Il était une fois, un prince

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Hamda n'aurait jamais cru dire cela un jour, mais pour une fois, les déboires sexuels de son cousin, qui est le mouton noir de sa famille, allaient lui être utiles. 

Vous vous demandez sûrement ce qui s'est passé le 23 janvier 1999 ? Nous allons y arriver, mais avant cela, nous allons d'abord découvrir qui est Ndeye Mariéme Ndiaye.

Marième est née dans une famille aisée où elle ne manquait de rien durant son enfance. Elle a grandi au sein d'un foyer opulent. Comme c'est souvent le cas dans les familles fortunées, les parents étaient souvent absents, occupés à générer davantage de revenus pour maintenir leur train de vie. Son père ne rentrait à la maison que deux jours par mois, tandis que sa mère, censée être au foyer, était constamment occupée entre les séances de shopping, les événements sociaux, les visites et les œuvres de bienfaisance. Le père de Marième menait une double vie, un secret ouvert à tous mais tacitement accepté par sa mère, car l'argent continuait d'affluer et, de toute façon, elle n'était pas dans ce mariage par amour.

Elle a grandi entre les nounous et les chauffeurs, et lors des réunions parents-profs, c'etait toujours les nounous qui venaient. Mais de l'autre côté, cette jeune fille avait tout ce qu'elle voulait dans son adolescence ; elle était une reine aux yeux de son entourage scolaire et autres. Cependant, elle a développé une sorte de tendance à harceler les gens. Elle achetait tout le monde, et ceux qu'elle ne pouvait pas soumettre avec son argent, elle les harcelait ou payait d'autres pour le faire.

Lorsqu'elle a eu 16 ans, son père a été tué par des membres de gangs à qui il devait de l'argent. Son père est mort criblé de dettes, et tout leur bien a été saisi. Il ne leur reste pas grand-chose. Ils ont été recueillis par la famille maternelle, mais la cohabitation était assez compliquée car lorsqu'elle était riche, elle se fichait des membres de leur famille qui avaient pourtant besoin d'argent.

Sa mère a fini par l'abandonner là-bas, car cette vie n'était pas pour elle. Marième se retrouva livrée à elle-même, et la vie dans la pauvreté ne lui convenait pas. Pour être honnête, la pauvreté ne lui convenait pas du tout. Ayant gardé le contact avec ses anciennes fréquentations, elle décida d'en contacter une en particulier. Ce jour-là, elle vola de l'argent à sa tante pour acheter des unités téléphoniques afin de pouvoir appeler. Au deuxième appel, la fille en question répondit.

- Ndeye Maréme?

- oui c'est moi

- boy lou béss? temps yi dagua rare ( quoi de neuf, tu te fais rares ces temps ci?)

Elle balaya cette remarque pour continuer.- Peut-on se voir ? J'ai besoin de te parler.

- D'accord, on se voit au monument dans 20 minutes ?

- D'accord, à tout de suite.

Marième arrive un peu avant son amie, qui ne tarde pas à la rejoindre, à peine cinq minutes plus tard. À son arrivée, son amie écarquille les yeux, ne cachant pas son choc. En effet, Marième avait changé. Ses vêtements n'étaient plus aussi luxueux, son teint s'était assombri, elle ne portait plus de bijoux... elle avait l'air pauvre.

- Wa Mariéme lou la dale ( mais Mariéme que t'arrive t-il?)

- c'est une trés longue histoire et je ne suis pas la pour ça!

- Que me veut tu alors?

- je veux que tu m'intègre dans ton réseau!

- quel réseau?

- je t'en pris ne te fous pas de moi! Ton réseau d'escorte, j'ai besoin d'argent et trés rapidement.

Son amie la regarda de nouveau, elle y réfléchie, puis lui répond!