White book [ Norman X Reader ]

29.

Tu sentis une goutte de pluie tomber sur ton nez.

-Ah c'est vrai, il pleut.

Les gouttes de pluies se firent de plus en plus nombreuses, alors tu t'empressas de t'abriter sur un petit préau juste au dessus des escaliers que vous aviez pris pour monter.

Vous vous étiez donc assis en dessous. Tu plias tes genoux que tu entouras avec tes bras.

-J'aime beaucoup le son de la pluie. dit-il.

-Moi aussi, mais moins la fraîcheur qui l'accompagne. soupiras-tu.

Tu eus à peine le temps de finir ta phrase que Norman te couvras de sa veste sans un mot, mais avec son habituelle douceur.

-Merci..

Tu sentis que Norman réfléchissait à la manière de t'expliquer les choses alors tu ne le pressas pas. Tu fus surtout soulagée d'en être enfin arrivée là.

Après quelques minutes, il reprit :

-Il y a une partie de l'histoire que Ray ne connait pas. C'est peut-être en partie pour ça qu'il ne comprend pas.

Suspendue à ses lèvres, tu restais silencieuse. Il prit une grande inspiration et tu sentis qu'il se déconnectas de la réalité.

-James Ratri est mon père.

Tu inspiras de travers, manquant de t'étouffer ou de vomir, au choix. Norman avait toujours le regard porté sur l'horizon comme hors de ce monde.

Tu ne savais pas quoi dire. Quoi penser. C'était comme un court-circuit.
Tu voulus dire quelque chose mais c'était impossible.

-Je l'ai découvert pendant le collège, un document caché dans le faux plancher du tiroir du bureau de Maman.

Tu sentis Norman se crisper mais il continua comme pour abréger ses souffrances.

-Je n'ai que de légers souvenirs de lui. Il était toujours très occupé par son travail et c'est ma mère biologique qui s'occupait de moi. C'était une mère incroyable, aimante et douce.

Norman se mit à se gratter nerveusement le poignet, je lui pris la main en tentant de le rassurer malgré le choc. Je ne voulais pas l'arrêter sur sa lancée. Il continua :

-Mais ça ne plaisait pas à James, il voulait à tout pris que je sois son objet de gloire, pas de place pour les contes de fées et les jeux. soupira-t-il. Alors, il a forcé ma mère à m'abandonner, et a engagé Isabella pour me recueillir à l'orphelinat. Ayant déjà un fils, Ray.

Il leva les yeux à ce ciel qui semblait pleurer pour lui et poursuit :

-Ma mère biologique n'avait pas le choix, elle était complètement sous son emprise et dépendante en tous points de lui. Je me rappelle combien elle me disait du bien de James alors qu'il n'a jamais été là. Combien elle pleurait.

Et Ray ne semblait pas au courant de tout ça le moins du monde. Mon dieu, tu n'arrivais pas à réaliser tout ce que tu venais d'apprendre. Si tu te levais, tes jambes ne t'auraient pas portée longtemps avant de te laisser t'écrouler.

Mais Norman a dû vivre ce mensonge toutes ces années.

Ce n'était probablement pas le froid qui le faisait trembler à cet instant.

-Cet homme a beaucoup de pouvoir et d'argent. Il est terrifiant. J'ai fui comme j'ai pu, je ne pensais pas qu'il me retrouverait aussi vite. Maintenant que, selon lui j'ai du "potentiel" j'ai peur qu'il soit prêt à tout pour que je fasse ce qu'il veut.

Norman se tourna vers toi. Tu sentis qu'il voulait prendre ta main mais semblait trop fébrile pour le faire franchement. Mais de ce qu'il pouvait de courage, il maintint ton regard et reprit :

-J'ai mal réagi avec toi, je suis désolé. Je ne m'attendais vraiment pas à ça.

Tu ne savais pas quoi dire. Compatir ? Le consoler ? Tu ne savais pas comment il fallait gérer ce genre de problème. Peut-être ne devrait-il pas juste partir loin et espérer qu'il ne le retrouve pas ?

Norman reprit :

-Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne se rapproche de la direction de la faculté avec des donations et qu'il se débrouille pour en faire une maison de poupée.

-Comment avais-tu fait pour t'en sortir ?

Il leva la tête vers le ciel.

-Je suis restée chez des amis, je n'ai rien dit à Ray et Emma pour pas qu'on puisse leur soutirer d'informations. Je ne voulais pas non plus qu'ils aient de problèmes à cause de moi.

Norman a pris sur lui tellement de temps, mais il a bien le droit de vouloir vivre sa vie non ? Et le connaissant, tu ne penses pas qu'il va se laisser faire de nouveau.

Tu réfléchis, tu réfléchis. Essayant d'effacer la solution la plus simple et la plus évidente pour lui mais aussi celle qui te convenait le moins.

Celle de partir, loin, longtemps, encore. Avec une victime en plus d'un départ si brusque, toi même.

Et tu savais comment faire. Mais tu ne voulais pas le dire. Ce serait trop concret, trop rapide. Ton coeur n'est pas fait pour des marées pareilles.

Mais après tout, tu as l'habitude n'est-ce pas ? De laisser s'évader les histoires, les regards et les baisers. Que ce soit dans la trahison ou plus souvent l'ennui.

Est-ce que tu devrais te faire à cette idée et accepter de le laisser partir ? Est-ce que c'est la seule solution ?

Tu t'étais perdue dans tes pensées quand tu sentis la main de Norman sur ton épaule.

-Ce n'est pas à toi de penser à mes problèmes je te jure. Tu en as déjà fait beaucoup.

-Norman... Est-ce que tu penses à partir une fois de plus ?

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Hello à tous ! Petit chapitre pour reprendre, j'espère que vous aimez la ff jusqu'ici et que vous continuerez à me lire ❤️

À bientôt !

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