Chapitre XIV

17 5 20
                                    

          Il sauta sur Lise mais Baudering se mit en travers de sa route et la bête le mordit à l'épaule.

          - Baudering ! cria Lise. 

          Chaïm tira dans la tête du zombie, qui tomba. Il pointa ensuite Baudering, prêt à tirer.

          - Des dernières paroles ? demanda-t-il en rechargeant son arme.

          - Je suis le seul à pouvoir piloter ce vaisseau. Coupez-moi le bras et tout ira bien. Mais faites vite, sinon, on est tous condamnés. 

          - Chaïm ! appela Arabel en lui lançant une hache. J'ai trouvé ça, t'as qu'à t'en occuper. Je vais voir s'il n'y aurait pas une trousse de secours.

          - Il y en a une ! affirma Angus en lui apportant une sacoche portant une croix rouge dessus.

*
**

          Les premiers soins étant faits, le Yesewis s'installa aux commandes et regarda un peu partout pour vérifier son fonctionnement. Personne n'avait le temps de pleurer Côme, leur camarade décédé, et tous le savaient. La priorité était de sortir du sous-sol et de partir à la recherche des derniers rescapés. Baudering était bandé aux niveaux du torse, du dos et de son épaule maintenant manquante, et Arabel gardait un œil sur lui en cas de transformation soudaine. 

          L'homme aperçut alors un cadran avec des petits points rouges dessus. Certains bougeaient, d'autres étaient immobiles. Il y avait marqué : « ce qu'il reste d'humains ». Il y avait en plus l'indication de leur vaisseau sur le cadran, avec différentes fonctionnalité : une montrant les différents reliefs, une autre montrant des images en temps réel, et bien d'autres encore.

          Le vaisseau s'éleva alors dans les airs révélant ainsi la ville abandonnée dans laquelle vivait autrefois Angus. 

          - C'est trop marrant ! s'exclama Bao en revenant d'un escalier enfoncé dans la pièce principale. On dirait trop un bateau, en bas ! Comme une cale. Il y a plein de tonneaux remplis de provisions.

          - Je ne sait pas si « marrant » est le mot approprié... soupira Chaïm en inspectant tous les recoins de l'appareil. Au fait, Baudry, tu sais où l'on va ?

          - Je suis la carte. Elle m'indique le positionnement des derniers rescapés.

          L'ovni tourna alors dans la direction d'une grande ville récemment peuplée et l'engin se posa un peu plus tard sur le toit d'un immeuble, pour éviter de se faire accoster par leurs ennemis.

          - J'arrive pas à croire que quelqu'un ai pu survivre dans un coin comme ça, fit Bao. Y'a tellement de monde par ici...

          - Ne perdons pas plus de temps, allons-y ! ordonna Baudering. Arabel et moi, on reste ici. Vous avez besoin de moi pour piloter ce navire, et nous avons d'Arabel pour d'éventuelles blessures. Angus, dessine la carte avec la position de la personne encore en vie. Vous irez tous les quatre. Revenez en vie, on ne part pas échanger nos vies contre une autre.

          Tout le monde hocha la tête et prépara ses affaires. Quelques minutes plus tard, ils sortirent de la pièce et se retournèrent vers leur nouveau leader.

          - Je vous suis sur la carte grâce aux points. Quand vous aurez atteint le cinquième point, on passe vous chercher. Ne trainez pas, c'est seulement le premier à sauver.

          Quand ils furent partis, le Yesewis observa mieux le tableau de bord et découvrit un nouveau bouton qui allait leur servir : il montrait en temps réel le nombre de survivants restants. Dès qu'une personne entrait dans la soucoupe, le chiffre baissait, dès qu'il ressortait, le chiffre augmentait. Si un homme subissait une transformation, le chiffre baissait. A l'heure actuelle, il  affichait le nombre « 259 ».

          - Oh ! montra Arabel du doigt. Les points sont en groupe !

          - Alors on décolle !

          L'engin s'envola, rejoignant Angus et les autres. Les aventuriers sautèrent dans la soucoupe pendant son vol, la porte se referma et elle remonta haut dans le ciel. Ce point rouge était un petit garçon : il avait les joues éraflées et les mains écorchées. Son ventre était très creux, renfermant une malnutrition, diagnostiquée par Arabel. 

          - Comment tu t'appelles ? demanda Lise en lui apportant une assiette de viande à la sauce tomate.

          - Ethan, répondit-il avec des yeux couleur or implorant la tristesse.

          - Eh bien, Ethan, sourit Baudering de son poste, tu n'as à présent plus à t'en faire ! On a tardé à venir mais maintenant qu'on est là, compte sur nous pour te protéger ! On part sauver le monde !

*
**

          Entre les sauvés et les nouveaux zombies, le nombre d'humains à sauver avait considérablement diminué, remontant une fois de plus l'espoir dans les yeux des vivants. Ce fut seulement après quelques semaines que tout le monde fut tirés des griffes des zombies. Mais maintenant, une autre menace planait sur eux. Elle n'était ni moins ni plus dangereuse, c'était celle du dictateur Yesewis.

          Baudering attrapa un micro de son bras encore valide puis appela le silence et la présence de tous les humains vivants.

          - Vous qui êtes ici êtes les seuls Hommes rescapés de la terre, devenue depuis maintenant plus de six mois invivable ! J'aimerai vous dire que tout est fini et que tout ira bien, mais nous savons juste où aller, sur la seule planète où je sais me rendre : Puruto, ou Pluton, comme vous l'appelez. Malheureusement, cette planète est gouvernée par un dictateur qui fait de cet endroit un véritable enfer. Alors à partir de maintenant, nous allons élaborer un plan pour reprendre le pouvoir, libérer la planète et pouvoir vivre dessus !

Un avenir... Je sauverai le monde à ma façonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant