Amitié enterrée ~ Fabio Quartararo

21 ~ Un jour à Saint Tropez

Il me réveilla doucement en me faisant un bisou sur la joue.

On était tous les deux dans le lit, mais il ne s'était rien passé hier soir. On s'était regardé et on avait rigolé. Puis, on est allé se coucher sans rien ajouter.

Je pense qu'on s'était rendu compte tous les deux de la débilité de nos propos de l'après-midi. Je n'en étais pas sûre, peut-être qu'on était simplement fatigué... Je ne sais pas trop et je ne sais même pas ce que je préfère...

- Tu veux pas venir te balader aujourd'hui ?

- Si, avec plaisir. Tu veux aller où ?

- J'ai pensé qu'on pourrait prendre le bateau pour Saint-Tropez ce matin. Je sais qu'il y en a un à 9 h et que, après on pourrait se balader dans la ville tous les deux, déjeuner ensemble et qu'on prendrait le bateau du soir. Il est à 16h. Ça te tente ?

- Oui avec plaisir. Il est quelle heure là ?

- Il est 7 heures et quart.

- Ah... Il faut se dépêcher alors... .

- Ouais, mais pas trop non plus, sinon on va être en avance.

- D'accord. De toute façon, je sais que si je me lève trop vite, je ne peux rien faire : je vois tout noir et je dois me rassoeir tout de suite.

- Et après, tu en as au moins pour 20 minutes avant de pouvoir faire quelque chose.

- Tu commences à me connaître.

- Je commence, je commence.

Il se leva pour aller à la douche. Après, je savais qu'il allait partir courir un peu et faire tous ses entraînements de super pilote comme chaque matin. Il disait que avec moi, il se relâchait parce qu'il en faisait moins et que il allait se faire disputer. Mais bon, ce n'est pas très grave enfin pour moi pour lui c'est plutôt important tout de même.

Quand il sort de la douche, je prends sa place. Il avait dessiné un cœur dans la buée, sur le grand miroir de la salle de bain. Je souris en retraçant les contours avec mon doigt.

Je prends ma douche et m'habille un peu chaudement parcr qu'il fait tout de même froid en janvier. Quand il rentre, il me trouve prête, alors il se change et on descendit à pied jusqu'à l'embarcadère. Ça nous fait une petite promenade.

Il achète deux tickets aller-retour, pour aller jusqu'à Saint-Tropez. Il y avait beaucoup de vent mais j'aimais bien ça ; ça me faisait me sentir vivante.

Fabio s'éloigna quelques minutes, il devait passer un coup de fil. Je restais assise sur un banc, face à l'embarcation que nous allons prendre, attendant que l'heure de l'embarquement arrive.

Un grand blond d'une vingtaine d'années, plutôt pas mal d'ailleurs, s'approche de moi. Il portait les chemises de l'équipage. Il me demande gentiment :

- Vous êtes seule mademoiselle ?

Je ris.

- Non,je suis avec un ami.

- Seulement un ami ?

- Oui, Seulement un ami.

Trop millième de seconde plus tard, Fabio apparaît. Il dit :

- Elle est déjà prise désolée.

Je lui fais les gros yeux pendant que le jeune homme s'éloigne.

- J'avais peut-être une ouverture avec lui !

- Je m'en fiche, c'est notre journée ensemble, si je n'avais pas dit ça, tu aurais passé ta journée avec ce ce beau jeune homme sur le bateau et pas avec moi.