Le grand-père de Maty, Djibril, est un homme remarquablement riche, tant sur le plan matériel que spirituel. Il est hautement respecté et reconnu au sein de sa communauté pour ses nombreuses réalisations, sa générosité et son dévouement envers autrui. Sa personnalité aimable et exemplaire inspire le respect et l'admiration de tous ceux qui le connaissent.
Cependant, malgré toutes ces qualités, il reste profondément attaché à sa famille, et en particulier à sa petite-fille, Maty. À travers ses paroles et ses actions, il transmet des valeurs profondes à Maty, telles que la bonté, l'honnêteté, le respect et la persévérance.
La perte de sa fille a profondément marqué Djibril. La douleur de cette tragédie continue à le hanter, et il éprouve une immense tristesse en pensant à sa fille disparue. Il ne comprend toujours pas pourquoi le père de Maty est aussi irresponsable et négligent envers sa fille, et pourquoi elle est laissée aux prises avec les difficultés causées par son épouse. Djibril a fait tout son possible pour poursuivre l'éducation que sa fille avait commencée pour sa petite-fille, en veillant à ce qu'elle devienne une femme forte, compatissante et déterminée à apporter une différence positive dans le monde.
Grand-père, je vais bientôt recevoir mes résultats pour savoir si j'aurai mon diplôme ou non.
Tu sais que tu vas l'avoir ce diplôme.
Oui, c'est vrai, je le sais.
As-tu été voir ton père pour lui annoncer la nouvelle ?
Non, je ne l'ai toujours pas fait, et je préférerais ne pas lui dire !
Il faut le lui dire !
Il va encore me critiquer, trouver des défauts, il va encore me parler de l'avis de sa femme et à quel point sa fille adoptive est parfaite. Je n'ai vraiment pas envie de ça, grand-père.
Je le sais, ma fille, mais il reste ton père, et cela doit être difficile pour toi. Mais regarde, tu avances, et n'oublie pas qu'Allah fait toujours le meilleur pour toi.
D'accord, papi, j'irai lui dire, mais je ne m'attends pas à ce qu'il saute de joie pour moi.
Moi non plus, pour te dire vrai. Ce serait même très bizarre qu'il soit content pour toi, je serais même inquiet.
Moi aussi, j'aime beaucoup quand sa veine frontale pointe le bout de son nez quand il commence à me dire la manière de penser de sa femme chérie.
Moi, je préfère quand il expulse ses yeux de leurs orbites.
C'est sur cette note de rire que se clôt la discussion.
L'ombre de sa vie était sa famille paternelle. Depuis la mort de sa mère, Maty entretenait une relation tendue avec son père. Le fait qu'il favorise la fille de sa belle-mère était simplement insupportable pour elle. Bien que Maty prétende s'en moquer, cela la blessait profondément.
Après avoir rassemblé son courage dans sa voiture devant le domicile de son père, elle se prépara mentalement à affronter la situation difficile qui l'attendait. Lorsqu'elle arriva chez lui, sa belle-mère et sa demi-sœur étaient présentes, comme toujours. Elle savait qu'elle serait scrutée et critiquée au moindre prétexte.
Maty prit une profonde inspiration et commença à parler à son père. Avec enthousiasme, elle lui annonça qu'elle avait obtenu le marché. Mais au lieu d'une réaction positive, son père émit un soupir et marqua un temps de silence.
"Une fille doit rester chez elle et prendre soin de ses enfants et de son mari. Tu n'as rien à faire dans le monde du travail", intervint sa belle-mère.
Son père ne lui adressa ni félicitations ni marque de fierté. Au contraire, il entreprit d'énumérer toutes les raisons pour lesquelles ses accomplissements n'étaient pas importants. Il mit en avant les réussites de sa fille adoptive et souligna à quel point elle était parfaite et accomplie.
Maty se sentait blessée et triste, mais elle avait appris à garder la tête haute malgré les épreuves. Elle répondit à son père avec calme et détermination. Elle lui dit qu'elle avait travaillé dur pour obtenir ce marché et qu'elle était fière de son accomplissement, peu importe ce qu'il en pensait.
"Je ne suis pas ici pour avoir ton avis ou autre. Je te le dis parce que je le dois, c'est tout. Ce qui se passe dans ta famille avec ta fille ne m'intéresse pas", déclara-t-elle.
"Tu es malpolie, pour qui te prends-tu ? Venir chez moi me parler ainsi ?", répliqua son père.
"Je suis en train de devenir la femme que ma mère voulait que je sois, forte et utile. Contrairement à ce que certains pensent, je suis destinée à être meilleure que toi."
À ce moment-là, les mots crus et la gifle arrivèrent simultanément. Le choc fut si violent que sa tête fit un tour complet, mais ce n'était pas la première fois. Elle se leva simplement et partit.
Ce moment fut un tournant pour Maty. Elle réalisa qu'elle ne pouvait pas laisser les paroles blessantes et le manque de soutien de son père la décourager. Elle devait se concentrer sur ses propres rêves et aspirations, même si cela signifiait se détacher des attentes et des critiques de son père et de sa belle-mère.
Maty sortit de chez son père vers 22 heures pour rentrer chez elle. Malheureusement, sa voiture refusait de démarrer. Revenir chez son père n'était pas envisageable, d'autant plus que sa voiture venait de sortir du garage. Elle décida donc de chercher un taxi. Elle emprunta une étroite ruelle, éclairée faiblement par le vacillement d'un réverbère. Une tension palpable régnait dans l'air. Au bout de la ruelle, une silhouette encapuchonnée se tenait immobile, dissimulée dans l'obscurité.
Cependant, elle ne prêta pas une grande attention à cette présence, car elle connaissait bien cette ruelle. Elle y avait grandi et l'avait empruntée d'innombrables fois. Mais les bruits de pas se rapprochèrent, et la jeune femme accéléra le pas, serrant son sac à main contre elle, craignant qu'on ne lui veuille du mal.
Sans prévenir, la silhouette surgit de l'ombre, s'approchant silencieusement. Avant qu'elle ne puisse réaliser ce qui se passait, une main gantée se posa sur sa bouche pour étouffer ses cris. Elle se débattit violemment, mais la force de son agresseur était écrasante. Elle tenta de résister, de se dégager, mais l'emprise de l'agresseur était implacable.
Il la traîna de force vers une camionnette sombre stationnée à proximité, dont les portes arrière s'ouvrirent brusquement. La camionnette était sombre et sinistre, dépourvue de fenêtres, presque comme une cage. Elle lutta de toutes ses forces pour échapper à son ravisseur, mais ses efforts furent vains.
L'agresseur la jeta à l'intérieur de la camionnette avec une brutalité choquante, refermant les portes derrière lui. La peur et le désespoir s'emparèrent d'elle alors que la camionnette démarra et s'éloigna rapidement, disparaissant dans l'obscurité de la nuit.
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Il était une fois, un prince
RomanceSa passion intellectuelle est la poésie, c'est aussi un athelete, un militaire et beaucoup d'autre chose. Au yeux du monde, il coule de belles jours, il a la belle vie. Mais pour dire vrai cette homme ou ce prince est au bord du gouffre, mais un obj...