Chapitre 10

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Annaëlle Lloris

Je suis dans les tribunes en attendant que les quarts de final de ce championnat du monde commence. Entourée de mes amies et de leur enfants. Les joueurs le savent, ça va être une grosse équipe en face qui joue avec un bloc bas.

C'est parti, le match commence. Les 11 de départ pour les français c'est Giroud, Tolisso, Griezmann, Mbappé, en attaque, Kanté, Pogba, en milieu de terrain, Hernandez, Umtiti, Varane et Pavard, en défenses et puis mon frère dans les cages. Le match n'a débuté que depuis quelques minutes et un tacle de la part des adversaires est donné et c'est Giroud qui en fait les frais. Y a de très bon jeu des deux côtés, on voit que le niveau est de plus en plus exigeant. A 40', Antoine tire un coup franc qui arrive sur la tête de Raphaël et qui marque. Camille et ses enfants sont tout excités, c'est rare qu'un défenseur marque. La première période se termine sans autre temps fort. Il faut que les garçons gardent cet avantage.

La deuxième mi-temps est lancée, les uruguayens ont une nouvelle tactique de jeu, les bleus sont restés sur la même que la première mi-temps. Au bout d'un moment, la méthode de l'Uruguay ne marche plus trop, Antoine en profite pour tirer et je ne sais pas comment il à fait car sa rentre. Le gardien touche la balle, mais elle rentre quand même. Par respect pour l'un de ses mentors, Antoine ne célèbre pas son but. Le sifflet final retenti. Ca y est ON EST EN DEMI-FINAL !!!!!!!! C'est trop bien, la nuit va être courte. Ne pouvant pas sauter de partout à cause de ma blessure, j'enlace mes amies. Avant que tout le monde descend, je m'éclipse après avoir dit au revoir à mes amies pour éviter d'être bousculée. Manquerais plus que je me fasse une sur blessure. J'arrive devant le vestiaires des garçons, ils ne sont pas encore là. Je décide d'y rentrer et de les attendre, dans tout les cas je repars avec eux.

La porte s'ouvre 5 minutes plus tard sur 23 garçons heureux et fous de joie d'être en demie. Hugo vient me prendre dans ses bars. Je le félicite comme après chaque match qu'il est gagné ou perdu. De coin de l'œil, je regarde Benjamin, ils sont tous debout en train de chanter et danser avec la musique à fond. Antoine me propose que je monte sur son dos pour que je puisse les rejoindre pour au moins chanter. Ce n'est que 15 minutes plus tard que nous sortons des vestiaires, j'ai réussi à rester sec, j'ai surtout utilisé le fait que j'est mon attelle et qu'il faut pas la mouillé, ce qui en quelque sorte vrai. Je tenais vraiment pas à finir trempé.

Pour aller plus vite, Paul, Antoine et Hugo ont pris l'habitude de me porter sur leur dos. Déjà ça évite que je me ramasse avec les béquilles ou alors que je me blesse encore plus. Hugo s'installe à coté de moi dans le bus. Dans l'avion pour retourner à Istra, le camps des bleus, je m'endors. Ca fatigue de supporter une équipe nationale.

Le soir, on est tous dans la salle commune en train de danser musique à fond. Plus d'un sont un peu sous l'emprise de l'alcool. Je refuse le verre que me propose Raphaël. Vers 1H du mat tout le monde monte se coucher, certains ont des difficultés à trouver leur chemin, certains ne marche pas droit, d'autre se tapent de gros fou rire pour rien. Bien sûr sans hésitation je filme tout, ça peut toujours être utile.

(...)

Je crois que cette phrase, je vais l'avoir dans ma tête pendant longtemps " ON EST EN FINALE". Et oui nos bleus ont battu la Belgique, 1 - 0 grâce à un but de Umtiti de la tête. C'était clairement le match le plus stressant, il leur a fallu 51 minutes avant que le ballon rentre au fond des cages.

Le lendemain midi tous les bleus sont habillés chic avec costar et cravate. Le président de la république, doit passer au camps des bleus aujourd'hui, avant la final qui est dans 4 jours et qui est contre la Croatie. Je suis dans ma chambre avec Ben, on a passé la nuit ensemble, une fois de plus quand je dors avec lui je passe mes meilleures nuits. Mon genoux me fait de moins en moins mal, je dois encore garder cette attelle pendant 3 jours. Plus que 3 jours.

Mon brun à bouclettes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant