Après avoir passé la mâtinée à déambuler dans les rues, Tod nous emmena dans une taverne qui ressemblait beaucoup à celle que nous avions déjà visité la dernière fois.Les odeurs de viande grillée et de tabac froid formaient un mélange atypique, mais qui s'accordait parfaitement avec ce lieu peuplé de silhouettes trapues qui s'exprimaient bruyamment une bière à la main.
Au fond de la salle, une femme à la longue chevelure rose pâle accompagnée d'une guitare chantait d'une voix claire dans une langue qui m'était inconnue. Une serveuse, 5 pintes de bière dans chaque main, se faufilait entre les tables tandis qu'un tournoi de fléchettes s'organisait sur le côté.
On nous indiqua une table un peu en retrait. Alors que j'allais m'assoir, notre voisin de droite attira mon attention. Un visage marqué par les années, vêtue d'un long manteau élimé et où à ses pieds siégeait un long fusil à pompe. Ça ne vous rappelle rien ?
Moi, ça m'évoque une sombre affaire de réveil pour le moins... surprenant.
Ce n'était pas l'ancêtre que j'avais vu au départ, mais... des vieux armé d'arme à feu, c'est si courant que ça ici ?-« Tod, Maine. En mode discret. Vous voyez le vieux d'à côté ? Il fait partie d'une secte ? »
Heureusement qu'ils ont essayé d'être discrets parce que sinon même le pape aurait été au courant... il va falloir travailler ça sérieux.
-« Pourquoi ? Tu as un problème avec les vieux en liberté ? » Apparemment, Tod ne semblait pas comprendre ce qui me dérangeait avec le grand père.
-« C'est juste que quand je suis arrivé ici, la personne qui m'a réveillée, c'était une petite vieille équipée pareil. C'est bizarre non ? »
Tod me répondit d'un haussement d'épaule et se concentra sur le menu. Voyant que je n'obtiendrais pas gain de cause et qu'on allait me croire parano si je continuais, j'ai donc abandonné le sujet et gardé le silence.
Enfin, même si je dis que j'ai abandonné le sujet, j'ai juste arrêté d'en parler. J'ai ma fierté. Alors que Maine et Tod se prenaient la tête sur les supposés bienfaits de la goblinothérapie (discipline qui constituait à planter des fleurs avec des gobelins pour déstresser), je concentrais toute mon attention sur notre fameux voisin de table.
Il avait le regard perdu dans son énorme chope, marmonnant inintelligiblement. Quand soudain, nos regards se croisèrent. D'un coup, ses yeux s'agrandirent et il se jeta sur notre table et cria :
-« QUE FAITES VOUS ICI ?! QUI ÊTES VOUS ! »
Heu... Bonjour peut-être ? Comment allez-vous ? Très bien et vous ? Super merci de vous inquiéter. ARRÊTEZ DE ME CRIER DESSUS AVANT MÊME QU'ON AIT FAIT CONNAISSANCE. MERDE QUOI, UN PEU DE BONHOMIE DANS CE MONDE DE BRUTE.
-« Alors vous n'allez jamais me croire, mais j'ai croisé quelqu'un habillé comme vous qui m'a posé exactement la même question. C'est dingue non ? Sinon, je m'appelle El et je suis ici pour manger. J'ai vu une petite tourte à la viande qui a l'air sympa comme tout. Et vous ? Qu'est-ce que vous faites À PART ME CRIER DESSUS ? »
Selon toute vraisemblance, il ne s'attendait à ce que je lui crie aussi dessus. Et toc le vieux. Qu'est-ce qu'il y a maintenant ! Non mais.
Il reprit d'un ton plus calme, visiblement encore secoué :
-« Depuis combien de temps êtes-vous arrivé ici ? Vous avez déjà croisé &T@kS#j ? »
Pardon ? Croisé qui ? Pour une raison inconnue, au moment où il a prononcé ce que j'ai déduit être un prénom, ses mots ont été brouillé devenant une suite de son incompréhensible.
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Mon isekai et moi
FantasiaSalut, moi c'est Élia mais vous pouvez m'appeler El. Ce qui m'est arrivé ? Le coup classique : j'étais là et pouf ! J'y étais plus. Entre le réveil à coup de fusil d'assaut, un système pour le moins pas très coopérant, et.... a oui ! Une horde de be...