White book [ Norman X Reader ]

20.

-Merci beaucoup, Reader comme toujours ! dit Madame Krone en serrant tes mains dans les siennes fermement. Elle avait toujours été une femme chaleureuse, d'une énergie dont tu n'avais pas forcément pas l'habitude mais qui te faisait sourire.

Tu enfilas ta veste et tes chaussures et te tournas pour adresser un dernier regard à Norman qui se tenait à côté de Madame Krone. Il semblait devoir rester pour une quelconque raison, surement juste pour revoir cette vieille connaissance ou tu ne savais quoi.

Sur le chemin du retour, tu ne pouvais pas ignorer la pensée qui te soufflait que tu étais effectivement un peu perdue. Mais ça allait bien se passer, tu en étais sûre. Il n'était que question de temps, de patience enfouie dans quelques larmes. Il était aussi nécessaire que tu penses à autre chose.

Tu passas devant une de ces épiceries qui étaient toujours ouverte jusque tard le soir.

Sans trop savoir pourquoi, tu te pris d'envie d'aller voir à l'intérieur. Elle n'avait rien de spéciale, elle n'était pas particulièrement décorée et pour être honnête, la lumière lui donnait une certaine ambiance lugubre.

Tu trainas des pieds dans les rayons pleins de snacks et autres produits de première nécessité.

-Est-ce que je peux vous aider ?

Surprise, tu te retournas pour voir la personne qui venait de parler.

-Oh non merci, je regardais juste. dis-tu avant de la voir.

C'était un homme beaucoup plus grand que la moyenne, et tu fus étonnée de la classe qu'il avait pour un vendeur dans une épicerie.

-Je ne travaille pas ici vous savez ? rit-il à ta réponse qui le suggérait.

Tu te rendis compte de ta mauvaise interprétation.

-Oh désolée je pensais !- barbouillas-tu en regardant ailleurs. Désolée !

-Ce n'est rien.

Tu fus quelque peu perturbée par cette conversation dont tu ne trouvais pas vraiment le sens. Il était évident qu'il voulait faire la conversation mais tu n'étais pas sûre que le soir dans une épicerie serait vraiment le meilleur contexte.

Alors tu glissas ton regard vers les boissons, comme si tu cherchais quelque chose, espérant qu'il se découragerait.

Il avait de long cheveux blonds qui lui tombaient jusqu'au épaules, et c'était tout ce que tu avais plus noter de précis sur son apparence.

Tu trouvas un moment pour partir du magasin discrètement et t'empressas de rentrer à la maison.

Tu t'affalas sur ton lit, exténuée de tout ce qu'il s'était passé ces derniers temps. Tes coussins comme du sable mouvant, tu ne serais pas contre te laisser emporter dans le matelas. Tu trouvas quelque part la force de te changer en la tenue la plus confortable que tu pouvais trouver. C'était un très grand sweat à capuche et un short souple. Tu te sentais un peu comme dans un cocon sous cette capuche, protégée du froid. Il n'aurait pas été de trop qu'elle te protège d'une autre souffrance mais tu lui en demandais déjà assez.

Les jours suivants étaient un peu étranges. Malgré le fait que tu avais pu mettre les choses au clair autant avec Ray que Norman, tu avais toujours l'impression d'être dépassée d'une certaine façon, comme s'il manquait quelques pièces au puzzle. Alors tu ne pouvais t'empêcher de ressentir le besoin d'être prudente dès à présent.

C'était peut être un comportement normal après une trahison pareille de quelqu'un dont tu avais confiance. Quelque part, ça avait un peu affecté ta confiance en toi. Tu te sentais stupide d'être tombée dans les bras de Ray les yeux fermés juste parce qu'il était là à un moment de faiblesse surement.

Norman avait essayé de te rassurer en disant que tu valais plus que ça de toute façon, plus que Sherry puisque tu ne te rabaisserais jamais à son niveau.

Il avait peut être raison, peut être. Mais malgré tout, tu t'efforças par toi-même de voir les choses autrement que par cet aspect de ta vie. Tu avais des objectifs, des amis sur qui vraiment compter, des rêves. Tu voyais l'avenir plus loin que la distance qui avait pu séparer les lèvres de Ray des tiennes ce jour là.

Tu voulais être là pour Emma, pour longtemps.

.

-Franchement, tu abuses.

-Mais quoi ?! répondis-tu en posant le verre de citronnade que tu tenais sur la table du salon.

Emma fit la moue, même si tu voyais bien qu'elle était incapable de te bouder pour bien longtemps.

-Je veux être au courant des actualités moi ! se plaigna-t-elle en posant les coudes sur la table.

Depuis que tu lui avais raconté ton rapprochement avec Norman, Emma voulait absolument savoir chaque petite information croustillante que tu pouvais raconter sur lui. Elle ne le croisait pas souvent à l'université et il se disait souvent occupé donc ça ne faisait plus beaucoup d'occasions de se voir pour eux.

-Mais je n'ai rien à dire j'te jure, tu sais tout.

À vrai dire, tu ne le croisais pas si souvent que ça non plus. Vous aviez chacun de plus en plus de projets à rendre dans des matières que vous n'aviez pas en commun alors ça n'aidait pas. Il arrivait que vous vous croisiez dans les couloirs et à chaque fois, il te souriait chaleureusement, qu'il soit en train de parler à quelqu'un ou non.

-Bon c'est pas tout ça mais j'ai un peu un emploi du temps de ministre mademoiselle. dis-tu ironiquement à Emma avant de te lever de ta chaise.

-Je percerai à jour tes petits secrets madame la ministre. fit-elle en souriant.

Tu enfilas ta veste et pris ton sac d'une main avant de te diriger vers la porte.

-J'en ai pas petite tête de pêche, sois pas en retard en cours !

-Roh ça va ! rétorqua-t-elle avant que tu ne fermes la porte.

Finalement tu avais décidé de ne pas la confronter à ce que t'avait dit Ray sur le fait qu'elle aurait aimé Norman avant qu'il ne disparaisse. Au fond c'était de vieilles histoires, il ne servirait à rien de les remettre sur la table si ce n'est raviver une vieille douleur dans son cœur. Et une toute petite part de toi ne voulait juste pas trop raviver son cœur.

Le moment viendrait un jour ou l'autre où vous pourriez juste en rire, mais tu sentais qu'il était encore trop tôt pour cela.

Le temps s'était adoucit ces temps-ci et tu prenais un peu plus de plaisir sur le trajet de l'université. Sur le chemin, tu reconnus l'homme aux longs cheveux clairs qui t'avais interpellée dans l'épicerie un soir après ton travail. Il rentrait dans une voiture noire assez classe. Les gens autour de lui semblaient impressionnés, ce n'était pas tous les jours que trainaient des gens de ce genre dans votre ville.

Avant de fermer sa portière, tu croisas son regard un instant et il eu l'air de t'avoir reconnue.

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Bonjour !

Je suis de retour après un petit bout de temps, j'espère que le chapitre vous a plu !

Hésitez pas à me donner votre avis sur l'évolution de l'histoire ça m'intéresse ;)