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Dans une nuit noire à Barcelone, trois personnes encapuchonné traversent les ruelles discrètement vers un appartement devant le port.

Il y a quelques heures à peine, les 3 personnes étaient arriver à bord d'un oiseau en or accompagné de 3 enfants.

L'une des personnes qui a une cape bleu, avait insisté pour aller chercher quelqu'un qui lui était très cher à Barcelone.

Les enfants n'ont pas bronché et on accepté la demande du capitaine.

Après quelques rues plus à gauche, ils arrivèrent sur le port et se firent le plus discret possible. Tandis que les deux marins surveillaient les alentours, le capitaine monta dans l'appartement de sa belle.

Il toqua une fois. Deux fois. Trois fois. Mais rien.

J'avais oublié qu'elle dormait beaucoup celle-là ! Se dit-il le regard amusé.

Pas le choix, il passa par l'une des fenêtres des escaliers et s'accrocha au mur.

Heureusement pour lui, l'immeuble  avait été fait avec de belle décoration avec des statues en pierre. Il s'en servit pour arriver à son balcon et y entrer en toute discrétion.

Rien n'avait changé dans cet appartement. Tout était impeccable, bien rangé et propre. Propre ? Il y avait de la poussière un peu partout !

Isabella était pourtant très maniaque pour ce qui était de ranger et laver. Il s'avança alors vers sa chambre mais quel ne fit sa surprise lorsqu'il découvre le lit bien fait, vide et comme si on ne s'y était pas reposé depuis des mois.

Quelque chose ne tournait pas rond. Il en était certain. Il fouilla toute les pièces mais son amante n'était nul part.

Il remarqua alors quelque chose sur la table. Une sorte de petit drap qui pourrait servir pour un chat. Vu les accessoires de couture à côté, il était sûr et certain que c'était l'œuvre d'Isabella.

Il prit la petite couverture et regarda attentivement les motifs qui étaient dessus.

C'était un magnifique paysage avec le soleil et la lune. Et un drôle de symbole. Isabella lui en avait parlé une fois...le yong et le yung, un truc du genre.

Il approcha alors la petite couverture de son nez et respira. Son odeur était toujours là. Mais où est-ce qu'elle était ?

Sa petite amie n'a pas pu disparaitre d'un coup. Soudain, il entendit du bruit dehors, près de la porte d'entré.

Il l'ouvrit doucement pour voir la vieille concierge de l'immeuble. Celle ci fut tellement surprise de le voir qu'elle en perdit l'équilibre.

Il l'a rattrapa de justesse et la fit s'assoir sur une chaise du couloir.

- Vous allez bien madame ?

- Je...oui...mais vous....comment est-ce possible ?

- De quoi vous parlez ?

- Je... Isabella était pourtant tellement dévasté...et...

- Isabella ? Elle était dévasté ?  Comment ? Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?

Ça y est, la panique commençait à le submerger.

- Je...votre ami... Tiago.

- Oui ?

- Il est venu...pour lui annoncer le naufrage de votre navire et qu'il n'y avait eu aucun survivant. Après...il nous a dit qu'elle a fait une attaque où une crise, ce qui ne m'étonnait pas vu son état. Et puis il a dit que ça avait été une trop grand chose et qu'elle en est...

La vielle femme ne voulait pas continuer. Elle savait qu'ils étaient fou amoureux de l'autre, avouer cette nouvelle a Mendoza lui briserait le coeur.

- en fait...elle s'est évanouie...et...le choc n'a pas aidé pour la grossesse et...

- La grossesse ?

Mendoza avait les yeux écarquillés. Une grossesse ? Isabella ? Son Isabella était enceinte ? De leur enfant ?

- Elle...a accouché j'imagine...

- Non...avec la grossesse...elle est morte en tombant au sol. Son coeur à lâché.

- Qu...quoi ?

De la peur, de la souffrance, de la peine, de la colère, du remord et encore bien plus traversait les yeux du capitaine.

On lui avait dit qu'il était mort et son coeur avait lâché ? Ça n'avait aucun sens ! Mais avec une grossesse...

Mendoza n'était pas médecin et n'en était pas sûr mais est-ce que la venu d'un enfant dans le corps d'une femme pouvait faire en sorte que la femme meure après un choc ?

Probablement après ce qu'il vient d'entendre.

- Je...pardon du dérangement....je..
Faites comme si je n'avait jamais été là.

Aussitôt dit, aussitôt fait, il disparut par une fenêtre et rejoigna des deux compagnons.

- A.a.lors Mendoza ? Elle...elle vivient avec nous ?

- J'espère que oui ! Tu t'en souvenir du ragoût qu'elle avait préparé une fois ? Mendoza voulait pas partager !

- Et...et le cordon bleu !

- Et son poulet !

- Et la din...dinde !

- Elle ne viendra pas.

- QUOI !!! Mais comment on va faire pour vivre Sancho et moi ?

- Elle est morte.

Rien que cette phrase suffit pour faire taire les deux marins. Ils n'en croyait pas leur oreilles. Leur cordon bleu était parti ?

Mais ils retiennent leur question pour une prochaine fois. Leur capitaine était anéanti.

Une fois de retour au condor, ils reprirent leur route au petit matin. Les enfants avaient bien vu à quel point Mendoza était mal au point.

Pendant le trajet, Mendoza n'arrêta pas de regarder le petit drap qu'Isabella avait fait des mois plus tôt.

Il laissa échapper quelques dizaines de larmes mais le condor resta silencieux.

Le soir arriva rapidement et une fois le camp installé, Esteban osa demander ce qui tracassa le capitaine.

- Mendoza ?

- Hm ?

- Est-ce que...est-ce qu'ils s'est passé quelque chose à Barcelone ?

- Rien...je n'ai pas envie en parler.

- Et ton petit drap que tu porte avec toi ? Il est joli. C'est qui qui l'a fait ?

- Hm...ma petite amie.

- Tu as une petite amie ? Elle s'appelle comment ?

Cette fois là, c'était Zia qui venait de parler.

- Elle s'appelait Isabella...mais je ne connait pas son nom de famille. Elle était toujours très discrète, même avec moi.

- Je vois...est-ce qu'on pourra la rencontrer ?

- Elle...est morte pendant qu'on était en Amérique. On lui a dit que j'étais mort et elle était enceinte et j'étais même pas au courant. Le choc a fait que son coeur à lâcher...

L'équipe était silencieuse... Ils s'attendait à tout sauf à ça.
Le reste de la soirée concernait à consoler le pauvre capitaine...

ma perle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant