Mon isekai et moi

Chapitre 23 - Un shifumi ou la vie

La suite, je ne sais pas trop comment vous l'expliquer. Même moi, avec du recul, je ne comprends pas tout. C'était juste ... non je sais. Pensez très fort à quelque chose qui n'a aucun sens. Mais si, allez-y. C'est bon ? Ok. Maintenant, vous peignez ça en vert avec des pois rose. Faites-moi confiance, j'y viens. Ok, maintenant, vous y rajoutez un barde chauve à 3 mains qui zozote. C'est bizarre ? Incongrue ? Sans logique aucune ? Et bas moi, c'était pire. Vous ne me croyez pas ? Et bas lisez donc, vous verrez par vous-même.

Une fois que Tod nous a très gentiment téléportés sur le mur d'enceinte, on a enfin pu voir la situation dans son ensemble. Pour notre plus grand plaisir, un béluga mauve se tenait fièrement devant nous. Pour ça, j'avoue, j'avais été prévenue. Mais personne ne m'avait dit qu'un béluga géant, c'était de la taille d'un petit immeuble ?! Et qu'il portait un petit chapeau vert ?! ET QU'IL JOUAIT À SHIFUMI AVEC LES GARDES ??? Mais à quel moment ? Je croyais que c'était une urgence ?

Tentative de rébellion détectée. Vous êtes enjoint à cesser immédiatement sous réserve de mesures punitives.

Ok pas de soucis, je ne remets pas en doute les si précieuses informations que vous m'avez données et qui ne sauraient être incorrectes. Même si tout pousse à penser que vous vous foutez de ma gueule, pas d'inquiétude. Je saurais vous faire aveuglément confiance comme la bonne petite marionnette que je suis.

Sarcasme détecté. Dernier avertissement avant prise de mesures punitives.

Moi ? Sarcasme ? Accusez-moi de quelque chose de plus crédible du genre qui a volé le dernier donut. Mais pas de sarcasme voyons, ça ne me ressemble tellement pas.

Passage en mode punitif : usage du bras droit désactivé pour 15 min. Vous êtes enjoint à cesser immédiatement sous réserve de mesures punitives.

À peine le dernier mot prononcé, j'ai perdu toute sensation dans mon bras droit. Ok, là, j'arrête de rire.

Vous voyez la sensation qu'on a quand on s'endort sur son bras ? C'était exactement ça. Je n'arrivais pas à le bouger et quand je le touchais avec mon autre main, la seule sensation que j'avais était celle de toucher un bout de viande sans vie. Affreux et un poil angoissant pour être honnête.

Ça veut dire qu'ils ont un contrôle total sur mon corps ? Ça ne va pas du tout ! Si aujourd'hui, ils s'arrêtent avec mon bras, qui me dit que ce ne sera pas mon cœur la prochaine fois ? Cet isekai est en train de mal tourner, c'est moi qui vous le dis.

Prière de vous occuper de la tâche sous les plus brefs délais.

Excusez-moi de m'inquiéter de ma survie ?! Bon occupons nous de Tchernobyl ou sinon ils vont encore s'énerver pour rien.

Pendant ce monologue (Est-ce que les autres entendent la voix ? Ça se trouve, je suis juste folle... Peut-être que j'ai été enlevée par une race extraterrestre supérieure qui m'utilise comme cobaye ? Imagine, c'est des reptiliens ? Complot... stop, concentration ! ) la situation n'avait pas beaucoup avancé si ce n'est que la partie de shifumi semblait toucher à son terme avec une victoire écrasante pour Tcherno. Remarque, quand on gagne 30 à 0, ce n'est pas une victoire, mais une annihilation en bonne et due forme.

Pour être honnête, jusque-là, la situation avec ce béluga géant avait été plutôt bonne enfant. Ah, vous avez noté le passé révolu dans ma phrase ? Peut-être parce qu'à l'instant où Tcherno a marqué son trentième point face au soldat, il a eu la judicieuse idée de boulotter son adversaire ? Je vous avais prévenu, chaque situation qui peut mal tourner tourne mal. C'est presque un don à ce niveau-là. Mais au moins je comprends l'urgence de la situation.