Amitié enterrée ~ Fabio Quartararo

22 ~ Antoine...

On venait de faire les courses au supermarché d'à côté. Je posais les trois sacs en toile sur l'îlot de la cuisine après avoir retiré mes chaussures.

Fabio courut dans la chambre et sauta sur mon lit.

- Je suis épuisé !

- On est même pas parti 2 heures Fab'.

- Je te rappelle que c'est moi qui ai porté tous les sacs. A chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure de ces courses.

- C'est toi le mec musclé qui s'entraîne tous les jours non ?

Il rit. J'avais laissé les courses en plan et rentrait dans la chambre. Quand je fus assez proche du lit, il me tira et je m'allongeais à ses côtés. Il posa sa tête sur mon ventre.

- Je me plains, mais j'aime porter tes sacs de courses tu sais.

Je lui souris en passant négligemment ma main dans ses cheveux.

- Ah oui ?

- Oui. Vraiment.

Il prit ma seconde main dans la sienne et on resta là sans rien dire.

Un bruit de porte se fit entendre dans l'appartement. Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine et j'eus un mauvais pressentiment. En moins de 2 secondes, j'étais debout sur mes pieds.

Fabio que je venais de réveiller ne comprenais pas.

- Y a quoi Gwen ?

- Tu as fermé la porte à clef Fabio ?

- Je sais pas, je me souviens pas...

- Fabio, est ce que tu as fermé la porte à clef. Réfléchis s'il te plaît.

- Arrête de paniquer, c'est sûrement ton père ou Eli.

- Mais tu es sûr d'avoir bien fermé la porte ?

- Non, je suis pas sûr du tout. J'ai peut être oublié... Gwen arrête de paniquer, je vais y aller si tu veux.

Une voix grave résonna dans l'appartement :

- Gwendoline ? Tu es ici ?

Mon cœur menaçait de sortir de mon corps. Je me tournais vers Fabio et le poussais vers mon armoire..

- Cache toi, Fab'. N'importe comment. Mais cache toi. S il te plaît.

- Gwen ?!

- Cache toi.

- C'est Antoine ?

Je hochais la tête gravement. Je lui fis un bisous sur la joue et sortit de la chambre en refermant bien la porte derrière moi.

- Je suis là.

Le colosse attendait patiemment assis sur une chaise dans la salle à manger.

Il me regarda de haut en bas gravement.

- Une injonction d'éloignement Gwen ? Sérieusement ?

- Si elle a été faite c'est pour que tu la respecte.

- Joue pas avec mes nerfs. Tu sais qui est le plus fort à ce petit jeu.

- Pars s'il te plaît.

- Non, non, non... On a des comptes à régler tous les deux.

- Tu veux quoi Antoine ? Tu veux quoi ?!