White book [ Norman X Reader ]

18.

Tu essayas de noyer ta gène dans un soupir mais Norman l'avait probablement déjà remarquée.

-Alors tu connais Madame Krone ? ajoutas-tu en te retournant vers lui.

-Ah oui... Elle est passée plusieurs fois à l'orphelina avant de pouvoir adopter et j'y passais souvent aussi alors.. répondit-il le regard ailleurs.

-Oh je comprends.

Tu entendis soudain Conny et Phil appeler ton nom, te rappelant que tu as avant tout un travail à faire.

-Ah désolée... Je dois aller voir les enfants. dis-tu en sortant de la pièce. Norman resta silencieux, se contentant de porter un air aimable.

Phil avait beau te parler de tout et n'importe quoi, tu avais du mal à l'écouter et tu te perdais souvent dans tes pensées.

Tu y repensais, encore et encore jusqu'à ce que ça prenne trop de place et que tu reprennes tes esprits.

Les dessins de Conny, ses lèvres, le rire de Phil, ses yeux, Little Bernie, sa voix. Norman était partout où il y avait de la place. Peut-être était-ce un moyen d'éloigner Ray de tes pensées pour ne pas avoir à en souffrir ? ou ce n'était que l'amour que tu portais à Norman.

-Est-ce que je peux avoir un verre d'eau s'il te plait ? demanda poliment Conny.

-Oui bien sûr ! répondis-tu en lui caressant les cheveux. J'arrive tout de suite, protège ton frère pendant que je ne suis pas là d'accord ?

-D'accord !

Tu laissas les enfants dans la salle de jeu pour te diriger dans la cuisine. Norman était assis à la la table un livre à la main.

-On ne change pas les bonnes habitudes hein ? dis-tu en entrant dans la cuisine.

Norman laissa échapper un petit rire et leva les yeux. Tu ne pus t'empêcher de tourner le regard. Ce n'était pourtant pas ton habitude d'être gênée ainsi, tu avais plutôt tendance à t'amuser à maintenir le regard jusqu'à ce que la personne en face ne cède à la gène. Mais cette fois, l'enjeu semblait différent.

Tu attrapas un verre sur une étagère et t'approchas du robinet pour le remplir. La lumière de la cuisine n'était pas allumée, la pièce n'étant éclairée que par la lumière de celle d'à côté qui traversait à travers la porte. Tu te cachais un peu dans cette obscurité.

Tu entendis la chaise légèrement grincer sur le sol, un livre se fermer, mais tu ne te retournas pas. Tu te plaisais à imaginer sa démarche, ce qu'il pouvait bien penser à cet instant. Pensait-il encore un peu à Sherry ? Est-ce qu'il hésitait encore ?

A chaque fois que le nom de Ray traversait ton esprit, quelque chose se serrait en toi. Ce n'était pas ton coeur, mais ta gorge qui se tordait de dégout alors c'était peut-être bon signe.

Tu sentis un doux toucher sur tes épaules, des mains qui les parcouraient délicatement.

-Tu as les épaules tendues, lâche prise. chuchota-t-il à ton oreille.

Tu relâchas la pression, pris une grande inspiration avant d'expirer doucement

-C'est surement à cause du froid. répondis-tu en ramenant ta main droite sur la sienne 

-Si y a bien une fois où je ne peux pas te croire c'est celle-là.

Tu laissas échapper un rire un peu nerveux. Ses mots avaient un petit quelque chose qui te faisait craquer à chaque fois. Tu ne savais pas vraiment si c'était juste la douceur de sa voix, les choses qu'il disait, ou peut-être un peu des deux.

-Dis moi Norman. dis-tu en te retournant vers lui.

-Mh ?

Tu laissas un instant de silence, amenant ta main sur sa joue. Tu glissas lentement tes doigts sur sa peau, soulignant les traits de son visage, de son cou, ton regard concentré desssus. Il était resté calme, puis tu levas tes yeux vers les siens.

-J'ai comme l'impression que tu n'es jamais vulnérable. On a beau vivre un peu la même chose, on dirait que tu le vis beaucoup mieux que moi. ajoutas-tu. Comment tu fais ?

Tu cherchas un signe dans son regard, quelque chose qui trahirait ses émotions.

-Je pense que je suis juste un peu plus doué pour penser à autre chose.

Il attrapa le verre plein à côté de toi et te le tendis avant même que tu aies le temps de retorquer.

-Tiens.

Tu le saisis un peu étourdie quand Norman glissa une main dans tes cheveux, baissa légèrement ta tête puis t'embrassa sur le front.

L'obscurité cachait sûrement ton rougissement, ce n'était pas si mal. Il te lâcha alors, puis se tourna pour quitter la cuisine en te laissant ici toute bête.

-Eh. lanças-tu.

Arrivé près de la porte il se retourna, et tu ne distinguais que sa silhouette à contre jour.

-Qu'est-ce qu'il y a ma belle ?

Tu le fixas, espérant qu'il ne pouvait pas entendre ton poux de là où il était

-Un jour, je ferai battre ton cœur jusqu'à ce que tu ne puisses plus respirer. dis-tu avec ce qu'il fallait d'assurance

-Je n'attends que ça.

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Coucou !

Je tiens à m'excuser du rythme mais ça devrait s'améliorer. J'espère que le chapitre vous a plu. :)

ilumies.