Chapitre 18

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Après le repas, Elsa demanda à Joy de l'accompagner en ville pour se trouver des fringues. Elle voulait en profiter pour faire les boutiques pour la soirée dont leur avait parlé Théo. Malgré sa valise pleine elle n'avait rien pris qui soit assez habillé à son goût. Les deux nouvelles amies de Théo lui avait dit de les rejoindre sur le vieux port pour faire la fête avec elles. Ils étaient tous partants, après cette journée à rester au camp pour récupérer des aventures de la nuit, sortir leur ferait du bien.

Elles entrèrent dans l'hyper marché pour refaire le plein de grignotage et de boisson au passage. Dans le rayon des vêtements, Joy trouva une robe noire toute simple à bretelles fines qui s'arrêtait un peu avant le genou en attendant qu'Elsa finisse ses essayages.

Elle attendait la place dans la seule cabine.

Joy ne mit pas longtemps avant de décider de la prendre. Elle irait pour ce soir mais elle irait n'importe quand, avec un t-shirt ou un pull et des collants en hiver, c'était un basique. Et même si elle n'était restée que quelques minutes dans la cabine, en sortant Elsa avait disparu. Elle remonta l'allée centrale jusqu'à la retrouver au rayon hygiène. Et elle ne comprit qu'en la voyant rougir, parce qu'elle ne l'avait pas vu arriver avant de pouvoir reposer ce qu'elle tenait, ce qu'elle était en train d'acheter.

Elsa se racla la gorge, embarrassée avant de reposer le paquet de préservatifs sur l'étalage.

- Tu as fini, on y va ? demanda-t-elle d'une voix plus aiguë que d'habitude.

- Tu ne les prends pas ?

Et elle se mit à rire de malaise en faisant face à Joy, le visage en feu.

- Je sais que c'est ridicule mais si déjà j'ose à peine les toucher devant toi comment veux-tu que je les fasse passer à la caisse.

- J'en ai dans le van si tu en as besoin.

- Merci... fit-elle, soulagée.

- T'as tout ce qu'il te faut ?

- Oui, on peut y aller si tu veux.

En remontant la rue qu'elles avaient emprunté à l'aller , Elsa sentit qu'elle pouvait parler à Joy. Avant elles n'étaient pas vraiment amies, elle était l'amie d'Eddy tout simplement. Mais cet été voyait des liens se créer là où on ne les attendait pas forcément. Même si elle ne la connaissait pas encore très bien, tout chez elle lui inspirait confiance. La conversation qu'elles avaient eu hier lui avait fait du bien, parce qu'elle avait simplement écouté sans donner de conseils en faisant comme si elle savait mieux qu'elle ce qu'elle devait faire. Elle l'avait juste poussé à se poser la question à elle-même.

- Je crois que je veux sortir avec lui, pour de vrai, mais j'arrive pas à me lâcher.

- Je trouve que vous êtes vraiment mignons ensemble.

- J'espère juste que je vais pas trop vite.

Elles quittaient la ville et voyaient déjà la forêt, mais la pente n'en finissait pas, Joy ne se souvenait pas d'être passée par là en venant. Mais se soucia d'abord de rassurer la jeune fille qui se confiait à elle.

- Si tu te retrouves avec lui, ou peu importe qui en fait, et que vous êtes tous les deux d'accord avec ce qu'il se passe entre vous, alors va jusqu'où tu veux et arrêtes quand tu ne veux plus.

- C'est si simple ?

- Je le crois oui.

Elle repensait à Eddy. C'était comme ça entre eux en tout cas, quand ils arrivaient à lâcher prise c'était l'accord parfait. Et puis, elle pensa surtout à lui se moquant d'elle d'ici quelques secondes parce qu'elle devait se résoudre à l'appeler.

Jusqu'à la fin de l'été...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant