n'avait pas besoin qu'on lui fasse à manger, et que oui, elle allait bien, du moins autant que possible. Elle bu malgré tout un café avec elle puis au moment venu, elles se saluèrent après que Candice l'ait convaincu qu'il n'était pas nécessaire de revenir le lendemain. Une fois seule, elle se changea et enfila son pyjama, à savoir un tee-shirt et un pantalon confortable, puis se commanda à manger. Depuis un mois, c'était son petit rituel du vendredi soir, comme pour se féliciter d'avoir tenu une semaine supplémentaire. Elle commanda un plateau de Sushi puis s'installa dans son canapé pour choisir son film, en attendant la livraison. Une dizaine de minutes plus tard, alors qu'elle venait de lancer son film, une comédie familiale, la sonnette de sa porte retentit. Elle mit pause et alla rapidement ouvrir au livreur. Celui ci la salua et sourit en voyant son pyjama. Il lui tendit le sac de sa commande, après avoir vérifié son identité, qu'elle attrapa. Il regarda une dernière fois son pyjama en souriant puis lui souhaita une bonne soirée. Elle ferma la porte puis s'installa devant son film en sortant ses plateaux.

Imagine One Direction.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant