57 ~ Le bon moment ?

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Le Grand Prix d'Aragòn venait tout juste de se finir et Fabio était un peu frustré d'être seulement arrivé 8e. Il voulait faire mieux mais il n'a pas reussi à faire ce qu'il voulait. Et ça l'énerve au plus haut point.

Avant de repartir pour le Grand Prix de Saint-Marin, j'ai décidé de le détendre un peu. Du coup, je l'ai emmené dans la ville juste à côté (Mr était trop bougon pour bouger plus loin), où se déroule une petite brocante. Ça peut paraître idiot mais je sais qu'il adore vraiment ça. Trouver des objets un peu étrange, qui ont une histoire, il aime ça.

Il a mit ses lunettes de soleil de beau gosse incognito et une casquette. On se promenait dans la brocante sous la chaleur écrasante. J'avais mis un grand chapeau de paille car je cite Fabio : " J'avais une peau de victime qui ne savait pas bronzer"

Il avait vu quelque chose qui avait du lui plaire alors il m'avait lâché la main et moi j'avais continué d'avancer. Je vis un stand recouvert de vêtements pour bébé et je m'arrêtais un court instant. Je sentis presque instantanément cette grande main, si familière, passer par-dessus mes épaules et me tirer contre le torse de mon copain.

- Gwen ?

- Oui ? Tu as vu quelque chose qui te plaît ?

- Non, mais toi tu essaies de me faire passer un message ?

Je fronçais les sourcils, reposant sur l'étalage une petite peluche toute mignonne.

- Non, pourquoi tu dis ça ?

- Ça fait au moins quatre fois que tu t'arrêtes devant des affaires de bébés...

Je fus surprise moi-même par mon geste et réalisais qu'il avait raison. Ce n'était pas la première fois de l'après-midi que je m'arrêtais sur ce genre de stand.

Je deposais instinctivement ma main sur mon ventre et dans ma tête je me murmurai pour moi même :  à 8 semaines l'embryon mesure 1,5 cm.

- N'importe quoi, je n'ai pas fait attention à où j'allais.

- J'ai cru que... non laisse tomber.

-Que quoi ?

- Que t'essayais de me dire que tu voulais un bébé avec moi. Mais je sais que tu es pas prête. Laisse tomber.

Il eut un long silence et je me retournais vers lui tandis qu'il gardait ses bras autour de mon cou.

- Fabio, tu serais prêt à avoir un enfant avec moi ?

- Gwen, ta question est totalement idiote, tu sais très bien que je veux des enfants avec toi.

- Je sais bien que tu en veux. Je te demande si tu es prêt à en avoir, maintenant. Au vu de ta carrière, de notre âge, de tout ça...

Il me prit dans ses bras et colla son front au mien :

- Oui. Je sais que c'est toi depuis pas mal de temps. Okay on a fait un long break mais pour moi les années d'avant elles ont compté. On se serait pas remit ensemble si il n'y avait plus rien qui restait de notre relation passée. Okay on est jeune mais Gwen, je suis sûr de moi. J'attendrais le temps qu'il faudra pour que tu sois prête mais moi je le suis totalement.  

Je faillis lui avouer que j'étais enceinte mais il ajouta :

- Après c'est sûr que avec mon travail ça te demanderait beaucoup de boulot. Je serais pas là tout le temps et c'est vrai qu'on a que 22 ans et que ça serait énormément de responsabilités pour nous et ça sera très contraignant au quotidien.

Une larme coula sur ma joue et Fabio fronça les sourcils, essuyant l'eau avec son pouce :

- Qu'est ce qu'il se passe princesse ?

- Je veux rentrer à la maison.

- Maintenant ? Mais on est arrivé il y a moins d'une heure.

- Maintenant.

Il embrassa mon front :

- J'ai dit quoi qui t'a chagriné ?

- Rien. Bon, je rentre à la voiture, je t'attend.

- Non. Je suis pas d'accord. Qu'est ce qu'il ne va pas ? Dis moi et on rentre.

- Je veux un enfant de toi Fabio.

- Tu dis ça mais tu ne le penses pas.

- Si. Je le pense vraiment. C'est toi qui fait le mec sûr de lui et qui en réalité de ment à lui même.

- T'essaie de me dire quoi ?

- Que tu n'es pas prêt pour tout ça.

Il enleva ses bras de mes épaules et leva les yeux au ciel, très très haut :

- Gwen...

- Quoi ?

- Tu es la plus belle femme du monde, tu ferais la mère la plus fantastique de l'univers et je suis totalement prêt pour ça. Je suis totalement prêt pour avec une vie de famille avec toi.

- C'est que du vent.

Il grogna :

- Tu es insupportable. C'est toi qui veut pas d'enfants, pas moi.

- Je veux des enfants Fabio. Voilà.  C'est tout. Mais je veux être sûre que c'est une bonne idée au vue de notre situation.

- Tu es sérieuse Gwen ?

- Oui.

- Tu ne dis pas ça sur un coup de tête ou parce que tu veux me tester, ou me faire plaisir ? Tu comprend la portée que tes propos ont sur moi ?

- J'ai bien réfléchis, je suis sûre de ce que je dis. Mais je crois que ça n'a pas la portée que je voulais que ça ait.

Il passa son bras au dessus de mes épaules.

- Je t'aime Gwen. Des fois je me dis que je devrais t'épouser tout de suite.

- Pourquoi tu le fais pas ?

Il rit :

- Tu sais très bien pourquoi Gwendoline.

- Pourquoi ?

- Gwendoline Quartararo, ça ne sonne pas bien.

Je ris à mon tour.

- Plus sérieusement Gwen, je sais bien que ça serait trop tôt, que tu as besoin de temps. Qu'on doit avancer tous les deux d'abord.

- Je vois.

- Mais, sache que je suis prêt à conquérir le monde avec toi. Et tiens, je vais te prouver que je suis prêt à faire ma vie avec toi.

Il partit dans la foule, me laissant en criant :

- Ne bouge pas Gwen !

Une dizaine de minutes plus tard, il réapparu avec un grand sac en toile.

- Qu'est ce que tu as acheté ?

- Viens, je te montrerai dans la voiture.

Il attrapa ma main et je le suivis jusqu'à sa voiture. On s'installa et il me donna le sac, à l'intérieur, j'y trouvais un ours en peluche bleu et un body jaune avec marqué dessus : Little sunshine.

- Fabio ?

- C'est pas pour tout de suite mais comme ça tu sais que je suis sérieux.

Je le pris dans mes bras :

- Je t'aime Fabio.

- Bon Gwen, on va le faire ce bébé ?

Je lui tapais sur le bras :

- Tu es un idiot !

- Mais un idiot qui t'aime.

Amitié enterrée ~ Fabio QuartararoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant