Il était une fois, un prince

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Une journée pas comme les autres commence pour Maty. Cette journée s'annonce stressante car aujourd'hui, elle doit rencontrer le chef de chantier d'un bâtiment qui va être construit dans son pays bien-aimé, le Sénégal. C'est une première fois pour elle, mais aussi pour le pays, car de tels chantiers sont souvent confiés à des étrangers ou à des entreprises étrangères. Cependant, depuis le changement de régime et l'arrivée d'Ousmane Sonko au pouvoir, tout a changé.

Maty est une jeune femme de 23 ans qui termine son master en architecture dans moins d'un mois. Elle est très intelligente, c'est pourquoi on lui a fait confiance pour la conception du projet architectural de l'hôpital Aline Sitoé Diatta. Elle n'a pas fermé l'œil de la nuit tellement elle était stressée. Son rendez-vous était à 10 heures du matin, et elle était prête dès 7 heures. Elle est consciente qu'elle doit mériter sa place, car en raison de son nom et de sa famille, les gens pensent qu'elle a été favorisée par son père ou son grand-père.

Maty fait partie de ces familles illustres sénégalaises de première génération, 100% sénégalaises, riches, célèbres et très belles. Cela lui vaut soit de l'admiration, soit de la haine, surtout de la part de sa belle-mère. Le père de Maty a eu deux femmes et sa mère était la deuxième épouse, ce qui est assez courant au Sénégal, car la plupart sont musulmans. La mère de Maty est décédée un matin d'avril sans raison apparente, et les choses se sont passées très rapidement. Elle avait alors 15 ans. Après la mort de sa mère, sa tante est devenue la seule maîtresse de maison et elle est horriblement méchante avec Maty. Elle n'a pas eu d'enfant avec le père de Maty, mais elle a eu une fille avant leur mariage.

À 9h50, Maty se présente devant le ministère des infrastructures où elle avait rendez-vous avec le chef de chantier pour revoir le projet. Comme toujours, elle est magnifique, une femme qui aime plaire et qui sait qu'elle attire les regards !

Maty est une jeune femme d'une beauté remarquable, son teint d'un noir magnifique met en valeur ses traits délicats. Ses yeux sont pétillants, parfois malicieux, et très expressifs, encadrés par de longs cils recourbés. Elle porte un ensemble tailleur bleu qui met en valeur sa silhouette gracieuse de femme sénégalaise, avec des courbes généreuses. La veste cintrée souligne sa taille magnifique, tandis que le pantalon met en évidence ses belles jambes. Le bleu de l'ensemble s'accorde parfaitement avec la tonalité chaude de sa peau, créant un contraste harmonieux. Et bien sûr, pour parfaire son look, Maty porte des escarpins Louboutin. Au-delà de son apparence, Maty dégage une aura de grâce et de confiance. Elle est à la fois charismatique et douce, et son sourire chaleureux illumine son visage.

Lorsqu'elle entre dans la pièce, tous les regards se tournent vers elle, la plupart empreints de jalousie. Elle se dirige alors vers l'accueil.

- Bonjour, je suis Maty Ndiaye, j'ai rendez-vous avec Monsieur Saliou Diop.

- Bien sûr, je vais vous demander de patienter, je vais l'appeler.

- Merci.

Après quelques minutes, elle est rappelée par la dame de l'accueil. Un homme l'attend pour la conduire dans le bureau où le ministre des infrastructures et le chef de chantier l'attendent. À ce moment précis, le stress laisse place à l'appréhension, et il faut dire qu'il y a de quoi. Devant elle se tiennent deux hommes qu'elle ne connaît pas et qui pourraient être son père. Mais comme elle le dit souvent : "One life".

Bonjour, Mademoiselle Ndiaye.

Monsieur Diop, Monsieur Diaw.

Elle les salue d'une poignée de main ferme sans perdre de sa superbe ni montrer son appréhension. C'est un monde d'hommes, et si une femme se montre faible, c'est fini pour elle.