Vita o Morte | t.1

Chapitre 18

Aura

Le silence se fait de plus en plus long et de plus en plus présent. Nos regards sont liés et personne n'ose rompre ce contact. Sa bouche ouverte voulant sortir des sons mais le mafieux refuse.

Ses yeux se ferment laissant échapper un soupire et il murmure:

— C'est mon géniteur...

Son père?
Son père lui avait fait ça.

Qu'il le qualifie de géniteur me brise le cœur, je n'ai pas de la peine pour son père mais bien de l'histoire qu'il va me raconter. J'attends qu'il se développe mais il ne fait rien.

J'attendrai le moment venu.

Je pénètre ma main dans le paquet et sort un bonbon sucrée et le lui passe un sourire au lèvre.

Il me retourne le sourire et mange le bonbon, j'attends sa question stressée.

— Il me l'a fait à 9 ans avec son couteau car je ne voulais pas faire ce qu'il voulait me faire.

Ma bouche s'ouvre en grand formant un rond face à sa révélation.

La méchanceté des hommes m'attriste beaucoup.

Il fixe ses doigts qui jouent entre eux et il les relève vers moi, ses iris sont vides et la tristesse s'y reflète.

Je lui caresse la main pour montrer mon réconfort.

— Pourquoi voles-tu l'argent des gens?

— J'ai eum... toujours vécu dans la pauvreté, j'essaye maintenant de l'éviter au maximum.

Je n'attends pas qu'il parle et je prend un bonbon honteuse d'avouer mon ancienne vie et mes démons...

Ses doigts replaçant une mèche derrière mon oreille et sa main caresse ma joue avant d'emprisonner ma mâchoire d'un geste doux.

— Tu ne dois pas avoir honte avec moi Aura, je ne te jugerais pas. Je te le promet Preciosa.

Sa main se repose sur ma joue et je colle celle-ci contre sa main ne voulant jamais perdre la chaleur de sa main contre ma joue.

— Pourquoi avoir choisi comme animal un serpent pour représenté ta mafia.

— Mon géniteur avait une phobie de cet animal.

Je lui donne un bonbon et il enchaîne sa question:

— T'aime bien Myke ? Demande-t-il les sourcils froncés.

— C'est une personne gentille et drôle, il m'a bien aidé pendant qu'on t'attendait. Il est sociable et j'aime ça car il sait mettre les gens à l'aise même si au début il ne laissait pas apparaître cette personnalité. Dis-je perplexe de sa question.

Je prends une sucrerie et lui demande:

— Que faisais-tu le jour où j'ai toqué à ta porte car j'avais entendu du bruit dans ton bureau?

— J'évacuai ma colère.

tw: mutilation

Il prend une grande inspiration avant de se mettre dos à moi, je fixe le dos de sa chemise blanche jusqu'à qu'il l'enlève me montrant sa chair...mutilé...

Ma main se positionne sur ma bouche le temps que je réalise ce qu'il vient de se passer.

Aaron Russo se dévoile enfin.
Il me faisait confiance et ce geste me touche profond