White book [ Norman X Reader ]

7.

Un frisson intense te parcourut, tu n'étais pas connue pour beaucoup aimer le froid.

    -On rentre ? proposas-tu.

    -Ouais, laisser Ray trop longtemps avec Emma n'est pas très bon pour sa santé mentale. plaisanta Norman.

Et il avait bien raison. Vous êtes entrés dans le salon, en plein milieu d'une conversation des plus importantes.

    -Tu mets le lait avant les céréales Emma ? Sérieusement ? demanda Ray.

    -Bah oui écoute, je mets toujours trop de céréales et en rajoutant du lait ça déborde, alors je fais l'inverse.

    -Mais...aide moi Reader, je suis désespéré. dit-il avec exaspération.

    -J'ai abandonné ce combat depuis longtemps, tu ne la feras pas changer d'avis. Désolée de briser tes espérances. répondis-tu avec un air dramatique exagéré.

    -Elle est passée où la solidarité féminine ? bouda Emma.

Norman alla s'installer à côté d'elle sur le canapé et tu choisis de t'asseoir sur un fauteuil du salon.  La conversation suivit son cours jusqu'à que des souvenirs d'enfance en deviennent le principal sujet. Tu écoutais attentivement, prête à saisir le moindre souvenir gênant à ressortir pour de futures taquineries.

    -Ray et Norman étaient toujours en compétition pour être le premier de la classe au collège mais finissaient toujours par avoir la même moyenne générale ! lança Emma, l'air moqueur.

    -Tu peux parler mais t'étais exactement pareille ! ajouta Ray avec un sourire narquois.

Norman ricana devant leur petite scène de ménage, passant sa main dans ses cheveux par moment. Il s'était enfin détendu lui aussi.

    -Bon, je vais devoir y aller. finit Ray, j'ai quelques petites choses à finir pour mes cours de demain.

    -Oh c'est dommage...on remet ça hein ? dis-tu un peu déçue de le voir partir si tôt.

Ray alla enfiler son manteau vers l'entrée de l'appartement et Norman alla le voir. Toi et Emma êtes restés assises à discuter de tout et de rien.

Tu gardas un œil sur les deux hommes. En fait, tu avais du mal à savoir si ils s'entendaient vraiment bien ou si ils essayaient juste de faire plaisir à Emma quand elle était là. Alors tu tendis l'oreille, faisant mine de ne pas prêter attention à ce qu'il disaient.

    -Je suis content d'avoir pu te revoir, Ray. Je voulais m'excuser de t'avoir autant inquiété pendant tout ce temps.

Tu vis du coin de l'œil Ray lui jeter un regard froid qui aurait pu faire trembler n'importe qui.

    -Tu avais d'autres solutions que de partir. Tu n'as même pas demandé mon aide, sérieusement.

   -C'est que je ne voulais pas te rendre la vie plus dure qu'elle ne l'était déjà avec Maman. Tu avais déjà assez de pression.

  -Tu sais autant que moi qu'elle était pire avec toi.

   -C'était la seule solution.

Tu sentis une tension en toi, comme si tu pouvais ressentir la peine des deux frères en même temps. Cette compassion, elle te venait régulièrement lorsque tu constatais la tristesse des autres, plus que la moyenne. Cette empathie te faisait parfois du mal, menant souvent à te sacrifier pour les gens alors tu comprenais Norman dans un sens.