25.

104 14 18
                                    

-Vos jeux ne m'amusent pas. dis-tu en le regardant de travers.

Il se tourna en ta direction et s'approcha de toi les bras croisés, puis sourit de nouveau.

-Mais je ne joue pas, j'ai juste un peu de repartie.

Tu voulais t'enfuir, prendre tes jambes à ton cou sans explications mais tu devais rester. Tu n'avais pas été jusqu'ici pour rien.

-Comme quoi les mecs bizarres ne sont pas toujours des gens qui traînent dans la rue. crachas-tu.

-Vous étiez plus aimable ce soir là, mais je ne peux pas dire que je suis déçu.

-Moi si. répondis-tu froidement.

C'est vrai qu'il avait l'air de quelqu'un de commode et élégant. Tu ne savais pas ce qu'il avait fait à Norman mais les choses n'allaient pas du bon sens.

-Quel est votre lien avec Norman ? repris-tu.

-Ce n'est pas ainsi que l'on demande les choses. fit-il d'un air faussement exaspéré. J'espérais boire le thé avec un jolie femme d'abord.

Tu allas prendre ta tasse froide et la bus d'une traite.

-Il n'y a plus de thé. dis-tu.

-Vous perdez déjà patience ? J'en attendais plus d'une amie de Norman.

Il marcha vers l'un des tableaux et l'admira un instant.

-J'ai autre chose à faire que de perdre mon temps avec des énigmes. dis-tu en reposant tes yeux sur ta tasse de thé vide sur la table.

Tu entendis alors un léger clic et tu t'aperçus que c'était celui d'une poignée qui se ferme. James venait de rentrer la clé dans la poche intérieure de sa veste.

Ton coeur rata un battement, tu n'avais aucune issue.

Il sembla se plaire à admirer ton expression confuse et souriait. Tu te précipitas vers la poignée de la porte et tentas de l'ouvrir en vain. Puis tu te tournas vers lui, les yeux débordant de rage.

-Laissez moi sortir. dis-tu en le fixant. Vous avez raison, je perds très rapidement patience.

Face à lui, tu avais l'air toute petite mais tu espérais le faire rapidement changer d'avis. Si seulement.

Toujours le même sourire au lèvres, il atteignit tes cheveux d'une main et tu la rejetas brusquement avant de t'éloigner de quelques pas.

-Une vraie sauvage ! Y a-t-il tant de mal à un peu d'intimité ?

Il s'approcha de nouveau, et tu reculas à chacun de ses pas jusqu'à être acculée à une étagère. Tu eus soudain un flash de ce jour où tu avais aperçus Norman et Sherry dans une situation pourtant bien différente.

-Oses me touchez et tu entendras parler de moi tout le reste de ta misérable vie. tranchas-tu.

Malgré la froideur de tes paroles, tu étais complètement tétanisée. Il était bien trop grand, bien trop musclé, quelle horreur.

Quelle idée de génie tu as eu de rentrer dans la maison d'un inconnu après avoir appris qu'il avait fait du mal à un de tes proches ! Un vrai génie.

Tu tentes tant bien que mal de calmer ta respiration et ton rythme cardiaque pour ne pas trahir la peur qui te possédait.

James te porta un regard sournois qui parcourait chacun des traits de ton visage avec une grande attention.

-Je ne pensais pas aller jusque là, mais tu es plus belle de près que je ne l'avais imaginé.

Il approcha son visage de ton oreille et tu te sentis frémir.

-Ah... Je suis content de savoir que Norman a si bon goût. chuchota-t-il.

Tu reconnus l'odeur d'un parfum distingué dont tu étais dorénavant dégoûtée pour toujours. Tu détestais le charme de ce pervers.

Une larme de frustration coula sur ta joue et il s'étonna en la voyant.

-Oh... Ne pleure pas mon ange. susurra-t-il en l'essuyant d'un doigt. Est-ce que c'est Norman qui te fait pleurer ?

Tu repensas à tout à l'heure et le regard presque haineux qu'il t'avait lancé. S'il lui en fallait si peu pour t'abandonner, qu'est-ce que tu faisais ici ? Pourquoi avais-tu pris tant de risques ?

Tu ne savais plus quoi faire, tes pensées se bousculaient dans ta tête. Tu étais vraiment destinée à vivre ce moment ?

Les lèvres de James touchèrent ton cou et tu sentis son souffle te frôler.
D'un coup, tu te sentis fébrile comme si tes jambes étaient devenues aussi fragiles que des allumettes. Tu sentis leur force s'évader et tu tombas au sol.

James te rattrapa et tu t'accorchas à ses vêtements.

Tu étais sur tes genoux, la tête inclinée vers le bas. Tu sentis soudain le sol se dérober sous tes pieds et tes pensées te revenir légèrement. James t'avait soulevée, un bras sous ton dos, l'autre derrière tes genoux.

La confusion dans ton esprit revint et ton regard se troubla. Tu vis qu'il te transportait vers la table du bureau.

-Allons chérie, j'ai essayé de ne pas en mettre trop pour que tu restes parmi nous.

Ah... Tu t'étais fait avoir si bêtement.

-Juste assez pour que tu me regardes comme ce soir là.

-Que..Quoi ? barbouillas-tu.

Il te posa doucement assise sur le bureau et le poids de ta tête te faisait tanguer d'un côté à l'autre.

James saisit ton menton du bout des doigts et le releva.

-J'ai vu ton admiration pour mes yeux dans cette épicerie. Tu ne peux pas le nier.

Tu tentas de les regarder comme tu le pouvais.

-C'est que... Ils sont aussi bleus que ceux de Norman.

Tu perçus son sourire même si tes yeux ne te permettaient plus de distinguer grand chose d'autre.

-Je suis comme lui tu sais, sauf que je ne m'enfuis pas comme un enfant.

-Oh c'est vrai ? dis-tu avec un sourire enthousiaste.

-Bien sûr !

-Est-ce que vous êtes aussi... Euh... gentil ?

L'une de ses mains parcourut ton cou et il dessina tes clavicules avec son index.

-Évidemment.

Tu atteints comme tu le pouvais le col de sa chemise et tu l'approchas de toi.

-James... James Ratri.

Tu appuyas ta tête sur son torse en tentant de retrouver un certain équilibre et tu glissas tes mains sur ses vêtements. Tu le sentis embrasser ton épaule.

Tu parvins enfin à ton objectif lorsque que tu sentis le métal froid de la clé du bout des doigts.








White book [ Norman X Reader ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant