Il était trois heures du matin. Maty était toujours enfermée dans le dressing. Hamdan tentait de la faire sortir, prenant soin de ne pas la brusquer, car il regrettait ses mots et son geste. Il était extrêmement rare qu'il se montre violent envers une femme. Ses remords étaient particulièrement liés à lui avoir révélé ce qu'il avait découvert. Il ne souhaitait pas que Maty l'apprenne, mais en ce qui concernait Maty, il perdait tout contrôle, toute maîtrise de lui-même. Il n'avait aucune intention de laisser Maty penser qu'il ne la respecterait jamais, ou qu'il prenait plaisir à son malheur. La seule chose certaine était son désir de la retenir à ses côtés, quel qu'en soit le prix.
"Maty, sors de là."
"Je t'en prie, je suis désolé, je regrette ce que j'ai dit. Je ne le pensais pas."
Maty était trop absorbée par sa tentative de se ressaisir, de sécher ses larmes. Elle ne voulait pas paraître faible, ni permettre à Hamdan de la prendre de haut. À ses yeux, rester assise sur le tapis du dressing et se calmer était la meilleure option.
"Pardon de t'avoir frappée."
Si Hamdan pensait qu'il pourrait en rester là, il se trompait lourdement. Cette gifle allait avoir un coût élevé.
Après plusieurs tentatives infructueuses pour la faire sortir, et voyant qu'il n'arrivait à rien, il alla chercher une clé pour ouvrir le dressing. À peine était-il entré dans la pièce qu'il fut accueilli par la lampe de chevet, qui s'écrasa sur son front, ouvrant ainsi une coupure au-dessus de son sourcil. Il se courba en deux en se tenant la tête, et Maty s'apprêtait encore à le frapper quand elle le vit s'effondrer et perdre connaissance.
"Hamdan," l'appela-t-elle pour le faire réagir.
"C'est bon, lève-toi."
"Hamdan," le secoua-t-elle cette fois-ci, et c'est alors qu'elle réalisa qu'il était inconscient. Sans même savoir quelles pourraient être les conséquences, elle hurla à l'aide. À cet instant, elle n'avait qu'une crainte : qu'il ne se réveille jamais. À ce moment-là, plus rien d'autre n'importait, elle ne voulait que le voir reprendre conscience.
Suite à son cri, les gardes arrivèrent rapidement. Tout s'est enchaîné très rapidement. Les gardes le relevèrent et l'escortèrent hors de la pièce. Maty voulut les suivre, mais le conseiller du roi l'arrêta net et lui annonça qu'à partir de cet instant, elle était confinée dans ses appartements jusqu'à nouvel ordre. Pourtant, tout ce qu'elle voulait, c'était qu'il aille mieux, qu'il lui dise qu'elle savait à quel point elle avait de la chance de l'avoir rencontré, et qu'elle aussi regrettait.
Anxieuse, elle demeura enfermée dans cette pièce pendant trois longues heures. Sans nouvelles, elle élabora toutes les scénarios possibles. Elle marchait en rond, pleurait, ne sachant que faire.
Le supplice ne prit fin que vers cinq heures du matin lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir. C'était lui. Il allait bien. Maty perdit soudain l'usage de ses jambes et s'effondra sur le lit, le regardant avec une interrogation grandissante. Elle se demanda si cela valait vraiment la peine de vouloir lui rendre sa gifle. Il s'approchait de plus en plus. Elle ne savait pas à quoi s'attendre, mais elle était quasiment sûre qu'il allait la frapper violemment. Une fois devant elle, il leva la main, et elle ferma les yeux pour ne pas voir le coup arriver. Cependant, rien ne se produisit, du moins rien de violent. Elle sentit une main caresser son visage, et ouvrit les yeux pour croiser le regard du sheikh. Ne sachant pas quoi dire, elle laissa ses larmes couler, et Hamdan la prit dans ses bras.
"Je te demande pardon de t'avoir frappée, d'avoir été mauvais avec toi. Je suis désolé de mon comportement. La vérité, c'est que j'ai peur de te laisser partir, car je sens que tu ne reviendras pas. Je ne veux pas te perdre."
Maty resta blottie dans ses bras, relevant la tête pour lui promettre de revenir. Hamdan s'assit ensuite sur le lit.
"Comment vas-tu ?" lui demanda Maty.
"Mal. C'est sûr que je vais mourir."
"Ne dis pas de bêtises."
"D'accord, je ne dis pas de bêtises."
"Désolée, je ne voulais pas te faire autant mal, juste un peu." Tous deux se regardèrent dans les yeux, puis éclatèrent de rire.
Un silence confortable s'installa entre eux, ils se regardait c'était comme si cette nuit n'avait pas exister, ils étaient soudain enveloppés dans une atmosphère empreinte de mystère et de passion. La brise légère de la matinée s'entrelaçait avec les parfums envoûtants des jardins en contrebas, créant un arôme enivrant qui imprégnait l'air. À la lueur tamisée des lanternes, leurs regards se croisèrent, scellant un lien invisible, vibrant d'une connexion profonde et inexplicable. Hamdan observait Maty avec une admiration sincère. Sa robe mettait en valeur sa beauté naturelle et la richesse de sa peau d'ébène, éclairée par la lueur ambiante. Elle portait une élégance qui alliait la grâce à la force, une combinaison envoûtante.La femme, assurée et énigmatique, se rapprocha lentement du roi. Chaque soufle résonnait comme une promesse silencieuse, un langage de désir partagé. Lorsqu'ils se trouvèrent à quelques centimetre l'un de l'autre, le roi tendit la main avec une délicatesse empreinte de respect. Elle glissa la sienne dans la sienne, tissant un lien physique qui symbolisait leur connexion émotionnelle grandissante.
Le silence était leur allié. Leurs regards profonds s'exprimaient avec plus de vérité que les mots ne pourraient jamais le faire.
Finalement, leurs visages se rapprochèrent, leurs souffles mêlés dans l'air tiède. Leurs lèvres se rencontrèrent dans un doux baiser, un mélange de douceur et de passion qui semblait sceller leur destin. Les émotions enfouies depuis longtemps furent libérées, noyant leurs cœurs dans un océan d'amour et de désir.
La chambre devint un refuge intime où le temps semblait suspendu, laissant place à une connexion profonde et puissante entre ces deux. Leurs âmes se découvraient mutuellement, se confiant leurs espoirs, leurs peurs et leurs rêves, tout en fusionnant dans une étreinte intime qui transcendait les différences et les mondes qui les entouraient.
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Il était une fois, un prince
RomanceSa passion intellectuelle est la poésie, c'est aussi un athelete, un militaire et beaucoup d'autre chose. Au yeux du monde, il coule de belles jours, il a la belle vie. Mais pour dire vrai cette homme ou ce prince est au bord du gouffre, mais un obj...