Amitié enterrée ~ Fabio Quartararo

58 ~ La chute

- Bonne chance, mon amour.

Je passais mes mains sur son torse avant de fermer la fermeture éclair de sa combinaison.

- C'est pas de la chance mais du talent princesse.

- Bon, monte sur ta grosse moto et va faire le show.

- "Vas faire le show", tu dis toujours des choses idiotes. Je fais pas le show.

- Ça va, tu vas directement en Q2, tu n'as pas à t'en faire. Tout va bien.

- Gna gna gna... Tu es belle quand tu sais que je suis le meilleur dans ce monde.

- Je suis toujours magnifique alors.

- C'est bien ce que je dis. Tu vois que tu m'écoute de temps en temps.

Il m'embrassa et il partit pour aller faire sa course et je m'installais à côté de Tom. Il me salua et me dit :

- Mathilde arrive dans deux minutes.

- Je suis contente qu'elle vienne.

- Elle est contente de venir. J'ai l'impression qu'elle te surveille continuellement en ce moment, elle vient tout le temps...

- N'importe quoi. J'ai pas besoin d'être surveillée, je suis grande quand même.

Mathilde s'assit à côté de moi au même moment, elle me fit la bise :

- coucou Gwen. Comment vas tu ?

- Ça va merci.

Elle me murmura à l'oreille :

- Vous avez parlé ?

- Non.

Elle leva les yeux au ciel.

- Quand ?

- Bientôt... Ce soir, j'espère...

- C'est bien. C'est bien pour vous...

J'hochais la tête :

- Ouais... Je crois...

- Je serais là si tu as besoin. Tu m'appelle et j'accours.

- Merci Mathilde, tu es toujours charmante avec moi.

Elle rit :

- Après tout ce qu'on a fait ensemble, j'ai intérêt à être charmante avec toi.

Je souris. Je me concentrais sur la course. Fabio était plutôt bon et il avait l'air d'avoir un bon feeling avec sa moto : sa bête comme il l'appelait.

Je l'aimais tellement fort lorsqu'il était lancé à plusieurs centaines de kilomètres sur l'asphalte brûlant habillé de sa combinaison moulante. Il me faisait tourner la tête à chaque passage.

Il prenait le virage beaucoup trop serré. Avec le temps, j'avais appris à voir ce genre de choses, comme Martine l'avait prédit. Sa roue avant glissa et sa moto partie dans le décor avec une lenteur déconcertante.

J'accrochais le bras de Mathilde sous la peur et la stupéfaction.

- Gwen t'inquiète pas ça arrive tout le temps. Il y a au moins 3 pilotes qui tombent par course.

Je ne répondis pas et regardais fixement Fabio qui avait du mal à se relever et à reprendre ses esprits. Il tenait son épaule contre lui. Mon poil s'était errissé et j'avais un très mauvais pressentiment