Chapitre 17

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Aura

Alors que ses doigts caressent ma cuisse nue me faisant frissonner, des cris et des tirs se font entendre à travers la porte. Nos regards se rejoignent comprenant la situation, sa main sert ma cuisse pendant qu'il crache:

- Bordel de merde.

- Reste ici. M'ordonne-t-il alors qu'il enlève sa prise chaude de ma cuisse.

Il s'approche de la porte, il sort un calibre qui était dans sa poche arrière, son dos collé à notre seul issue, il l'ouvre et observe les alentours.

- Fait chier. Chuchote-t-il en refermant la porte.

Il sort un second calibre et me le passe.

- Qu'est-ce-qu'il se passe?

- La D.E.A*, la putain de D.E.A .

La D.E.A dans la même résidence où pleins de mafieux y sont.
C'est pas bon du tout.

- Qu'est-ce qu'on fait?

- J'en est aucune idée, putain. Dit-il faisant les cent pas.

On est dans la merde.

La sensation de sa peau sur ma cuisse me manque terriblement.
Cette tension que nous avions eu quelques minutes auparavant.

Trouve une idée Aura.

Des pas brusques qui se rapprochent de nous se font entendre à travers la porte. J'essaye de compter combien de personnes arrivent vers notre direction.

Une seule.

Je ferme toutes les cabines et entre dans la cabine du milieu, pose mes pieds sur la cuvette et fait un signe à Aaron de faire la même chose. Ce qu'il fait, il se met derrière moi, nos corps se touchent.

Il pointe la porte fermée avec le calibre et nous attendons silencieusement.
Sa respiration sur mon épaule fait frissonner mon corps entier. Des pas résonnent dans la salle de bain et j'analyse le bas de la porte.

Plusieurs portes cognent contre le mur signifiant qu'il donne des grands coups avec son pied pour ouvrir les portes.

Il faut donc qu'il soit très réactif.

Je me retourne vers Aaron pour analyser son visage et j'essaye de voir s'il a compris, il hoche sa tête comme réponse et ses mains entourent ma taille collant ma tête sur son torse.

Sa chaleur corporelle me réchauffe, j'emprisonne sa taille également et ferme les yeux profitant de ce moment.

Le calme avant la tempête.

La porte à notre droite fait le même bruit que les précédentes et des pas calmes se dirigent vers la notre.

Ma respiration augmente, je tourne ma tête vers la porte et j'aperçois des chaussures noires de grandes tailles dépasser le trou du bas de la porte m'indiquant qu'il est juste derrière la cabine.

La poignée bouge précipitamment et je chuchote à Aaron.

- Maintenant.

Des balles transpercent la porte atterrissant sur la personne derrière la cabine. Mes yeux se ferment automatiquement pendant que je colle ma tête contre son torse.

Son corps recule quelques fois face à la puissance de la balle. Les cris de souffrance de l'homme se font entendre et son corps tombe sur le sol.

- Elyo tu vas bien? Entendais-je une voix d'un autre homme.

Vita o Morte | t.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant