⸺ 𝐑𝐄𝐂𝐔𝐄𝐈𝐋 𝐃𝐄 𝐎𝐍𝐄 𝐒𝐇𝐎𝐓, 𝐓𝐄𝐗𝐓𝐄𝐒
[Commandes ouvertes]
Dilection : n.f. Amour pur et spirituel.
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𝐀𝐒𝐒𝐈𝐒 𝐕𝐔𝐋𝐆𝐀𝐈𝐑𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 sur son matelas déchiré et rongé par l'humidité et les mites, entre ces trois murs de briques adoptants des tons beiges et marrons, couvert de crasse et de moisissure, cette grille, cette maudite grille qui l'empêchait de s'évader. Une faible ampoule éclairait toute la pièce dans laquelle il se trouvait, qui, était départagée en environ une dizaine de cellules similaires à la sienne
C'était dans ce piteux endroit qu'un jeune homme, dépassant à peine la vingtaine, attendait là depuis bien des semaines que son heure ne sonne, tout en pensant à sa bien-aimée qui devait être rongée par l'inquiétude.
Jusque-là simple paysan dans son petit village, allant chercher du bois dans la forêt pour se chauffer, des fruits en haut des arbres dressés dans les prairies, cet homme avait été, après jugement, condamné à mort, pour avoir éliminé son village entier, à l'exception près de sa douce femme.
L'exécution aurait eu lieu, à partir de ce jour, dans moins de quatre semaines.
Et voilà qu'à peine, la troisième semaine venait à son terme, que la quatrième voyait le jour et que les remords et les regrets de ne pas avoir revu sa belle depuis, le rongeaient, le dévoraient de l'intérieur.
Ils se bouffaient de se dire qu'il n'aurait rien vécu de plus avec elle, qu'il n'aurait pas profité de la vie à ses côtés et qu'en un claquement de doigt, sur un coup de tête, une folle envie, il avait exterminé toute la population de son village, de sa petite ville perdue au beau milieu de la campagne.
Il n'avait pas -bien au contraire-, le moindre remord concernant le massacre des villageois, cela lui avait certes pris comme une folle envie, une pulsion meurtrière mais il ne regrettait en aucun cas son acte abominable.
C'est alors que trois gardiens du pénitencier dont un qui était le chef, commencèrent à marcher et s'arrêtèrent simultanément face à la cellule du détenu, l'un d'eux, l'épiant d'un regard plein de compassion. Un des gardiens sorti ensuite un trousseau de clés de sa poche et ouvrit attentivement la porte de cette même cellule, n'ayant donc plus rien séparant le jeune noiraud des trois hommes.
⸺ Eren, ta femme est là.
Il comprit seul, sans aucune précise instructions de la part des gardiens, qu'il devait se lever de son lit, -ou du moins si on peut l'appeler comme ça- pour se diriger lentement mais pas à pas vers la porte de son box. De là, ils lui enfilèrent une paire de menottes autour des poignets, le firent sortir de sa cellule, pour ensuite le guider vers une porte de sortie et quittèrent les lieux.
