Paparazzi - Une vie cachée

Chapitre VII - Paparazzis, briseurs de sourire

– Arrête, je te jure, je ne veux pas t'écouter !

– Mais ils mentent ! Ils racontent n'importe quoi ! m'assurait-il.

Tom était revenu des États-Unis. Nous étions le dimanche onze décembre. Il était venu à Bristol dès le lendemain de son arrivée et nous n'avions pas parlé de toute cette affaire. Il s'était occupé de Swann et nous avions fait comme si tout allait bien. Toutefois, après qu'il a bordé sa fille, il était entré dans notre chambre et ç'avait pété.

– Arrête T/P ! Je t'aime, c'était rien. Juste pour lui apprendre une ou

– Ah, ouais, c'est rien Tom !? Et, tu as vu son compte Instagram !? Quoi !? C'est son corps qui te plaît !?

– Tu perds vraiment la tête, finit-il par lâcher tout en me fixant.

– T'as p'tet raison. Mais, je me demande comment toi tu aurais réagi à ma place ! Si je t'avais dit que je partais aux États-Unis. Si je t'avais assurée que je n'ai pas le temps pour toi, pour notre fille. Si tu avais vu, grâce à des putains de journalistes, que j'avais fait du skate avec un beau mec torse nu ! Qu'aurais-tu dit hein !? Oh, c'est rien ma chérie ? C'est ça !

Il ne répondit pas et je passai ma main dans mes cheveux ; l'on ne s'était jamais, en six ans de relations, disputés comme ça. Même moi je ne comprenais pas ma réaction, mais je crois que j'étais jalouse et c'était stupide. Toutes les fois où il avait posté des photos avec ses fans, je n'avais jamais réagi ainsi. Pourtant, cette fois, je ne sais pas, mais ma tête explosait.

– Va dormir dans la chambre d'ami s'il te plaît.

– T/P ? T'es pas sérieuse ?

– Si.

Il s'approcha de moi, ce qui me fit avoir un frisson, mais pas de peur ; un frisson d'envie.

– Je te jure que je t'aime. Je ne pensais pas que tu réagirais comme ça. Ça ne t'a jamais posé problème avant.

Je ne répondis pas, je fixais ses lèvres. Putain, à ce moment-là, je ressentais de la colère, mais également du désir pour lui.

– Tom..., hésitai-je après quelques minutes.

– Oui ?

– Si un jour tu ne m'aimais plus, tu me le dirais, pas vrai ?

Il ouvrit de grands yeux et sans que je m'en aperçoive, je me mis à pleurer.

– Ma chérie, mais je t'aime, assura-t-il en me serrant dans ses bras.

– Tom... Tu me manques tellement ces temps-ci. Et, pas qu'à moi, à Swann aussi. Je sais que c'était notre choix, que c'est mieux pour tout le monde, pour notre fille surtout mais... Tu me manques, dis-je en pleurant tout en le serrant. Parfois, c'est dure toute seule...

– Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? me demanda-t-il en reculant un peu pour me fixer.

– Parce que je sais que tu as du travail et que ce n'est pas facile pour toi... Mais, j'aimerais, pour une fois, passer avant les autres, osai-je révéler en baissant la tête.

Il posa ses doigts sous mon menton et leva mon visage. Il souriait.

– Alors je te ferai passer avant les autres pour cette fois, ma reine. Comme le tournage est presque fini, après la dernière prise, on part en week-end tous les quatre.

– Vraiment !? Juste, nous quatre ? Et, les journalistes ?

– On ira quelque part d'assez loin.

– C'est tellement beau dit comme ça mais...